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 Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy)

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Pamela Isley/Poison Ivy

Pamela Isley/Poison Ivy


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Date d'inscription : 18/11/2011

Localisation : Là où la Nature l'appelle


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MessageSujet: Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy)   Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy) I_icon_minitimeLun 23 Juil - 16:24

Si elle avait pu bénéficier d'un délai plus raisonnable, Pamela se serait faite un véritable plaisir de synthétiser une grande quantité de phéromones stockée dans d'innocentes fleurs d'apparat, qu'une société tierce de décoration aurait installées pour elle dans la grande salle du Gotham Casino. Poison Ivy n'aurait plus eu ensuite qu'à déclencher, au moment voulu, la libération du fluide odorant, pour plonger tout un parterre de gangsters brutaux et de joueurs stupides dans l'émoi le plus total. Une fois la foule acquise à son nom, obliger deux ou trois imbéciles à tuer Umberto Maroni ne constituait plus qu'une formalité, et l'Empoisonneuse se serait servie du temps restant pour cuisiner gentiment son partenaire de la soirée, trop curieux pour être négligé.

* Je ne remercierai jamais assez ce cher Victor pour m'avoir permise de créer cette merveille... * Songea tendrement la biochimiste en jouant amoureusement avec un petit sachet de graines d'un orange sanguin, avant de remettre ce dernier avec le reste de son "attirail", qui tenait dans une grosse boîte à maquillage, à savoir son costume de criminelle.

Pour cette apparition-ci, il incluait une paire de longs gants d'un vert éclatant et ornés à chaque paume de tiges de lierre serpentiformes, des bottines à talons vert tilleul, un pantalon au ton plus clair, l'incontournable bustier émeraude dans une version pailletée et constitué d'un assemblage superposé de feuilles chatoyantes à la lumière. Un loup d'un vert profond, une tiare de fleurs et des boucles d'oreilles représentant des feuilles d'érables chargées de chlorophylle complétaient la tenue de scène de l'éco-terroriste. Mais ce qui allait ébahir l'attroupement bovin du Casino ne tenait pas du textile, plutôt du cosmétique. Un petit flacon pourpre de parfum capable d'éveiller les passions d'un banc d'octogénaires endormis, et un rouge à lèvres mortel au moindre contact avec une muqueuse (un baiser d'Ivy sur la joue n'était donc pas mortel, mais présentait l'intéressant effet d'engourdir les muscles de la victime durablement).


* Prête à leur en mettre plein la vue, Pam' ? * S'enquit d'un timbre tremblant d'excitation la personnalité la plus dangereuse de la jolie rousse.

* Il me tarde de leur apparaître sous ma forme la plus avantageuse, ma belle. J'en regretterais presque de devoir porter cette stupide robe pour suivre notre plan... * Ronchonna pour la form la biologiste végétale, en réalité comblée d'aise, en lissant le devant de sa longue robe quelconque d'un noir passe-partout, vérifiant pour la cinquième fois que sa coiffure tiendrait tant qu'elle n'en retirait pas les deux aiguilles, garantes de la structure du chignon..

Satisfaite, elle s'assura ensuite nerveusement que son maquillage était parfaitement dessiné, du crayon autour de ses yeux verts, en passant par la pointe de fard sur ses paupières, pour finir sur ses lèvres (son outil de travail pour sa seconde vie nocturne). La reine verte se refusait à négliger le moindre détail, pour sa représentation en public. La prestation du Casino marquerait le début de sa carrière officielle ; qu'elle soit mal orchestrée, se solde par un cuisant échec ou soit jalonnée de fausses notes, et Gotham City renverrait Poison Ivy au rang des bouffons costumés de l’acabit du Joker. Mais si les choses suivaient un court optimal, et que son coéquipier ne faisait pas tout rater... Alors les journaux, les citoyens et la faune criminelle de la ville ; le tout Gotham s'inclinerait devant l'ennemie publique numéro une du royaume du Batman !


* Il est primordial d'agir de la sorte, ma chérie. Les hommes seront nettement plus vulnérables à nos charmes, lorsque nous les immergerons dans un univers fantasque et surréaliste respirant la sensualité. Souviens-toi de Wayne, de sa fascination pour le mystère d'un banal portrait de femme déguisée. Le masque du modèle l'obsédait... Comme n'importe qui, ce fils de riches baissait sa garde face l'attrait énigmatique d'une belle inconnue. * Expliqua patiemment la tueuse en repérant la découpe tapageuse et voyante du Gotham Casino dans la ligne de mire de son véhicule.

D'un ton léger et indifférent, elle intima,, sans même une œillade à son interlocuteur :


« Contournez le bâtiment, mon brave. La ruelle où je suis attendue est à l'écart de la foule. »

Son conducteur, qui avait inhalé une dose massive de phéromones, s'empressa de s’exécuter, tout en répondant fiévreusement :

- Oui, mademoiselle. Bien, mademoiselle. Dans ses gestes appliqués perçait le désir brûlant de conquérir le cœur de sa dame au seul mérite d'une obéissance scrupuleuse et aveugle.

Comme à l’accoutumée, l'Empoisonneuse s'était abrogée le luxe d'un chauffeur personnel gratuit pour son transport. Estimant la marche à pied indigne de l'envoyée de Mère Nature qu'elle incarnait sur Terre, la sulfureuse rousse avait loué une limousine aux vitres opaques, savourant le confort royal de son carrosse moderne tandis que l'infortuné conducteur tombait entre ses griffes implacable et subissait le joug chimique de phéromones concentrées. Sa précieuse boite, ouverte, installée à côté d'elle, Pamela y rangea deux bagues aux motifs sylvestres et une fiole de liquide translucide. De ses doigts fins, elle s'empara de son flacon de parfum, avant de refermer le couvercle, et de tapoter le réceptacle en souriant béatement.


* Souhaitons que l'Homme-Mystère soit à l'heure au rendez-vous. Je ne tolérerais pas que l'on retarde ma première représentation, pour quelque raison que ce fut ! * Prévint la reine verte en sondant l'extérieur de ses ensorcelantes prunelles.

Ivy devait récupérer le maître des énigmes à l'arrière du Casino, afin qu'ils fassent ensembles leur entrée dans la grande salle de jeux de Gotham. La biochimiste avait précisé à son partenaire qu'elle comptait s'introduire discrètement dans l'antre de la mafia, ce qui sous-entendait que l'homme au costume vert devrait à son gré s'infiltrer lui aussi sous l'apparence d'un simple client, ou feindre d'être le seul criminel à attaquer le Casino. Dans tous les cas, les deux malfaiteurs auraient la possibilité d'accorder leurs violons avant d'entrer en scène.
Avisant le point de rencontre, la militante écologiste fit savoir à son esclave :


« Stop ! Garez-vous là, hors du cône de lumière. Notre passager ne devrait pas nous faire attendre. »

S'immobilisant en douceur le long d'un trottoir jonché de mégots, d'affiches détrempées et de canettes vides, la limousine ne dépareillait pas le moins du monde avec l'ambiance générale des abords du Casino. Sous-éclairée, sordide, débordant de ruelles obscures où s'échangeaient substances illicites, coups de poignards et informations hors de prix, le quartier des jeux de la ville présentait une intéressant concentration de voitures de luxe et de limousines, toutes aux vitres teintées et à l'arrêt. Fière de son stratagème, le docteur Isley vérifia une fois de plus que son alter-ego ne lui soufflait que de brillantes suggestions. Loin d'attirer l'attention des curieux, la vue d'une limousine stationnée, tous feux éteints, à l'ombre de la rue, provoquait une forme primale de répulsion chez les promeneurs, convaincus de n'avoir sous les yeux qu'un autre véhicule de la famille Maroni. Par instinct de survie élémentaire, les Gothamites se tenaient respectueusement éloignés des voitures de la mafia, ce qui permit à l'Empoisonneuse de réceptionner en toute tranquillité l'Homme-Mystère.

Profitant de l'intimité des vitres opaques, la manipulatrice rousse vaporisa deux bouffées de phéromones autour d'elle, préparant le terrain pour sa petite "discussion" à venir avec le poseur de charades. Dès que ce dernier fut en vue, sa complice glissa le flacon dans sa jarretière et lui ouvrit la portière arrière, en une muette invitation à intégrer l'habitacle. De la limousine s'échappait une discrète mais agréable fragrance, étonnamment indescriptible. Ni sucrée, ni acide, ni poivrée, l'impression olfactive embrumait subtilement les pensées, anesthésiant peu à peu les idées de ses victimes, tout en charriant un sentiment diffus de bien-être et de bonne humeur.


« Bonsoir, mon cher. Je vous en prie, mettez-vous donc à l'aise. Le salua l'experte des toxines une fois que 'Homme-Mystère eut pris place d'un timbre feutré, lascivement installée sur une banquette, la tête inclinée sur le côté. Impériale, elle plissa les lèvres en enchaînant, l'air faussement désolée : Je vous aurais bien proposé un petit rafraîchissement, mais l'heure tourne, et Umberto Maroni nous attend. Il est regrettable que nous devions délaisser si vite l'intimité appréciable de cette limousine, mais j'espère tout de même que nous pourrons profiter de cette soirée pour faire plus... Ample connaissance. » Acheva-t-elle en couvant son vis-à-vis d'un regard caressant.

*Lui faire tourner la tête, découvrir tout ce qu'il sait, et en profiter pour obtenir des informations sur les fortunes de la ville. Le contrôle de Gotham passera par la manipulation de ses notables les plus aisés... * Résuma pour elle-même la protectrice des plantes en feignant d'admirer les atours de son comparse.

« J'ai presque honte de vous accompagner, revêtue de cette ébauche grotesque de robe. Vous, au moins, êtes d'une rare élégance. Complimenta la jeune laborantine en s'attardant sur le torse de son allié temporaire. Mais, discrétion oblige, je dois sacrifier à ce procédé humiliant pour m'introduire au Casino sans susciter l'émoi des clients. Au bras du plus bel homme de la soirée, je ferai sans conteste pâle figure. Roucoula la beauté vénéneuse, avant de revenir à son exposé du déroulement de la soirée. Il me faudra vous fausser compagnie par la suite, afin de rejoindre les coulisses où, à l'ombre des regards, je changerai de peau. Et c'est bien sous le jour de Poison Ivy que j’interromprai théâtralement la soirée, soufflant le public et les mafieux présents. Le spectacle de mon apparition devrait distraire l'attention générale un bon moment, et nous procurer une première ouverture pour éliminer la cible sans être vus. Au besoin, je pourrais me débrouiller pour attirer Umberto à moi, et lui délivrer le baiser de la Mort... Mais ce serait vous voler la vedette. » Minauda Pamela en battant des cils, cherchant sournoisement à pousser son confrère à se salir seul les mains tandis qu'elle, le moment venu, jouerait les innocentes stupéfiées d'horreur. Double-Face voulait la mafia décapitée, il n'avait rien précisé sur la manière de le faire. Poison Ivy aspirait à la notoriété, mais préférait éviter de s'attirer la vindicte des Maroni si possible.

* Et même s'il a une bonne mémoire, évitons de rappeler à notre pion roux la létalité bien réelle de nos lèvres... Que sa méfiance s'endorme lentement, paisiblement. Il n'est jamais très bon d'afficher aux marionnettes les raisons de nous craindre. * Conseilla l'éco-terroriste en signifiant au conducteur de les déposer devant le Gotham Casino, une main calée sur sa hanche, et l'autre pianotant sur sa boîte à malices fermée.

Avec un sourire complice, elle cuisina son interlocuteur, s'attendant à ne recevoir qu'une vague réponse :


« Dites-moi tout... Qu'avez-vous concocté pour cette nuit au Casino ? Il me tarde de voir ce qu'un homme aussi bien renseigné que vous est capable de créer grâce à son génie... »

Le court trajet entre l'arrière du Casino et la large devanture de son entrée se termina dans une sourde mélopée de freins graduellement serrés contre des essieux. De la plus inutile des manières, le chauffeur du duo criminel annonça placidement :

« Nous sommes arrivés, mademoiselle »

N'ayant d'yeux que pour le second passager de la limousine, la biologiste battit de la main, répondant d'un ton distant et légèrement dédaigneux :

- C'est parfait. Avant de partir, vous emporterez cette boîte à la loge des accessoires en expliquant qu'il y a eu un retard dans la livraison des costumes, pour les danseuses. Je n'aurai plus besoin de vos services ensuite.

Comme sonné, le chauffeur drogué attendit vainement que sa dulcinée vienne le gratifier d'un langoureux baiser, assistant, impuissant, à la sortie de véhicule des deux personnalités, qui s'intégrèrent au flot de bourgeois venus dépenser leur argent pour se distraire et aux pères de famille désespérés qui tentaient le tout pour le tout en espérant remonter la pente dans le haut-lieu de perdition de Gotham. Depuis la rue sur laquelle donnaient les portes à doubles battants, on entendait les sonneries de machines à sous, les cris de déception ou de joie, et la mélodie entraînante diffusée en fond sonore.
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Le Sphinx

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MessageSujet: Re: Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy)   Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy) I_icon_minitimeVen 31 Aoû - 8:39

Cette soirée, je l'attendais impatiemment depuis la rencontre avec Harvey Dent. Bien sûr, j'avais d'autres projets plus personnels qui me permettaient de patienter. C'était une faible consolation, mais elle était néanmoins efficace. Mon labyrinthe était en place, il ne restait plus que quelques détails à régler. Le patron de la fête foraine avait commencé à poser des questions, mais il aimait trop ma contribution aux finances de l'endroit pour en faire de cas. De toute façon, sa contribution était plus importante que tous les profits que n’avait jamais engendrés l'ancienne attraction. Quoi de plus normal en voyant la qualité douteuse du concepteur et de ses énigmes enfantines. Haha. Je ris, mais pas de bon cœur, car inventer de telles sottises m'insulte presque. Si on ne sait pas user de toute la poésie des mots, on les laisse tranquilles et on cesse de jouer avec eux. Le français est une langue si belle, ma muse. Un instrument délicat que seuls les plus intelligents peuvent apprendre à jouer. Comme moi par exemple. Quoi que moi je fisse plus qu'en jouer, j'étais un véritable chef d'orchestre dans le domaine des mots. Me comparer à un abruti qui échafaude des énigmes pour une fête foraine n'était donc pas du tout juste. Enfin, ce que je disais c'est que j'avais eu de quoi m'occuper en attendant la soirée promise en compagnie de la délicieuse miss Isley. Eh oui, je me souvenais de son petit nom. Haha, quelle bévue avait commis Crane en annonçant ainsi son nom. Je me rendais compte que je connais toutes leurs identités civiles, sauf bien sûr le Joker (mais en a-t-il seulement une), mais qu’eux ne me connaissaient pas du tout. Je trouvais la situation bien plus avantageuse. Pour eux, je pouvais être n'importe qui. C'est aussi pourquoi je m'interrogeais de l'intérêt que m'avait porté Harvey Dent. Il n'était pas censé me connaître. Surtout pas de nom. J'imagine qu'il avait vu mes exploits de piratage informatique en tant que Sphinx. Oui, voilà, j'en suis certain. Les précautions que je prenais pour garder un mystère tangible autour de mon identité étaient trop bien travaillées pour tomber sous les recherches de ce fou de Dent. Pas que j'importe une grande importance à mon identité civile, mais j'aime bien le mystère épais qui me sépare des autres criminels de la ville. Qui m'avantage donc. Edward Nashton ne se séparait pas tant de mon surnom. Je ne me considérais pas comme deux personnes, mais bien une seule identité. Je ne suis pas fou, moi. Je n'eus donc pas vraiment de temps libres pour me préparer à la soirée avec miss Isley. Mes vêtements furent choisis à la dernière minute, mais j'étais toujours élaguant, peu importe le temps que je mets à me préparer. C'est mon charme naturel, bien entendu. J'avais tout de même eu l'attention d'imprimer par mes propres soins plusieurs points d'interrogation sur mon veston préféré. Un veston d'un vert intense sans aller dans la grossièreté, ce qui est plutôt du ressors du Joker. J'avais aussi opté pour un chapeau melon agencé. J'avais laissé de côté ma canne à pommeau singulier, cela aurait été trop et de mauvais goût. Sans parler du fait que ça aurait juré avec les autres convives. Déjà que les imprimés de mon veston auraient tôt fait de me faire remarquer même s'ils étaient plutôt pâles. Mais l'attention, j'en mange. Je suis si adorable, j'y ai bien droit après tout.

Le jour J, comme on dit. Quoique j'aimais mieux l’appeler le jour S puisque c'est mon jour à moi (S étant pour Sphinx si vous êtes aussi vif d'esprit qu'un raisin sec). Il me dérangeait quelque peu de le partager avec ma ravissante collègue criminelle, mais peu importe, je serai celui qui brillera le plus. Voilà chose certaine. Je me regardais dans le miroir de la même manière que Pamela le ferait quelques instants plus tard. Bien entendu, ces actions identiques étaient inconscientes des deux côtés. Ma coiffure sous mon couvre-chef était impeccable, mon rasage à point et mon haleine fraîche comme un matin d'automne. Je suis si beau. C'est presque une insulte, une torture à moi-même que de devoir décrocher mon regard de mon reflet. C'est injuste que tous puissent me voir ce soir à mon meilleur jour alors que moi-même ne pourrai...profiter...de...oui, voilà. Eurêka! Je suis si brillant. Bon, c'est assez à la dernière minute, mais ce que je veux, je l'ai. Surtout quand c'est aussi ingénieux. Comme je m'aime moi parfois! Il ne restait qu'une heure avant mon rendez-vous avec Ivy. Je devais agir rapidement. Je pris mon téléphone portable au réseau truqué et envoya un message à tous mes hommes de main simultanément. J'exagère. Juste les dix qui travaillent à temps plein pour mes merveilleux projets. Il me fallait des caméras! Et des micros! Surtout des micros. J'aurais pu pirater les caméras de surveillance du casino, mais le temps me pressait. Quoique.... soyons fous! L'euphorie me gagnait alors que je ramassais la tablette électronique qui traînait sur mon bureau de travail en verre. Il suffisait que je m'attaque à leurs systèmes sur la route. Ce casino ne devait pas être protégé comme Wayne's Industrie tout de même. Alors que mes hommes de main avaient l'ordre d'infiltrer le casino avant moi et d'y dissimuler plusieurs micros. Je me dépêchai de m'asseoir sur le siège passager d'un taxi et de débuter le piratage. Le chauffeur ne m'adressa la parole que pour savoir l'adresse et recevoir son dû. Ce devait être ma flamboyante allure et mon masque en loup violet qui le laissait coi. J'ai pour dire que les transports confidentiels se font toujours mieux en taxi. Personne ne songe à interroger les chauffeurs et la majorité ne parle même pas assez français ou anglais pour nous dénoncer. Et c'est beaucoup moins voyant qu'une limousine. J'eus un petit rire en songeant à Batman se déplaçant en bus. Comme je suis drôle. Plus que le Joker même. Je mérite ma propre émission de télévision. Mais j'attendrai que la station de la ville me supplie de leur daigner ma présence avant de me lancer dans cette carrière. Un jour, ils s'arracheront tous mon attention. Patience, patience.

Je mis donc le pied hors du véhicule et m'engagea dans la ruelle arrière du cinéma. Le système de surveillance du casino était plus robuste que je l'imaginais. J'en avais presque la migraine. Je n'aime pas quand le jeu ne va pas complètement dans le sens dans lequel je veux qu'il aille. Ça m'énerve. Je sais bien que c'est un peu enfantin, mais c'est frustrant! Mes yeux étaient rivés sur ma tablette alors que je décryptais lentement le code d'accès à l'équipement technique. Ce qui est ardu là-dedans, ce n'est pas de le faire, mais de s'assurer que l'on passe inaperçu. Sans parler du fait que je ne souhaitais pas interrompre la diffusion d'images, mais plutôt la transmettre à la carte mémoire de ma tablette. Lorsque la limousine étincelante de ma compagne apparut, je fus presque agacé. J'y étais presque! Il n'empêche, je ne pus m'empêcher de sourire en songeant à Isley. À sa façon de me complimenter l'autre soir et à ses yeux charmeurs. Les sous-entendus de Crane et ceux qu'elle avait elle-même émis me refroidirent légèrement, passant en coup de vent dans mon esprit. Une empoisonneuse. Il ne fallait pas l'oublier! Mais lorsqu'elle m'apparut, mes doutes s'évanouirent. Je ne sais pas pourquoi. À partir de ce moment, je ne savais plus trop le pourquoi du comment. Tout ce que je savais, dont j'étais certain du moins, c'est que la soirée allait être merveilleuse. Je pris donc place dans la voiture et salua poliment la jolie demoiselle. Oui, elle était très jolie. Je n'ai jamais vraiment été attiré par les femmes. Et pas par les hommes non plus. Je n'avais jamais rencontré une femme qui puisse m'égaler en intellect. Pourtant j'avais le sentiment qu’entre Ivy et moi...il y a peut-être quelque chose de semblable à ce que l'on pourrait appeler une ''attirance''? Oui, une attirance. Psychologique, bien sûr. Bon, je ne vais pas non plus vous cacher que son physique est...Bon, assez. Je me trouve totalement ridicule. Ce n'est pas mon genre. Je fus presque pris au dépourvu lorsqu'elle me complimenta sur mon accoutrement. Ah oui, le costume. J'allais la contredire pour être poli, mais elle n'arrêtait pas de parler. Une vraie pie. Même si j'appréciais sa voix suave, je fus quelque peu froissé par son monologue. Je l'écoutai attentivement lorsqu'elle me relata son plan d'action pour la soirée. J'eus un petit rire sincère en imaginant son costume. Elle avait choisi le mot ''spectacle'' pour décrire son entrée en scène, c'était prometteur. Lorsqu'elle me demanda de lui parler de ma propre idée, mon sourire s'étira en laissant voir mes dents droites. Je ne voulais rien lui dire. Et pourtant quelque chose d'inconnu me poussait à la satisfaire, à tout lui déballer. Ma voix était plus douce que d'habitude.

« Je compte bien approcher la table de Umberto et le mariner un peu. Je veux le déstabiliser avant toute chose. J'ai d'ailleurs piraté les... »

Le chauffeur me coupa honteusement la parole. Normalement j'aurais été insulté par une telle audace, mais étrangement, je ne fis que suivre Ivy docilement. Je n'avais pas le cœur à m'emporter contre un simple valet. Je tendis le bras à ma partenaire et sentis mon ego gonflé d'être ainsi au milieu de la haute société. À en croire Harvey Dent, ce ne serait pas la dernière fois puisque notre joli petit groupe de criminels deviendrait bientôt la nouvelle élite de la ville. Il était amusant d'imaginer le Joker avec un complet cravate et un chapeau haut de forme. Ce n'était pas donné à tous d'avoir du style. Je suis pour ma part béni de ce don. Enfin, notre couple assez hors-norme passa sans problème derrière les portes du casino. La lumière était dorée, il y avait beaucoup de bruit et tous les clients avaient comme qui dirait insisté sur leurs toilettes. Mon premier homme de main qui m'apparut me sauva un peu la peau. Je pus me libérer une main en lui glissant ma précieuse tablette dans les siennes. Ensuite, mon regard masqué plongea dans la salle pour cibler Umberto. Il était facile à trouver, il était assis là où le plus de gardes du corps rôdaient. Il jouait au poker. Quelle chance, je suis bon à ce jeu. Le hasard me connaît, mais surtout parce que je triche bien. Ce soir par contre je me garde quelques réserves, je ne suis pas assis pour gagner de l'argent, mais pour gagner une réputation. J'étais nerveux, il ne suffisait qu'un faux pas pour que nos deux noms tombent tout en bas de l’échelon des criminels de la ville. Je resserrai mon étreinte sur le bras de ma magnifique compagne. Sa présence me rassurait. Était-ce là l'effet que produisaient les femmes sur les hommes? Intéressant. Je lui souris, malicieux.

« Voilà notre homme ma tendre amie. Je suggère d'attendre un peu que les mises augmentent avant de nous joindre à lui. Il se pourrait bien que l'un de ses frères se joigne à la partie. On en ferait ainsi d'une pierre deux coups. »

Je l'emmenai doucement vers le bar qui offrait une vue confortable de la table de poker. La soirée était encore jeune, le casino se remplissait peu à peu. L'un de mes hommes de main passa brièvement derrière la table. Nos regards se croisèrent, il avait l'air content. Moi aussi. Je pris place sur un tabouret à dossier très rétro. J'offris mon sourire le plus charmeur à Ivy. Elle m'attire vraiment, je ne comprends pas. Par chance je sais me garder de devenir discourtois ou de baisser mes yeux de son visage.

« Si vous vouliez faire connaissance, nous avons quelque temps entre nous avant le début des réjouissances. Je vous commande quelque chose? »

Pour ma part, je ne me fit pas prier pour demander au serveur un Americano. Un cocktail que j'appréciais particulièrement pour son style et sa douceur.

« Il paraîtrait que vous avez étudié dans le domaine des sciences? »

Ma voix manquait un peu d'assurance, à chaque fois que je m'adressais à elle ma voix s'adoucissait, j'avais peine à me reconnaître. Je sentis mes joues me brûler alors je pris une gorgée de ma boisson. Du coin de l'oeil, je vis un nouveau venu : Pino Maroni! J'avais eu raison d'attendre. J'ai toujours raison.

[ Oh mon dieu, plus qu'un mois de retard! Fait de moi ce que tu veux, je m'offre à toi en cadeau pour me faire pardonner ]
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Pamela Isley/Poison Ivy

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MessageSujet: Re: Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy)   Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy) I_icon_minitimeVen 7 Sep - 14:17

[HRP]Avec mon problème de perte de sauvegarde, j'ai complètement zappé de profiter de ton offre... Tu ne perds rien pour attendre Twisted Evil [/HRP]

Soirée de gala oblige, le Casino de Gotham fourmillait d'activité, sa fréquentation connaissant un bond événementiel pour l'occasion, que seul égalait l'afflux massif et inhabituel de journalistes réunis sous l'imposante devanture racoleuse du lieu de jeux. Gentiment maintenus à bonne distance de l'entrée principale par un grand nombre de vigiles stoïques, chroniqueurs et reporters de la ville interviewaient des hommes d'affaires, des sportifs recordman ou des acteurs célèbres sur leurs dernières actualités, micros en main. En aval de cette zone où certains s'efforçaient de faire oublier leurs déboires avec la Justice en s'affichant pompeusement au gala de charité, une cohorte nerveuse et pépiante de photographes se tenait embusquée, doigt sur le déclencheur, mitraillant de flashs les célébrités de passage tout en s'usant la voix à les harceler pour glaner quelques clichés de face. Savourant son anonymat du moment, Pamela joua les concubines modèles, se bornant à coller au bras de son cavalier en souriant largement et innocemment. Des étincelles firent chatoyer ses iris verdoyantes lorsque la laborantine isola le buste de Ferris Boyle, manifestement très occupé à prôner les valeurs de la générosité et de l'entraide en ces temps sombres, sous le regard aiguisé d'un envoyé spécial et de son cameraman.

* Il tenait un tout autre discours, lorsque ses locaux étaient pris d'assaut. Et ce n'est pas par générosité qu'il a largué Fries... * Persifla Ivy, avant de suggérer à son hôte rousse d'ébruiter un peu les nombreux scandales entachant le pedigree du PDG de la GothCorp.

Ce que la biochimiste aurait fait avec joie, si elle n'avait pas eu tant besoin des financements de l' hypocrite quadragénaire pour mener sa croisade écologiste. Une toute petite pointe de regret assombrit la soirée s'annonçant mémorable pour Pamela, et c'est d'un sourire un peu raccourci que l'Empoisonneuse démontra son innocence au vigile qui la dévisageait, sa robe noire achevant de la ranger dans la catégorie des potiches de classe moyenne. S'efforçant de se donner un air intimidant et vigilant malgré tout, le trentenaire bien bâti ne mit guère plus de trois secondes à exclure la rouquine niaise et son fluet compagnon de la liste des individus hostiles, commettant (sans le savoir) la plus grosse bévue de sa carrière de professionnel de la sécurité.


* L'imbécile ! Je redoutais de devoir employer mes phéromones pour passer, mais ces gorilles n'ont même pas assez de cervelle pour voir plus loin que le bout de leur gros nez. * Se rengorgea la jeune femme en s'immergeant dans l'atmosphère grandiloquente et festive de la salle de jeux.

Une mélodie entraînante et joyeuse encourageait insidieusement les joueurs à persister dans leurs efforts, masquant agréablement le brouhaha des discussions légères et anodines où l'on commentait à grands renforts d'éclats de rire les parties de poker, de machine à sous ou de loterie. Un éclairage chaud et rassurant, rehaussant les dorures des bijoux pendus aux cous des dames ou sur les doigts des gentlemen, baignait la foule des gothamites fortunés afin d'entretenir une ambiance de luxe et de bien-être. Éparpillés au quatre coins du Casino, les gardes armés travaillant pour les Maroni veillaient à assurer une présence dissuasive, les mains appuyées sur les pans de leur veste de costume pour dissimuler leur pistolet. Affublée d'une tenue sans originalité, le docteur Isley ne tenait aucune comparaison avec les élégantes du bâtiment, toutes parées de leurs plus beaux atours et de leurs plus rutilants joyaux ; même les serveuses, pourtant peu vêtues, parvenaient sans mal à éclipser la biologiste. Loin d'y trouver à redire, Pamela joua de cette invisibilité passagère pour embrasser les environs du regard, n'hésitant pas à insister sur certains zones, puisque personne ne la remarquait.

Umberto Maroni n'était pour l'heure pas en vue de l'éco-terroriste, qui, entre autre, repéra parmi les hôtes de marque de la soirée de gala le maire Hamilton Hill, invité d'office pour l'événement en sa qualité de gardien des clefs de l'hôtel de ville, et, très bien entouré, Roland Dagett, plus allègre et loquace que jamais dans son smoking d'un blanc nacré. L'industriel ayant le vent en poupe, depuis que le sort lui avait permis de phagocyter Axis Chemicals, on le disait en bonne position pour concurrencer les deux éternels géants du monde des finances qu'étaient Wayne et Ferris. Gravitant en périphérie de ce nouveau troisième nom du podium, Rupert Thorne, un politicien flasque aux mœurs opaques, approuvait les déclarations de son potentiel futur allié, faisant trembloter sous double menton à chaque hochement de tête. Écœurée de voir des pollueurs aussi guillerets, l'anonyme biochimiste détourna ses prunelles fardées du banc de mammifères pour évaluer le potentiel de l'estrade. Celle-ci, couverte d'un parquet en bois, constituait la scène principale du bâtiment.S'y produisait actuellement un obscur groupe de pop music invité pour défendre une œuvre de charité, mais qui n'attirait apparemment quasiment personne. Les clients du Casino préféraient savourer le tintement symphonique des pièces dégoulinants sur le sol, ou le claquement sec des cartes que l'on abat pour dévoiler un brelan.


* A la décharge du public, le groupe n'est pas très bon... Il leur faudrait quelque-chose de plus attirant. Conseilla d'une voix de gorge la tueuse au baiser, impatiente.

- Quelque-chose comme nous, Ivy. * Compléta intérieurement et sur un ton de suprême connivence la militante écologiste.

Toute à son examen visuel, Poison Ivy ne remarqua pas le rapide transfert de tablette tactile du Sphinx à son homme de main, et fut tirée à la réalité par une pression sur son bras de son partenaire de mission qui, souriant, lui indiqua subrepticement l'emplacement de la table d'Umberto Maroni. L'homme-Mystère n'avait pas menti en prétendant tout voir et tout entendre ; il poussa le vice jusqu'à proposer une approche que l'Empoisonneuse aurait souhaitée suggérer elle-même, et qu'elle approuva d'une voix gourmande.


« Ce serait inespéré... Et en même temps, particulièrement bon pour nous deux. Surpasser les attentes de notre "commanditaire" en doublant la mise... Une prouesse ! Qui graverait nos noms à jamais dans les mémoires... » Se prit à rêver l'avatar de mère Nature en prenant soin de ne pas prononcer le nom de Dent devant autant de témoins. De son côté, sa mauvaise moitié remarqua le choix de vocabulaire du Sphinx, particulièrement éloquent sur son état d'esprit.

* "Ma tendre amie" ? Notre amateur de chapeaux-melons est bien poli, ce soir. Et ces intonations si douces... Son cœur fondrait-il pour nos beaux yeux ? * Fit mine de supposer la rousse, parfaitement au courant des effets que son aphrodisiaque avait sur les mâles.

Faussement docile, elle suivit obligeamment son compère au veston vert, qui opta ingénieusement pour la buvette comme point d'observation de la table de poker où siégeait fièrement Umberto et sa phalange de protecteurs en smoking. Galamment, le criminel au loup violet aida sa compagne à s'installer, avant de prendre place à ses côtés, tous deux assis sur des tabourets tout droit venus des années trente. Aimable à l'excès, le charmant trentenaire laissa quelques secondes son regard pénétrant se perdre dans la foule, avant de focaliser à nouveau son attention sur sa très séduisante acolyte, lui décochant un sourire plus que complice. Point positif : pas une fois il ne s'abandonna dans la contemplation du giron de la demoiselle, qui en déduisit que sa victime possédait une forte volonté. Normalement, ses phéromones transformaient le citoyen moyen en célibataire à la mentalité de pré-pubère et aux pulsions incontrôlables.


« Un jus d'abricot. » Commanda vertueusement Pamela en réponse à la proposition de l'Homme-Mystère.

D'ordinaire, la belle aurait volontiers jeté son dévolu sur une boisson alcoolisée. Mais l'antidote qu'elle s'était injectée pour se protéger du poison sur ses lèvres interdisait la consommation d'éthanol à quelque dose que ce fut pour les prochaines vingt-quatre heures, sauf naturellement si Poison Ivy désirait ardemment neutraliser l'unique protection qu'elle avait contre sa propre toxine. Se suicider en un seul verre... Très romanesque, comme manière de quitter la scène.
Brièvement, la criminelle surveilla la livraison de son colis, observant du coin de l’œil le court échange entre le chauffeur drogué et un vigile aux larges épaules filtrant l'entrée des artistes. Ce dernier ouvrit la boite avec méfiance, n'y trouvant effectivement après examen qu'une tenue de "danseuse", un flacon (du parfum, probablement) et un sachet de graines (les danseuses du Casino suivaient toutes sortes de régimes amaigrissants à base de plantes, aussi le sachet n'éveilla-t-il pas ses soupçons outre mesure). De plus, la boîte se trouvait légèrement imprégnée de phéromones, ce qui eut pour effet d'atténuer d'un cran la suspicion du portier.


* Nos affaires sont en place, ma belle. Attendons maintenant que la nuit se prolonge jusqu'à l'heure du show en compagnie du si prévenant monsieur Personne. *

L'intéressé, sombrant lentement dans le monde voluptueux du romantisme induit par voie chimique, commençait à rosir des pommettes sous son masque coloré. Ouvrant insidieusement la conversation sur une question à l'adresse du docteur Pamela Isley (Crane payerait pour sa fourberie !), il ingurgita une gorgée de courage liquide, initiative que son interlocutrice ne pouvait qu'encourager. Alcool et phéromones feraient très bon ménage... Redressant le buste en se calant plus profondément sur son tabouret d'un gracieux déhanché, la laborantine gourmanda d'une voix caressante :

« Je vois que vous n'usurpez pas votre réputation de maître du renseignement, mon cher... Elle lui décocha un regard admiratif (pour la forme), réfléchissant parallèlement au meilleur moyen de détourner la conversation vers un sujet moins personnel. Je parierai que vous connaissez d'ailleurs mon lieu de travail, ainsi que ce que j'y fais... » Avança l'Empoisonneuse en ponctuant son intervention d'une œillade amusée.

* Exactement ! Ne répond pas directement à ses questions, élude ; cherche d'abord à savoir jusqu'où s'étendent les informations qu'il a obtenues sur toi. Et invite-le subtilement à baisser sa garde. Il faut que nous l'interrogions au cours de cette soirée. * Ordonna presque Poison Ivy, qui, de sa position, ne put repérer Pino Maroni.

La reine verte se désaltéra, savourant la fraîcheur bienvenue de son breuvage dans l'environnement chaud et vivifiant de la salle de jeux. Appuyant un coude sur la table, la rousse cala son délicat menton dans sa paume, toisant son vis-à-vis au travers de ses interminables cils maquillés, son autre main à plat. Indiquant d'un regard la table de poker, elle s'enquit d'un timbre duveteux :


« Êtes-vous doué ? Pour les jeux de cartes et le bluff, je veux dire... Crut-elle bon de préciser, bien que l'interprétation sexuelle aille dans le sens de ses plans. Votre idée de nous inviter à la table d'Umberto est très bonne, toutefois... Il est intelligent, selon notre "ami commun". On peut raisonnablement s'attendre à ce qu'il soit un bluffeur de talent, sans parler du fait que nous nous trouvons dans son casino. Il pourrait bien bénéficier d'une chance... Insolente. Sous-entendit la protectrice des plantes en insinuant qu'Umberto tricherait à la moindre occasion. Les yeux baissées, Ivy confessa, presque penaude (en mentant du début à la fin) : C'est hélas un domaine dans lequel je n'excelle guère, que celui de tromper l'adversaire. Mon visage me trahit en permanence ; quant à la Chance, elle m'a délaissée il y a des années de cela. Affichant un rictus d'impuissante contrition, la comédienne papillonna gracieusement, déposant une main reconnaissante, douce et tiède, sur l'avant-bras de son allié temporaire. Heureusement que vous êtes là. »

A l'issue d'un solo de batterie légèrement longuet, le groupe annonça la fin de la représentation, profitant de l'audience qu'il pensait avoir pour remercier chaleureusement l'hospitalité du Gotham Casino, flatter la générosité des gothamites présents et passer une dernière couche sur les très importants combats menés par l'association qu'il défendait. Les applaudissements disparates saluèrent cette prestation, tandis que l'ingénieur son de l'établissement coupait les micros de la scène principale, permettant aux musiciens de débrancher leur matériel et de tout ranger afin de libérer l'estrade pour l'intervenant suivant. Connaissant le programme de la soirée sur le bout des ongles, la militante verte ne paniqua pas, convaincue qu'il lui restait largement assez de temps et qu'elle pouvait encore badiner gaiement avec son allié avant de devoir disparaître. Après le concert, un jeune prodige prestidigitateur devait éblouir les fortunes de Gotham ; suivrait une flamboyante troupe d'artistes acrobates, puis les danseuses interviendraient.

Pino Maroni s'invita dans le champs de vision de la séductrice à cette seconde de flottement, provoquant une mimique de stupéfaction chez la spécialiste des toxines, qui refusa d'abord d'y croire. Le frère d'Umberto donna une accolade fraternelle à celui-ci, avant d'installer sa carcasse de rustre sur une chaise attenante, et de commencer à blaguer avec les autres convives du cercle des VIP. C'était trop beau pour être vrai, et pourtant... La réalité finit par s'imposer d'elle-même à Pamela : un mafieux, dont l'assassinat avait été planifié au Zoo pour dans quelques jours, et qui ne venait pour ainsi dire jamais au Casino, avait décidé de visiter l'établissement familial le soir du gala. Les coïncidences donnèrent un frisson euphorique à l'Empoisonneuse : y voyant un signe d'encouragement à sa future carrière d'ennemie publique numéro une, Ivy ronronna avec les modulations joyeuses d'un serpent lorgnant sur une appétissante proie :


« Quel dommage ! Mon cher, je crains que nous n'allions ce soir voler dans les plumes d'un confrère... Ce dernier risque de trouver sa visite au Zoo nettement moins gratifiante. » Plaignit avec une parodie de tristesse sur ses lèvres rouge passion l'éco-terroriste, qui fit lentement onduler sa main en direction de sa cuisse, jugeant que son interlocuteur réfléchissait encore bien trop rapidement.

* Un soupçon de parfum lui aérerait l'esprit, en plus de lui délier la langue. * Surenchérit l'alter-ego de la rousse d'un rire mélodieux.

« Ça alors ! Vous, ici ? Diable ! Le respect de la Nature, la décence des conditions de travail, et maintenant la générosité ? Notre "reine verte" serait-elle le porte-étendard de toutes les grandes causes de ce bas monde ? » Lâcha d'un timbre sardonique une voix grave, avant que l'intéressé ne fende la foule pour se camper devant le tandem avec sans-gêne, ses cheveux d'un châtain cuivré plaqués en arrière, et une flûte de champagne pétillant dans sa paume.

La jeune femme s'immobilisa. Avec la rapidité d'un piège à loup refermant les mâchoires, son visage n'exprima plus ni douceur, ni gentillesse, se figeant en un clignement de paupière en masque de pur dédain.


- Apprenez, monsieur Dagett, que contrairement à vous, je défend toutes les causes qui me paraissent moralement dignes d'intérêt. Oh ! Mais pardonnez-moi, je viens d'employer un terme vous étant totalement inconnu. Pour vous, un intérêt est forcément de nature financière, n'est-ce pas ?

Avec exagération, l'industriel se força à rire, battant l'air de sa main comme pour intimer à une humoriste exceptionnelle d'arrêter ses plaisanteries pour le laisser reprendre son souffle. Deux yeux d'un bleu acier transpercèrent froidement la biologiste, et elle exclusivement, Roland Dagett ignorant superbement le maître des énigmes, pourtant juste à côté.

« Je savais qu'en venant vous voir, je ne perdrais pas mon temps ; mais j'avoue ne pas avoir suspecté de faire l'objet d'autant de virulence, mademoiselle Isley ! Et vous ne m'avez même pas demandé comment je vous ai reconnue.. » Souffla d'un ton presque chagriné le président de Dagett Industries, en tirant coquettement sur sa veste de costume immaculée.

- Puisque c'est vous qui avez repris les usines de Trevor Axis, on a dû vous briefer sur moi, et vous avertir de ma pugnacité. Je profite que vous abordiez ce sujet pour dissiper tout doute subsidiaire : les industries d'Axis Chemicals sont monstrueusement polluantes, et je n'aurai de cesse que de vous pousser à les condamner, à mon corps défendant s'il le faut ! Menaça la fougueuse militante, en agitant un index aussi sentencieux que fuselé sous le nez épaté de son adversaire idéologique.

Plissant le visage en fronçant les sourcils, Roland Dagett capta dans une poigne de fer l'avant-bras de la frêle biologiste, qui grimaça en sentant une douleur s'installer au niveau de l'étau. Tirant de toutes ses forces pour s'extraire de la prise, Pamela se mit à gémir involontairement, impuissante. Tractant avec une infinie lenteur la demoiselle jusque devant ses lèvres, l'industriel sans scrupule se mit à ressembler de plus en plus à un requin, aux yeux de l'Empoisonneuse.


* Ce primate veut jouer ? Il ne va pas être déçu ! Embrasse-le, qu'il crève sur-le-champs. * Rugit sauvagement Poison Ivy, qui ne supportait pas la position actuelle, avilissante, de son hôte aux cheveux de feu.

Plus pondérée, le docteur Isley temporisa sa seconde personnalité :


* Là, tout de suite ? Voyons, Ivy, c'est bien trop tôt ! En agissant ainsi, je nous ferai découvrir. Umberto et Pino s'éclipseraient en ordonnant à leurs hommes de nous trouer la peau. Attends au moins que la foule nous soit acquise...

- Et à quoi sert-il, le rouquin au chapeau-melon, à part bailler aux corneilles ? Il ne pourrait pas nous couvrir, pendant que l'on tue Dagett ? *

Incapable d'infirmer cette assertion, la nouvelle employée de la GothCorp ne trouva rien à répliquer. Certes, l'Homme-Mystère se trouvait à ses côtés... Mais que savait-il faire, que pourrait-il faire si Pamela écoutait sa petite voix imaginaire ? Méfiante et prudente, l'avatar de mère Nature jugea plus sage de ne pas bouger, retenant son souffle pour ne pas être incommodée par l'haleine de chimpanzé de son ravisseur.

« J'ai aucune idée de comment tu t'y es prise pour mettre Axis hors-jeu, mais t'avises pas de me mettre des bâtons dans les roues, sale garce. T'as vu comment les employés du Casino me regardent ? Je fais du business avec la Mafia, moi, p*tasse. Les gêneurs, je les fais flinguer et je balance leur carcasse dans la forêt, démembrée et sciée en morceaux. »

Contenant à grande peine les larmes de douleur qui menaçaient de perler de ses yeux (elle refusait catégoriquement de pleurer devant son acolyte), la biochimiste en robe noire se rabattit sur sa dernière option, la moins reluisante : agir comme n'importe quelle femme menacée, pour susciter la pitié chez son agresseur, ou aiguillonner les antiques réflexes chevaleresques des hommes apercevant la scène.

« Dagett, lâchez-moi ! Vous me faites mal ! » Se plaignit la tueuse infiltrée.
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MessageSujet: Re: Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy)   Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy) I_icon_minitimeMar 19 Fév - 16:22

Great White Shark

Event 3 : mission 2 - Full aux as et fusillades (Le Sphinx & Poison Ivy) Warrenwhite



« Je... Je me couche. »

Autour de la table de poker des VIP, les sourires se firent féroces. Un cigare cubain nonchalamment tenu au bout de ses doigts, Umberto Maroni savoura sa victoire, gratifiant le dernier challenger en lice d'un regard lourd de mépris. Ses cartes encore non-révélées, le mafieux échangea une œillade complice avec son frère Pino, avant de tirer longuement sur son cigare. D'un timbre voilé par le tabac et habitué à prononcer des sentences de mort, le fils de Salvatore Maroni lança crânement :

« Ben alors, Warren ? La chance a tourné ? Que s'est-il passé ? T'as mis tous mes potes ici présents hors-course à coups de tapis, on t'arrêtait plus ! Je commençais même à croire que t'avais eu le cran de compter les cartes. Ici, dans mon casino... Et voilà qu'en fait, tu te révèles juste être un paumé qu'a eu un énorme coup de bol. Je vais te dire, mon pote... C'est décevant. Oui, très décevant. Parce que tu vois, avec mon frère, on aime pas trop les mecs dans ton style, qui débarquent à la table des VIP sans être VIP, et qui ridiculisent tous nos respectables amis sans avoir la moindre once de véritable talent. Pour tout te dire, ces mecs là, avec mon frère, on les appelle "des emmerdeurs". Et si y'a bien un truc qu'on ne supporte pas de voir traîner dans notre établissement, Pino et moi, c'est les emmerdeurs. »

Seul dans son coin de table, Warren n'en menait pas large. Cheveux mi-longs châtain foncé, deux yeux marrons d'homme d'affaire et costume orangé du plus bel effet, on lui donnait entre vingt-cinq et trente ans, les premières rides de son visages se disputant à la moustache juvénile qu'il avait eu la fantaisie de se laisser pousser. Tassé sur sa chaise, cerné de gros bras prêts à lui briser les membres au moindre ordre du grand patron du Casino, le malheureux chanceux affichait l'expression typique du joueur ayant tenté sa chance et le regrettait à présent amèrement. Chez les Maroni, lorsqu'on s'invitait à la table des VIP, on ne perdait pas que son argent. Cette table de poker constituait la vitrine du syndicat du crime organisé, une sorte de pied-de-nez aux autorités locales démontrant clairement que la Mafia se contrefichait des efforts déployés par Gordon pour les neutraliser. Chaque soir, des criminels, des dealers et des trafiquants venaient plastronner au Casino de Gotham, s'émerveillant de pouvoir ainsi s'exposer en public sans craindre la moindre représaille, la moindre interpellation. Galvanisés par ce aura d'invulnérabilité, les deux fils Maroni en étaient venus à sauter sur chaque occasion de violer la loi, comme s'ils éprouvaient en permanence le besoin de rappeler que, depuis la mort de Falcone, tous les Maroni étaient devenus intouchables.

« Wahou... Ça va bien faire deux heures que toi et tes lèches-cul, je vous balade comme des gosses au poker, et t'as rien trouvé de mieux à me sortir, comme monologue de méchant ? »

Le changement de ton est si inattendu de la part d'un homme visiblement si chétif et impuissant qu'Umberto en lâcha son cigare, lequel roula lentement sur la table d'un vert feuille. Les mâchoires se décrochèrent les unes après les autres, tandis que l'ensemble des VIP réalisaient quel degré d'affront venait d'être fait au fils du parrain de Gotham. De son côté, Pino fit racler les pieds de sa chaise en bondissant brutalement sur ses jambes, une main appuyée sur la table, l'autre serrée en un poing menaçant brandi à l'attention de Warren.

« T'es un homme mort, t'entends ! MORT ! Personne ne nous manque de respect, à moi et à mon frère ! Prépares-toi à rejoindre les autres cadavres flottant au fond de la Gotham River, Cazzo ! »

Alertée par les éclats de voix, la foule se figea, pressentant instinctivement qu'une forte odeur de poudre ne tarderait pas à empester l'air si quelque-chose ou quelqu'un n'intervenait pas immédiatement pour calmer les esprits. Loin de vouloir temporiser les ardeurs de son frère, Umberto récupéra lentement son cigare, signe symbolisant pour ses partenaires de jeu qu'il reprenait les choses en main. Sans lâcher du regard un Warren nettement plus détendu qu'auparavant, le gangster en smoking ménagea ses effets, inhalant une quantité impressionnante de tabac avant de finir par lâcher, tout en recracher un nuage opaque :

« Et si t'ouvrais ta gueule pour me dire à quoi ça rime, tout ça ? Tu te ramènes à cette soirée de gala en nous faisant croire que t'es juste un imbécile aidé par la chance des débutants, tu gagnes le droit de rejoindre la table des VIP, tu plumes mes potes un à un, et quand t'es sur le point de m'essorer moi aussi, tu te couches ? Soit t'es un taré bon pour l'asile, soit t'as un sens de l'humour très particulier, Warren. Je vais te donner une chance de me répondre. Si tu te débrouilles bien, peut-être que mes gardes du corps ne te réduiront pas à l'état de pulpe sanguinolente, capito ? »

- Hahaha... Ouais ouais, Al Capone, j'ai capito... J'ai capito que t'as rien comprendo à ce qui est en train d'arriver à cette ville.

Soupirant d'aise à l'idée d'enfin se débarrasser de son ridicule déguisement, Warren White commença par tirer sur sa perruque, expédiant au sol une masse de cheveux d'un marron prononcé, pour révéler un crâne blanc et rasé. Des deux mains, le mystérieux invité souleva ses paupières, tira sur les prothèses qui avaient joué le rôle de lèvres tout au long de la soirée, et essuya le fond de teint qui colorait son visage. Au naturel, le trentenaire arborait une apparence proprement repoussante : un épiderme blanchâtre et maladif sans le plus petit poil, deux yeux uniformément noirs et sans sclère, et surtout, une bouche trop large et garnie de crocs triangulaires qu'aucune lèvre ne venait recouvrir. Le spectacle général évoquait irrésistiblement le faciès d'un requin, prédateur aquatique carnassier et terreur des fonds marins.
Agissant comme si son physique ne présentait aucune déformation, l'être hybride d'humain et de poisson enleva son costume, se retrouvant en chemise barrée par deux holsters, lesquels abritaient chacun un pistolet semi-automatique.
Avec une synchronisation parfaite, tous les gardes dégainèrent et pointèrent leur canon sur ce criminel, qui avait manifestement déjoué la fouille à l'entrée. Indifférent aux petits calibres pointés sur sa poitrine, l'attraction principale de la soirée narra, les yeux dans le lointain :

« Il y a quelques années, le fisc m'est tombé sur le dos. A l'époque, on m'appelait Warren White. J'étais un homme d'affaire riche, puissant, et donc, sans foi ni loi. Mon truc, c'était l'arnaque, le détournement de fond. J'étais tellement doué pour ça que j'augmentais toujours les montants, jusqu'à me faire prendre ce foutu jour. Pour éviter de finir en taule à Blackgate, j'ai plaidé la folie (la combine classique) et on m'a expédié à Arkham, où je croyais me la couler douce... Sauf que depuis l'apparition de fous comme le Joker, la faune d'Arkham est devenue mille fois pire que celle de BlackGate.
Si on vous propose un jour de passer dix ans chez les criminels, ou une semaine à l'asile, prenez la première option : vous y gagnerez, je vous l'assure ! Parce qu'à Arkham, on ne survit pas en restant normal. J'ai essayé de rester normal... Les autres résidents ont commencé par m'appeler "p'tit poisson", parce que j'étais du menu fretin, pour eux. Et puis ils se sont mis à me faire vivre un enfer, en se relayant.

Ils ne voulaient pas d'un gars sain d'esprit pour co-piaule ; j'ai été tabassé, torturé, réduit à supplier en larmes pour qu'on me laisse tranquille... Et ça ne les a pas arrêté. Ils voulaient qu'Arkham fasse de moi un monstre, et m'assurèrent après chaque séance de torture que si je m'accrochais à ma normalité, ils iraient jusqu'à me tuer. Mon visage portait déjà les stigmates de leurs jeux de boucher ; j'étais au fond du gouffre, mentalement épuisé. Je ne voulais plus subir une seule autre fois leur cruauté. Alors j'ai laissé la folie d'Akham me transformer, je suis devenu le Great White Shark. C'était comme si le requin des affaires que j'avais toujours été se manifestait désormais physiquement. Ma métamorphose opérée, la communauté d'Arkham m'accepta comme l'un des leurs, et je pus enfin réfléchir. Expert en manipulation, il ne me fallut qu'un mois pour monter au sein de l'établissement psychiatrique un marché noir fructueux au sommet duquel je me trouvais. La vie redevenait presque belle, bien qu'être libre continuait de m'obséder.

Et voici qu'un beau jour, Dent vint me libérer de ma cellule, moi et tant d'autres (tous ceux pour qui la pièce rendit un verdict "innocent"). Arkham et ses tarés déferlèrent sur la ville qui les avait bannis de son infrastructure, déterminés à prendre le contrôle de ce taudis de béton et d'acier.
»


« C'est ça, ta réponse ? Tu comptais nous endormir, avec ton monologue ? J'en ai rien à foutre, qu'on t'ai violé chaque jour dans les douches d'Arkham ! En fait, j'en ai foutrement rien à carrer de toute ta putain d'histoire ! Je vais te coller une balle entre les deux yeux, balancer ton cadavre à la flotte, et si je me sens d'humeur compréhensive, avant d'aller me pieuter, je porterai un toast à Warren White, l'imbécile heureux qui s'est cru plus fort que la famille Maroni. »

Grognement assentiment général. Même s'il disposait d'une effrayante mâchoire, d'yeux d'un noir insondable et de deux magnums, le Great White Shark demeurait seul, cerné par vingt tireurs qui n'hésiteraient pas une seconde à l'abattre. Rassemblés autour des tables de poker, les malfrats comprirent que, si sûr de lui qu'il paraisse, Warren ressortirait du Casino les pieds devants. Certains plaisantaient déjà à mots couverts sur cet impétueux vantard. A l'opposé, les gothamites uniquement présents pour le gala de charité continuaient d'attendre dans l'expectative, incapables de savoir si la situation allait tourner au vinaigre ou non.

Accaparant l'attention générale, l'évadé d'Arkham reprit d'un timbre débonnaire :

« Quand j'ai dit à ton frère que vous n'aviez rien compris à ce qu'il se passait dans cette ville, c'était pas de la frime. Question simple : quel nouvel empêcheur de tourner en rond fait foirer un à un les petits commerces des truands dans votre genre, menaçant à moyen terme toute la mafia ? »

La réponse était sur toutes les lèvres, dans tous les esprits. Murmuré à mi-voix, le mot honni fut repris en écho, jusqu'à devenir parfaitement audible. Approuvant du chef, l'ancien homme d'affaire confirma :

« Hé oui : Batman. La chauve-souris plane sur Gotham depuis quelques mois déjà, et rien que par son ombre, elle effraye les criminels. Les gars comme vos gardes du corps, par-exemple, perdent tous leur job, soit parce que leurs patrons finissent derrière les barreaux, soit parce qu'ils décident d'eux-même de se ranger. Le Chevalier Noir n'a peur de personne et terrorise tous les truands, familles mafieuses y compris. Ce qui veut dire que les hommes de main, les employés des mafieux et autres gros bras, en viennent à se poser une question très importante : "Comment je fais pour continuer à gagner ma vie en bossant dans un secteur aussi menacé que le monde du crime ? Quel employeur m'offrira aujourd'hui la stabilité de l'emploi ?" Et vous voulez savoir quelle est la réponse ? "Les tarés d'Arkham". »

Obéissant à un ordre tacite, tous les portes-flingue du Casino cessèrent de braquer leur arme sur Warren, visant à la place les deux fils de Sal Maroni. Décontenancés, les frères pris au piège s'étouffèrent en silence, comprenant trop tard où allait les mener le monologue du requin, qui dégaina sentencieusement ses deux calibres quarante-cinq, non sans poursuivre son exposé avec une parodie de pédagogie.

« L'époque des criminels et des mafieux est morte ; pour contrer la montée en puissance du justicier de Gotham, ses habitants les plus crapuleux ont dû chercher la protection des seuls gars assez fous pour ne pas le craindre, assez psychotiques pour lui faire face et l'affronter. Des tarés comme le Joker, le Pingouin, Double-Face et d'autres ! Cette ère sera celle des super-prédateurs, des super-criminels ! Et en tant que grand requin blanc, je m'y sens déjà, moi, comme un poisson dans l'eau ! »

Pour ponctuer sa tirade, l'orateur à la calvitie fit feux, blessant mortellement à la fois Umberto et Pino. Ce fut comme si un charme venait d'être rompu. La foule, auparavant hypnotisé par les macabres déclarations de Warren White, se mit en mouvement dans une frénésie de sauve-qui-peut. Criant, hurlant, les civils cavalèrent dans le plus grand désordre, tandis que les rares partisans des Maroni refusant de se plier au nouveau régime furent sommèrent abattus. Se mêlant aux fuyards, deux criminels infiltrés à qui l'on venait de couper l'herbe sous le pied disparurent, déçus de ne pas avoir pu se dévoiler au grand jour.

La lignée des Maroni mourut dans le Casino familial des balles d'une atroce parodie d'être humain persuadée d'incarner l'évolution de la criminalité moderne.
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