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 Too Close | Pv Batman

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Rakel Peleonor
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Rakel Peleonor


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MessageSujet: Too Close | Pv Batman    Too Close | Pv Batman  I_icon_minitimeDim 25 Nov - 0:45

Too Close | Pv Batman  Tumblr_m7f5m6APbO1rtzlzf

J'avais l'impression de dormir depuis des journées, mes membres semblaient endoloris, j'avais beaucoup de mal à les bouger. Mes yeux me semblaient si lourd, comme si j'avais fais un excès d'alcool dans la soirée, mais non je ne m'en souvenais pas, du tout même, pour être honnête j'avais réellement du me rappeler de quoi que se soit. Il me semblait pourtant avoir été au boulot hier, c'était le dernier de mes souvenirs. Ca et les fameuses disputes avec mon père et Bruce à propos de ce boulot. Trop dangereux, inutile, une perte de temps, j'aurais bien mieux à faire, et cette fois les deux hommes de ma vie se mettaient parfaitement d'accord. Se qui entrainait des disputes assez forte entre moi et Bruce, je le regrettais, mais il était mal placé pour me reprocher de prendre des risques. Et bien sûr ces reproches je lui faisais en compagnie d'Alfred à son propos. De vrai gamin. Et à cet instant oui je m'en voulais, mon coeur se serait, où était il à cet instant? Quoi qu'il en soit j'avais passé trop de temps à trainer au lit, il était temps de me lever, je ne savais pas quelle heure il pouvait être mais le soleil commençait déjà à percer. J'ouvris doucement les paupières et fut submergée par cette lueur blanche, me crispant immédiatement, refermant les yeux et essayant de mettre ma main pour les protéger, mais lorsque je tentais de bouger le bras, une douleur m'envahit. Mais qu'est ce que j'avais fais.

Il me fallut de longues minutes avant de discerner les murs blancs et l'environnement froid et stérile qui m'entourait. J'étais allongée sur un lit une place blanc, et du matériel médical m'entourait. Il ne me fallut pas très longtemps pour vouloir me lever, mais la réalité me rattrapait bien vite, j'étais juste incapable d'une telle chose, et ma tête, la seule chose à avoir décollé de mon lit, retomba sur l'oreiller. Je poussais un profond soupire, refermant les yeux, essayant de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer. Essayant de rassembler mes esprits, je me concentrais sur ce que j'avais fais le soir. Je travaillais sur l'un de mes nombreux articles sur Batman, forcément mon sujet préféré, et comme toujours je faisais mon possible pour que l'opinion publique change sur lui, j'avais d'ailleurs été interviewer des habitants de Gotham d'un quartier chaud où la mafia avait déserté, sans doute temporairement, les lieux grâce à lui. Mes collègues m'avaient bien sûr taquiné sur le fait que Wayne ne devait pas me combler pour que je suive ainsi à la trace le Batman, rajoutant qu'à sa place, ils ne me laisseraient pas agir ainsi. Knox avait remit en cause sa virilité, provoquant mon hilarité avant que je partes, ordinateur portable sous le bras, en direction de ma voiture.

Oui c'était bien ça mon dernier souvenir, ma voiture, la musique à fond, ma Porsche noire qui roulait à vitesse plus que raisonnable en direction de la villa de mes parents où j'aurais téléphoné à Alfred avait de rejoindre le manoir. Puis cette voiture qui déboula de nul part, le choc. A cet instant je rouvris les yeux, la dernière image que j'avais vu avant de fermer les yeux me revint en tête, cet homme blond, un porte flingue qui venait tout juste de sortir de prison, son signe de la main en ma direction imitant un flingue. Ma respiration se fit plus rapide, je cherchais à tous prix à me relever, me prenant dans la perfusion, l'arrachant ainsi que quelques capteurs au passage, déclenchant un bruit horrible et alertant les infirmières. A présent je voulais juste rentrer chez moi, peu importe, ce qui c'était passé, ça n'avait pas d'importance.
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MessageSujet: Re: Too Close | Pv Batman    Too Close | Pv Batman  I_icon_minitimeJeu 20 Déc - 14:55

Tour Wayne, bureau de Lucius Fox

« Je constate que vous respectez toujours aussi scrupuleusement les consignes de sécurité que l'on vous donne, M. Wayne. » Glissa l'homme d'affaire en complet beige avec son inimitable sourire complice.

Le Renard de Wayne Entreprise portait définitivement bien son nom. Observateur, lucide et pondéré, Lucius ne mit qu'une poignée de secondes à remarquer la gêne certes légère, mais persistante, qu'avait son directeur à marcher. D'une référence voilée d'humour aux consignes que l'afro-américain avaient laissées à Alfred, il signifia simultanément qu'il désapprouvait l'entêtement du milliardaire à escalader les toits de Gotham, tout en le comprenant (malgré ses réticences). Enfoncé dans le fauteuil d'angle du vaste bureau de son précieux conseiller et ingénieur, le fils de Thomas Wayne rentra dans le jeu de son hôte, à la fois pour prouver qu'il n'avait pas perdu de sa verve et pour masquer au quinquagénaire son moral en berne.

- Il faut dire qu'après vous avoir entendu ce matin, je ne tenais plus en place... C'est votre faute, Fox. Vous me connaissez, pourtant : je suis resté un grand enfant. Dès qu'on me parle de nouveaux jouets, j'acours !

L'inventif créateur des gadgets du Chevalier Noir déchaussa ses épaisses lunettes, les gardant un instant en main pour échanger avec Bruce une œillade pétillante d'intelligence. Hochant sensiblement du chef, comme pour approuver quelques secrètes pensées qu'il aurait eues, Lucius prit appui sur ses accoudoirs, et se leva sans bruit. D'une démarche sobre, efficace, il se dirigea jusqu'à un panneau de contrôle dissimulé dans un renfoncement mural, actionnant les brouilleurs qui assureraient aux deux hommes une intimité appropriée. Un mélodie et discret déclic trahit le verrouillage automatique de la seule porte visible dans le bureau. Coutumier du manège, le propriétaire de Wayne Entreprise se contenta de suivre de ses yeux sombres son précieux aide tandis que celui-ci achevait d'ériger les précautions d'usage avant de parler "travail".

« Regardons ça, alors... Votre costume, pour commencer. » Proposa en ouvrant les paumes le vieux renard poivre et sel.

Une main rangée dans sa poche de pantalon, Fox apposa son pouce droit sur son bureau, déverrouillant un écran tactile géant sur lequel s'affichèrent presque aussitôt des schémas de face, profil ou des agrandissements de la future armure du Chevalier Noir.

- Lors de votre résumé de la rencontre entre Batman et cette... Faucheuse, j'ai cru comprendre que votre équipement standard avait été sérieusement mis à mal. Plus résistant, protégé par une épaisse armure, et plus fort, sans vous céder en rapidité... L'autre s'était scrupuleusement préparé à votre rencontre. Votre opposant disposait également, selon vous, d'armes assez tranchantes pour proprement sectionner le filin de votre grappin. En tenant compte du fait que ce genre de fibres de carbone est particulièrement résistante, j'en suis arrivé à la conclusion que l'unique chose qui vous protègerait efficacement des blessures lors d'une nouvelle rencontre avec ce tueur serait... Un harnois médiéval complet.
Et comme les reconstitutions historiques ne font pas encore partie de vos nouveaux hobbies, j'ai abordé la question sous un autre angle. Plutôt que de viser à combler vos points faibles et vous prémunir des blessures, je me suis dit qu'il fallait renforcer vos points forts... L'agilité, selon vos propres mots.


Loin de ne pas s'y retrouver, le futur utilisateur du costume embrassa l'écran plat du regard, enregistrant les points importants avant de formuler le résultat de ses propres conclusion à voix haute :

« Des plaques séparées ? »

- Précisément. Acquiesça l'ingénieur, en zoomant sur le nouveau plastron d'un mouvement éloignant l'index du majeur. Deux feuilles de six millimètres en kevlar, enserrant un triple tissage de fines fibres en titane. Le tout constituant une plaque. Chaque plaque est indépendante de ses voisines et peut s'adapter aux moindres de vos mouvements par coulissements avec les autres. Tout en ménageant le minimum d'interstices entre les plaques, cette armure restreindra moins vos gestes, pèse nettement moins lourd, et demeure néanmoins isolée électriquement. J'ai même pris la liberté d'améliorer le design de votre masque pour le désolidariser du reste de l'armure. Une meilleure visibilité doit aller de paire avec un gain de mobilité : votre nouveau masque permet des rotation sur deux cents dix degrés. Vous allez enfin pouvoir jeter un œil par-dessus votre épaule, monsieur Wayne !

Souriant fugitivement à la remarque humoristique de Fox, Bruce tenta de mettre en relief ce qu'il savait des caractéristiques de son ancienne armure pour en tirer la comparaison avec cette nouvelle mouture. Certes, une meilleure agilité serait idéale pour affronter l'autre prédateur nocturne. Cependant, on ne recevait jamais rien gratuitement... L'héritier Wayne l'avait appris à ses dépends.

« Plus de Namex, donc... Ce qui signifie que je ne pourrai plus encaisser de balles de petits calibres. Là où la double épaisseur ininterrompue de kevlar stoppait les douilles de neuf millimètres... »

- Ces plaques-ci se feront transpercer comme du papier. Oui, je crains que l'époque merveilleuse où vous pouviez feindre d'être à l'épreuve des balles est révolue. J'espère que vous savez esquiver les rafales de mitrailleuses aussi bien que vous vous en vantiez... D'ailleurs, il ne s'agit pas du seul défaut. Des plaques séparées et plus minces ne vous rendront pas seulement vulnérable aux balles ; elles rendent également les armes blanches susceptibles de vous atteindre.

- Ça tombe bien, je commençais à trouver mes petites escapades nocturnes trop tranquilles... Un regain de difficulté sera bienvenu.

Le responsable du conseil d'administration de Wayne Entreprise fit défiler le reste des modélisations numériques, sa voix de ventre commentant au fur et à mesure que ses manifestaient les pièces en cours d'élaboration.

« Comme je savais à quel point vous y teniez, j'ai gardé les excroissances situées aux avants-bras de vos gantelets. Ils sont à présents rétractables, et peuvent être projetés sur cinq mètres de distance pour surprendre un assaillant au corps-à-corps.
La radio reste incluse au niveau des oreilles de votre masque. Liaison sans fil intraçable, comme de bien entendu. Je prévoyais également d'y adjoindre une fonction sonar, mais la miniaturisation du dispositif me pose encore quelques problèmes.
Votre grappin a bénéficié d'une légère amélioration de la charge tractable, qui passe de cent cinquante à cent quatre-vingts kilo (j'ai amélioré la répartition des charges sur la poulie). Mais c'est surtout dans la réutilisation de votre grappin qu'il y a du neuf. Désormais, une section du câble ne vous handicapera plus, puisque chaque recharge contient son propre jeu de filin et sa propre attache. Tant qu'on n'endommage pas le système de propulsion, vous demeurerez capable de disparaître dans les airs. Ensuite... »


D'un geste, le richissime célibataire brun coupa la parole à l'ingénieur.

« Qu'est-ce que je vois là, monsieur Fox ? » S'enquit Wayne en désignant d'un index curieux un fichier laissé comme volontairement en retrait sur l'écran.

Dévoilant deux rangées de dents à teinte d'ivoire, l'ami de toujours d'Alfred Pennyworth comprit que son employeur pourrait tout à fait de lui-même passer en revue les modifications opérées sur son vaste arsenal une fois celui-ci livré à la batcave. Le regard fier, Lucius referma théâtralement tous les fichiers jusqu'ici ouverts, pour ménager de la place à sa dernière invention.

« C'est en vous entendant déplorer votre manque de force de frapp durant votre récent combat que l'idée m'est venue... Un moyen de rendre vos coups dévastateurs sans vous alourdir, et si possible qui tienne à votre ceinture. »

Double-cliquant sur le fameux dossier, le vieux chercheur laissa se manifester devant les yeux ébahis du trentenaire deux structures noires, de la longueur approximative d'un avant-bras et disposant d'encoches pour y insérer les mains.

-Voici le compromis idéal entre le poing américain, le tonfa et le gantelet.. Armature pliable en carbone, structurée par un squelette en acier. Une fois dépliée, les deux gantelets s'installent le long des coudes, avec des prises destinées aux mains. Vos coups de poings en ressortent plus lourds et plus puissants sans être ralenties ; en outre, cet accessoire est en mesure de bloquer la plupart des lames, tant que vous vous débrouillerez pour parer avec la portion centrale. Je comptais peaufiner un peu cette trouvaille, peut-être y ajouter une courte lame-tronçonneuse... Vous avez tendance à enfoncer les portes un peu trop brutalement à mon goût, ces derniers temps...

Admiratif, l'heureux bénéficiaire des dernières technologies du département de recherche et développement de Wayne Entreprise fit mine d'installer l'un de ses avants-bras dans le gantelet-poing américain.

* Voilà de quoi faire pencher la balance en ma faveur... * Songea l'ombre de Gotham avec une flamme vindicative au fond du cœur.

« Quand est-ce que vous serez en mesure de me les faire parvenir ? »

Fox actionna le mécanisme escamotant l'écran, désactivant les systèmes de brouillage tout en réfléchissant à voix haute.

« Voyons... Une petite semaine, je dirais. D'ici là, tâchez de prendre un peu de repos, monsieur Wayne. Ou limitez vos excès durant vos sorties. » Fit comprendre de manière sibylline le vieux Renard, en clignant de l’œil à l'adresse de Bruce.

Sonnerie de portable

Fronçant les sourcils, le fils privilégié de Gotham plongea adroitement une main dans le revers de son costume, extirpant un téléphone qui affichait en gros l'identité du correspondant cherchant à joindre Bruce Wayne. Le numéro correspondait au père de Rakel. Décrochant sans plus attendre, Bruce entama :

« Oui, allô ? M. Peleonor ? Que puis-je... »

- Fermez-la, Wayne ! Ça fait dix bonnes minutes que j'essaie de vous joindre, alors laissez tomber votre numéro de politesse. J'espère que vous vous êtes caché dans un trou extrêmement profond, parce que...

- Attendez, attendez... De quoi me parlez-vous ? Je ne comprends strictement rien ! Réagit le milliardaire agressé verbalement.

En arrière-plan, Lucius, affectant un air grave en déduisant du peu qu'il voyait que quelque-chose de sérieux était en train de se jouer, fut appelé par sa secrétaire personnelle.

« Je croyais qu'avec vous, elle oublierait ces idioties de journalistes, que vous en feriez une épouse convenable, avec un travail digne de ses qualités... Mais non ! Malgré mes nombreuses récriminations, vous n'avez fait que l'encourager à prendre des risques. Et voilà le résultat ! Vous pouvez être fier, Wayne : je vous hais, maintenant ! »

- Je vous demande pardon ? Mais enfin, M. Peleonor... Je vous assure ne rien savoir ! Allez-vous me dire ce que vous me reprochez ?

« Alfred est venu vous chercher avec la Rolls, monsieur Wayne. Apparemment, il compte bien vous conduire au plus vite à l'hôpital. » Intervint Lucius, croyant que Bruce serait à présent au courant.

Le monde vacilla autour du milliardaire.

* L'hôpital ? Rakel... *

« Arrêtez de me prendre pour le dernier des imbéciles, Wayne ! Comme si vous ne saviez pas que ma fille a été transférée d'urgence au Gotham's Mercy après un accident de voiture. Elle est inconsciente, nom de Dieu, et par votre faute ! On ne sait même pas si elle se réveillera ! »

L'interlocuteur du vitupérant père de Rakel n'écoutait déjà plus. Le regard vide, il fit silencieusement savoir à Fox qu'il quittait la tour Wayne sans délai. Raccrochant au nez de Peleonor père (qui, de toute façon, ne pouvait pas plus lui en vouloir qu'actuellement), Bruce courut à perdre haleine, se moquant de démontrer à toute son entreprise qu'il tenait une forme olympique bien étrange pour un milliardaire vautré dans le luxe. Louvoyant entre les employés, ignorant les saluts qu'on lui lançait, le sprinteur brun atteignit le hall d'entrée du bâtiment en un temps record, avisant au loin la silhouette immobile et clairement inquiète d'Alfred, qui mit en chauffe le moteur de la Rolls. Le trajet eut lieu sans qu'un mot ne fusse échangé. Tous deux souhaitaient arriver au plus vite au chevet de la jeune femme.

Gotham's Mercy Hospital, aile Est

Le docteur Leslie Thompkins vérifia le bon écoulement de la perfusion de sa jeune patiente, notant par habitude sur son calepin chaque détail. Après un bref coup d’œil à l'EEG, bipant avec une régularité de métronome, la soignante s'empara de sa lampe-stylet, testa les réflexes pupillaires de Rakel, avant de laisser doucement la paupière retomber. L'état de la journaliste restait stable, ce qui constituait déjà une excellente nouvelle. Contusions multiples, traumatisme rénal ainsi que splénique plus un hématome sous-durale heureusement vite réduit... L'accidentée était passée près du grand plongeon, lors de son accident. Soignée, les bras couverts de bandages, la tête soutenue par plusieurs coussins, elle recevait à intervalles réguliers une injection de morphine pour la maintenir dans un sommeil réparateur. Compatissante, Leslie fit passer ses doigts ciselés sur le front tiède de l'infortunée alitée.

« Ma pauvre chérie... Comment donc as-tu pu en arriver là ? »

C'était la question. Les urgentistes avaient extrait Rakel des restes de sa Porche noire réduite à de la taule froissée. Plusieurs témoins affirmaient avoir vu un véhicule foncer à toute allure pour rentrer de biais dans celle de mademoiselle Peleonor, selon un angle idéal pour causer sa mort... Dépêchée sur place, la police avait interrogé le personnel soignant, laissant pour consigne d'appeler le GCPD si une amélioration survenait. Le docteur Thompkins avait assuré aux inspecteurs qu'elle les préviendrait sans faute du réveil de sa patiente... Chose qui paraissait pour le moment n'être qu'une possibilité, et pas une certitude. A regret, la vieille collègue du docteur Thomas Wayne sortit de la chambre, poussant un lourd soupir en constatant que rien n'avait changé, en trente ans.

« Docteur Thompkins ! »

Surprise, la brave docteur releva ses yeux d'un bleu acier vers le fond du couloir, d'où s'approchait à grands pas un visage familier. Plus précisément, deux visages familiers.

- Bruce ? Mais... Qu'est-ce que tu viens faire ici ?

Elle fit claquer deux bises légères sur les lèvres de celui qui, dans son cœur, avait toujours été comme un neveu, sondant de son regard transperçant les iris brunes du jeune homme qui haletait.

- Je... Suis venu... Voir...Quelqu'un.

S'immobilisant après avoir tendrement salué Alfred, la membre du personnel hospitalier s'écria :

- Attend une minute... Comment es-tu arrivé jusqu'ici ? La police n'empêche-t-elle pas les visites, depuis ce matin ?

- Mon père avait beaucoup d'amis, parmi les médecins. Je me suis permis de leur demander une faveur, en souvenir de tout ce que ma famille a fait pour cette ville...

Interdite, Leslie interrogea sans un mot le majordome des yeux. Ce dernier, peu à l'aise, prit le parti de ne rien ajouter. Son maître avait choisi d'employer ses passes-droits, qu'il en assume les conséquences seul. L'homme à tout faire avait trop bien été éduqué pour se permettre de donner son point de vue sur ce registre. Comprenant que, sur ce terrain, le vieil anglais ne serait pas son allié, le docteur Thompkins se frotta longuement les paupières, considérant qu'au stade où ils en étaient, le pire pouvait encore être évité.

« Suivez-moi, et ne faites rien.... Je vous rappelle que vous n'êtes pas supposés être là. Qu'un vigile vous repère, et on vous expulsera manu militari. La sécurité a été renforcée, depuis qu'on héberge une patiente suspectée d'avoir été intentionnellement blessée par un fou du volant. »

Contenant à grande peine son envie d'en savoir plus, Bruce pria très fort pour que son interlocutrice n'ait pas eu sous les yeux de photos de la presse à scandale où Rakel et lui s'étaient embrassés, durant la final de boxe.

« "Intentionnellement blessée" ? Donc il s'agirait d'une tentative d'assassinat déguisée en accident de la route ? Mais pour que la police soit autant mobilisée, ce doit être quelqu'un de connu qui a été pris pour cible... »

- Assez, oui... Bah ! Je ne suis pas supposée vous le confier, mais de toute façon, son nom sera à la une du Gotham Globe d'ici ce soir, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Il s'agit de Rakel Peleonor, la fille du riche... Bruce ? Est-ce que ça va ?

Anéanti, nuque baissée, l'intéressé venait de plonger dans un abime de remords. Jusqu'au bout, son esprit s'était persuadé qu'il ne pouvait pas s'agir de Rakel, qu'une autre femme avait été admise à l'hôpital suite à un accident... Mais ces mensonges de façade volèrent en éclat à l'instant où le docteur Thompkins confirma ce que la partie rationnelle du cerveau de Bruce Wayne avait déjà assimilé : quelqu'un en voulait à la journaliste. Sans doute un malfrat dérangé par la curiosité de la jolie brune, ou peut-être un baron du crime organisé n'appréciant pas que l'on vante haut et fort les mérites de la Chauve-souris.

* Sauf que lorsqu'on a réellement besoin de lui, Batman n'est pas là... *

« Alfred ? Que... »

- Maître Bruce et miss Peleonor avaient commencé à se fréquenter, depuis quelques temps. C'est pour elle que monsieur a bravé l'interdiction du cordon de policiers...

Très affectée, la tante de cœur du trentenaire vint réconforter de son mieux le milliardaire, lui appuyant une main compatissante sur l'épaule. D'un murmure étranglé, elle s'excusa :

« Bruce... Je... Je suis navrée, je l'ignorais. Si j'avais su... Mais je ne peux rien faire. On m'a interdit de lui accorder la moindre visite. »

Agrippant la main frêle de la docteur, l'héritier en costume hors de prix planta un regard indéchiffrable dans les iris bleutées de sa vis-à-vis, le visage fermé et résolu.

- Docteur Thompkins... Leslie... Il s'agit de la femme que j'aime.

A cet instant, le biper de la doyenne des médecins de l'hôpital sonna. Comme si elle émergeait d'un rêve, la soignante lut le code affichée, avant de s'élancer dans la direction inverse à sa destination initiale. Un interne venait de l'appeler pour la prévenir que Rakel Peleonor s'était réveillée ! Lui emboîtant le pas en désespoir de cause, Bruce sollicita de nouveau les puissances supérieures pour faire en sorte que l'urgence ayant mobilisée l'amie de son père ne soit pas une dégradation de l'état de sa première admiratrice.

Leslie Thompkins débarqua dans la chambre de sa patiente, jetant à la volée un ordre de ne pas entrer pour Bruce et son accompagnateur. Découvrant le champs de bataille qu'était devenu en si peu de temps la pièce, Leslie marqua un arrêt involontaire. Vacillante, la journaliste brune, encore sous le coup de son passage au bloc opératoire, bataillait de son mieux pour s'extraire de son lit, arrachant au jugé la perfusion qui tenait à distance d'horribles douleurs, s'appuyant naïvement sur deux jambes aussi faibles que celles d'un nourrisson. Entourée d'infirmiers, la demoiselle ne tarda pas à se retrouver clouée au lit et sédatée pour l'empêcher de défaire ses pansements.S'approchant doucement, Leslie s'efforça de la tranquilliser en lui parlant calmement.

« Mademoiselle Peleonor ? Je suis le docteur Thompkins. Vous êtes à l'hôpital. On vous a trouvée inconsciente dans votre véhicule, en situation critique. Est-ce que vous vous souvenez ? »

Tout en testant l'état psychologique de la journaliste, la soignante revérifia le rythme cardiaque sur le moniteur, constata le maintient des réflexes de la pupille, puis analysa l'expression de l'alitée.

« A votre arrivée, vous aviez une masse de sang qui menaçait de comprimer votre tronc cérébral, ce qui aurait entraîné une paralysie irréversible. Le chirurgien a pu intervenir et la résorber, mais il est possible que des lésions superficielles aient eu lieu entretemps. Avez-vous de la migraine ? Une gêne pour respirer ? Des problèmes pour articuler ? Pouvez-vous remuer les doigts ? Les orteils ? »

Derrière les stores baissés de la vitre, Bruce faisait les cent pas. Le respect qu'il éprouvait pour une collègue de son défunt père le retenait d'ouvrir la porte, bien que l'attente lui soit un supplice innommable. Derrière le battant se trouvait peu-être la seule femme a qui il eût jamais avoué être Batman. Qu'adviendrait-il si elle lui était enlevée avant qu'il ait pu lui dire tout ce qu'il ressentait pour elle ? Tout ce qu'elle représentait, pour lui ?

« C'est vous qui aviez raison, Alfred... Jamais je n'aurais dû laisser Rakel seule. J'aurais dû veiller sur elle en permanence, comme je me l'étais juré. A cause de mon idiotie, elle est à présent entre la vie et la mort, et son père voudra m'écharper dès qu'il m’apercevra. »

- Rien n'est encore décidé, monsieur. Du reste, je me permettrais de vous rappeler que même vous ne pouvez être partout à la fois.

La résignation perçant au travers des paroles de son majordome agaça l'homme fragilisé par les derniers événements. Impulsivement, il eut envie de lui hurler que si Batman était resté à proximité de la journaliste, elle ne serait pas dans un lit d'hôpital. Par chance, la porte de la chambre s'ouvrit à cet instant, tuant dans l’œuf la dispute couvant entre les deux résidents du manoir Wayne.
Impassible, Leslie Thompkins dévisagea le milliardaire par-dessus ses lunettes en demi-cercles. Un ange passa, tandis que le trentenaire brun restait suspendues aux lèvres fines de la sagace guérisseuse. Jetant l'éponge, la femme docteur concéda, en tournant à demi la tête comme pour se dédouaner :

« Cinq minutes... C'est tout ce que je peux t'offrir, Bruce. Le GCPD voudra l'interroger sur ce qu'elle a vu, et avant ça, plusieurs de mes collègues devront l'examiner. Alors quoi que tu aies à lui dire, sois bref ! »

Incapable d'exprimer convenablement ce qu'il ressentait, l'alter-ego de Batman lâcha un "merci" dans lequel se devinait une reconnaissance infinie. S'insinuant dans l'intimité de la chambre, il referma la porte sans quitter des yeux sa belle, laissant les vapeurs d'éther et de produits désinfectants lui annoncer qu'il se trouvait face à une blessée. N'ayant jamais vu la brune aussi vulnérable, Bruce se sentit gêné et paradoxalement en colère. La gorge serrée, il se précipita aux côtés de l'accidentée, lui prenant immédiatement la main pour l'embrasser.

« Rakel ! »

Il ne trouva rien d'autre à dire, se contentant de savourer le contact retrouvé de celle qu'il aimait, caressant du pouce sa peau douce, collant contre sa joue les doigts fins. Le milliardaire avait besoin de ce contact, de sentir la chaleur, le pouls, la Vie de cet être. Ne voulant pas assommer sa pauvre moitié sous un flot de questions, il lui laissa tout le temps nécessaire pour se remettre, offrant le soutien sa présence à la fille du riche businessman visiblement désorientée.

« J'ai eu tellement peur de te perdre... »
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Rakel Peleonor
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Rakel Peleonor


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MessageSujet: Re: Too Close | Pv Batman    Too Close | Pv Batman  I_icon_minitimeJeu 20 Déc - 21:14

Too Close | Pv Batman  Tumblr_m7f5m6APbO1rtzlzf

Absolument hors de question de rester ici, cette odeur d'hôpital me rendait malade, cette présence de médecin qui ne cessait de tourner autour de nous, non je ne resterais pas à l'hôpital, et puis je n'allais pas rester ici le cul poser des heures, il fallait que je comprennes ce qui c'était passé et puis je devais récupérer mon foutu pc même si il n'y avait rien d'irremplaçable dessus je ne voulais pas que mes données tombent entre les mains de n'importe qui. Mais il fallait être un peu honnête ne serait ce avec moi même, rester debout ne serait pas simple, mes jambes refusaient de me porter, et le plus désagréable restait ces infirmiers qui paniquaient autour de moi, me clamant de retourner me coucher, mais à quoi bon, je ne voulais pas rester au lit. Bon j'étais un peu faiblarde, mais ça passerait, il fallait s'y rendre à l'évidence, et de toute façon je serais toujours mieux chez moi qu'ici. Je me rendais compte que j'étais dans un sale état, j'avais des plaies sur les bras de ce que je pouvais voir, mais après tout rien d'étonnant avec un accident de voiture, l'engin avait beau être sécurisé, le choc restait assez violent pour causer des blessures. Une femme en blouse blanche entra dans la pièce et deux infirmiers profitèrent de la distraction provoquée par cette entrée pour me clouer au lit et m'enfoncèrent une aiguille dans le bras. Il ne fallut que très peu de temps pour que le sédatif fasse effet, et me cloue au lit.

S'en suivit une flopée de mots, je mis beaucoup de temps à les assimilé comme si mon cerveau fonctionnait au ralentis, ou comme si on me parlait une langue que je ne maitrisais pas et que j'étais obligée de réfléchir à la signification des mots. Comme fonctionnant au ralentis je posais ma main sur mon front. Mes doigts étaient gelés, et le contraste me fit sursauter. Je regardais le médecin comme si il venait de me poser une totalement idiote. Je commençais sérieusement à perdre patience, et c'était une chose finalement très volatile chez moi. Pourquoi me poser ce genre de question, je ne voyais pas trop bien ce que ça pourrait apporter que je lui raconte que la dernière chose que j'avais vu c'était l'airbag de ma porsche.


"D'un accident."

Le ton était cinglant, celui de la petite princesse qui n'avait pas envie de parler et qui mettait déjà les points sur les i, non je ne te faciliterais pas la tâche, bien au contraire. Difficile de savoir pourquoi, mais oh grnad jamais je n'avais apprécié les médecins, ils me foutaient la trouille et très sincèrement je n'étais pas à mon aise ici. Il faut dire que la lumière qu'elle me mit ne pleine tête n'arrangea rien, je n'étais pas décidée à me laisser faire. Je passais une main aggacée sur mes yeux une fois que le médecin eut terminé. Se fut les mots paralysie et irréversible qui me firent réagir. Comme pour vérifier que tout allait bien, je bougeais instinctivement mes orteils, soulagée de voir qu'ils répondaient correctement. Je finis par redresser le regard dans celui du médecin.

"Je vais bien."

Difficile de dire si c'était elle ou moi que j'essayais de convaincre la véracité de mes propos. Je finis par accepter la vérité il fallait s'en rendre compte, ils ne me laisseraient pas sortir si facilement, alors autant coopérer, avec un peu de chance, je n'en sortirais que plus tôt.

"Je me sens juste un peu molle, j'ai l'impression d'être passée dans une machine à laver, mais sinon ça va ... Je voudrais juste mon pc et mon téléphone portable."

bah quoi je pouvais toujours essayer, non? Et puis je n'étais pas du genre à accepter facilement que l'on me dise non, j'avais tendance à vouloir toujours tout et tout de suite, sans doute une conséquence de mon éducation, fille unique et petite princesse à son papa. Qu'importe ce n'était pas simplement un petit caprice, je voulais vérifier des choses, je voulais comprendre tout simplement. Tout ceci n'était pas arrivé par hasard, j'avais mit le doigt sur quelque chose, j'avais déranger des personnes suffisamment puissante dans cette foutue ville pour créer cet accident, des personnes qui avaient persuadé des gens de se blesser ou de se tuer juste pour attenter à ma vie. Au final c'était presque flatteur, je pourrais même taquiner Bruce, il n'est plus le seul à être la cible de la pègre. Quoi que je n'étais pas sûre qu'il apprécierait ce genre de plaisanterie. La tristesse m'envahit lorsque je pensais à lui, j'avais envie de l'avoir près de moi, je voulais le voir, mais pour l'instant il y avait d'autre chose importante, notamment la recherche de la réalité.

"Et le type dans l'autre voiture, il est ici?"

Naïve comme question? Oui mais seul m'intéressait la réponse, quitte à passer pour une cruche autant que ça serve à m'apporter des réponses, ça avait toujours été l'une de mes approches. Le médecin finit par sortir la dernière après que les infirmiers m'aient enfin lâché la grappe. Un peu de silence, ce ne fut pas du luxe, ma tête lourdement posée sur les oreillers, j'observais le plafond, essayant de rassembler mes esprits, de réfléchir mais ce n'était pas si simple que ça avec tous les produits qu'ils m'avaient injectés, d'ailleurs la perfusion arrachée un peu plus tôt avait retrouvé sa place dans mon bras. Je voulais dormir, dormir tout simplement ça laisserait passer le temps et je sortirais un peu plus rapidement. Une nouvelle personne entra dans la pièce, et je poussais un long soupir, me disant qu'une nouvelle fois ils allaient jouer à la poupée avec moi, mais non cette voix fit battre mon coeur plus fort. Bruce. Je rouvris les yeux pour le voir. Son visage était inquiet, cette ride qu'il avait sur le front lorsqu'il s'inquiétait, j'eus un petit sourire faiblard, me disant que vue sa tête la mienne ne devait pas être belle. Sentir son contact, sa main contre la mienne, sa peau contre la mienne, un frisson me parcouru le dos.

"Tout va bien, je suis contente de te voir."

Du bout des doigts j'effleurais son visage, profitant de cette délicieuse sensation.

"Tu subis enfin ce que je subis tous les jours quand tu fais tes sorties nocturnes."

Je ne le quittais pas des yeux, le dévorant du regard, tellement ravie de l'avoir auprès de moi. Je savourais chaque jour la chance que j'avais d'avoir gagné sa confiance, d'avoir vue naitre cette passion entre nous. Je me rendais compte à quel point il comptait pour moi, à quel point je l'aimais bien plus que ma propre vie, après tout je ne m'étais jamais inquiéter à mon sujet depuis que j'avais ouvert les yeux et pourtant je ne faisais que ça lorsqu'il parcourait les rues de Gotham.

"Je t'aime tellement."

Je serrais doucement sa main dans la mienne, profitant au maximum de cet instant en sa compagnie.
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MessageSujet: Re: Too Close | Pv Batman    Too Close | Pv Batman  I_icon_minitimeSam 29 Déc - 18:15

La réplique soufflée par la jeune femme atténua sensiblement la douceur de sa caresse, comme si la froideur de ses doigts n'était plus due à son séjour dans une pièce peu chauffée, mais bien à l'inquiétude permanente de la magnifique journaliste. Ainsi donc, les rôles s'étaient inversés entre Bruce et Rakel ? Au tour de la téméraire brune de prendre des risques inconsidérés, et à son soupirant milliardaire de redouter le pire, impuissant !

Néanmoins, deux choses ne cadraient pas dans ce jeu de miroirs. Deux choses assez liées, en vérité. D'abord, s'il était vrai que Rakel avait volontiers avoué ne pas pouvoir seconder Batman dans ses interventions, l'inverse se vérifiait complètement. Le Chevalier Noir pouvait sans problème accompagner la journaliste dans ses investigations, la protéger (même contre son gré) et lui éviter des soucis superflus. Là où la jeune femme était forcée de patienter tandis que l'ombre de Gotham affrontait le Crime, Batman lui n'était pas obligé de se morfondre, dans son manoir, durant les enquêtes sur le terrain de la reporter. Ensuite, contrairement à Rakel, Bruce s'était intensivement préparé à mener une vie jalonnée de dangers. Quant il décidait de sortir dans la nuit à la rencontre des criminels, il le faisait toujours en connaissance de cause, équipé et mis en condition, aussi bien physiquement que mentalement. Là où, entre chaque escapade, le trentenaire effectuait au minimum deux heures et demi de musculation et répétait jusqu'à l'épuisement ses katas, sa chère et tendre, elle, s'en allait fouiller les recoins sombres de la ville avec son seul sac à main et ses éventuels acquis en self-défence pour se protéger. L'un dans l'autre, l'héritier de la fortune Wayne avait nettement plus de raisons de s'inquiéter pour Rakel qu'elle n'en avait de craindre que Batman finisse tué.

Cependant, autant pour ne pas fatiguer l'occupante de la chambre que parce qu'il n'était jamais certain d'avoir le dernier mot face à Rakel, le pupille d'Alfred garda ses lèvres closes et sa langue immobile, préférant rendre amoureusement à sa belle un regard débordant d'affection, de tendresse et de passion. Il aurait souhaité connaître les mots décrivant à la perfection la puissance de ses sentiments pour elle, brûlait d'envie de l'embrasser à pleine bouche, de s'engouffrer dans l'étroit lit d'hôpital pour se coller à elle, désirait la serrer toute entière contre son corps en une étreinte infinie. Mais le temps jouait contre lui. Les cinq minutes devaient déjà être bien entamées, et une fois le délai écoulé, Bruce savait que le docteur Thompkins l'expulserait de la chambre sans possibilité de négocier la moindre rallonge, fils de Thomas Wayne ou pas. Le Détective aurait alors à charge de prendre la police de vitesse pour coincer le commanditaire.

* Il faut que je découvre si l'accident était un cas isolé, ou bien le premier d'une longue série... Dans le second cas, Batman se chargera de dissuader le ou les responsables. * Songea sinistrement le trentenaire en visite à l'hôpital, avant d'entendre une déclaration particulièrement touchante de simplicité dans la bouche de la jeune femme.

La confession de Rakel oblitéra toutes les réflexions précédentes du milliardaire brun. La plus belle créature de son univers venait de lui exprimer, avec des mots chargés d'émotions, la place qu'il occupait dans son cœur. Cédant devant un aveu aussi franc, Bruce cala très lentement une main le long du visage de la reporter alitée, agissant comme s'il touchait de la neige prête à fondre. Délicatement, leurs lèvres se rapprochèrent jusqu'à ne plus former qu'un tout continu et unique, fusionnant dans une étreinte brûlante de désir. Sans même y penser, le fils de Thomas Wayne commença à prendre appui sur le lit, tel un dôme protégeant fidèlement Rakel du monde extérieur. A l'instar du couple céleste Ouranos et Gaïa, le ciel et la terre, les deux amants s'embrassèrent, l'une allongée sur le dos, l'autre la surplombant de la hauteur de ses bras tendus. Une éternité plus tard, lorsqu'il estima avoir démontré avec suffisamment de sincérité à quel point la déclaration l'avait conquis, le trentenaire murmura tendrement :

« Je croyais qu'être Batman m'empêcherait de ressentir un jour autant de choses pour une femme... Il déposa un bref baiser sur les lèvres de son interlocutrice, presque timidement. Je n'ai jamais autant aimé me tromper. » Lui souffla-t-il à l'oreille d'un timbre chaud.

D'aussi près, les formes féminines de l'occupante du lit exerçaient un attrait proche du magnétisme sur son visiteur qui, subissant le contre-coup de son angoisse passée, dut se faire violence pour ne pas se jeter sur la journaliste prête à l'accueillir. Tel l'homme perdu dans le désert qui découvrait un oasis, le trentenaire avait craint de ne plus jamais savourer le contact de la peau satinée de l'héritière Peleonor. Pourtant, contrairement à ce que toutes ses cellules lui hurlaient de faire, il ne pouvait céder aux attraits simples du plaisir. L'alitée n'aurait d'ailleurs pas été en état d'endurer tout ce que son passionné amant avait en tête...

* Et si elle m'avait été enlevée ? Si Rakel Peleonor était morte, dans cet accident, que ce serait-il passé ? * Voulut tout-à-coup savoir le trentenaire passé très près du drame sentimental.

Une nouvelle perte pour l'orphelin Wayne... Une cicatrice de plus sur son âme, qui l'aurait probablement poussé à se durcir encore plus, à arrêter de croire en la Justice. Sans doute serait-il devenu l'insaisissable exécuteur que Ra's Al Ghul avait autrefois vu en lui ; un chasseur de malfrats, de bureaucrates corrompus et de délinquants en cols blancs distribuant partout une même sentence : la Mort. Peut-être que Batman en serait inévitablement venu à adopter pareille stratégie, au fil des années, s'il n'avait pas eu la chance de croiser le chemin d'une journaliste capable de voir au-delà du masque noir et intimidant ?

* La femme que j'aime est mon ancre, ce qui me relie à mon humanité et empêche la Bête de me dévorer. * Songea furtivement le fils de Thomas Wayne, en se rappelant de l'une des déclarations de la belle reporter.

"Il ne faut pas laisser Gotham te bouffer, elle ne demande que ça, et pourtant regarde la vie est belle."

« C'est grâce à toi que ma vie est belle, Rakel... » Répondit l'orphelin à son souvenir, tout en remerciant la jeune femme pour tout ce qu'elle lui apportait.

- Hehem...

Tel un adolescent prit en faute, Bruce releva brutalement la tête, tentant avec plus ou moins de grâce de s'extraire du lit de Rakel sans emporter les draps (ou la patiente elle-même !) dans sa retraite. Atterrissant sur le sol vierge de toute salissure, le fils privilégié de Gotham City se racla bruyamment la gorge, réajustant la mise de son costume quelque peu défait, et s'efforça d'adopter une expression neutre, sous le regard faussement sévère de la vieille docteur qui faisait peser sur lui deux perles d'un bleu glacé depuis le pas de la porte.

« Pendant que vous "discutiez"... » Ironisa Leslie «... J'ai essayé de négocier auprès du GCPD pour que vous puissiez récupérer votre ordinateur, mademoiselle Peleonor. Mais l'inspecteur à qui j'ai eu affaire (une belle tête de mule !) m'a envoyée paître dès la troisième syllabe. Votre portable est dès à présent considéré comme une pièce à conviction dans une enquête de tentative de meurtre sur votre personne. Vous ne pourrez donc le récupérer qu'une fois que son contenu aura été passé au crible par les petits génies du département technique du GCPD. »

Le trentenaire fronça les sourcils.

« Docteur, vous venez bien de parler d'une "tentative de meurtre" ? La police a donc déjà écarté la thèse de l'accident ? Et sur quoi se base cette enquête pour affirmer que le carambolage était volontaire ? Rakel vient tout juste de se réveiller, elle n'a pas pu donner de témoignage à la police ! Qui donc... Oh ! »

Tout en formulant ses réserves, l'alter-ego du Chevalier Noir comprit d'où venait le zèle avec lequel la police avait ouvert l'enquête. Évidemment ! Perleonor père n'avait pas perdu une seconde... Apprenant que sa précieuse fille chérie avait été percutée par un chauffard, le puissant homme d'affaire avait passé quelques coups de fils aux bonnes personnes, afin d'inciter les autorités à traiter en priorité ce dossier. Le businessman avait sans doute exigé que les meilleurs éléments de la région soient mis sur ce cas, afin d'être sûr que le conducteur fautif finisse derrière les verrous. Refusant obstinément d'envisager l'hypothèse selon laquelle deux véhicules seraient entrés en collision par hasard, M Peleonor avait dû harceler le maire Hill jusqu'à ce que ce dernier accepte de faire remonter en force le dossier jusqu'à l'anti-crime. Le commissaire Gordon risquait de froncer la moustache, en voyant à quel point les charges appuyant la thèse de la tentative d'assassinat étaient légères, pour le moment.

* L'UAC ne parviendra jamais à rassembler suffisamment d'éléments pour arrêter le responsable. * Considéra amèrement Bruce Wayne, qui comme le père de Rakel ne croyait pas une seconde à l'hypothèse d'un accident fortuit.

Obligé d'abandonner la journaliste à peine réveillée aux enquêteurs sans avoir pu trouver le temps de lui demander ce qu'elle avait vu, l'affectueux milliardaire plongea une dernière fois son regard dans les magnifiques yeux de son soutien moral préféré, s'efforçant de prolonger au maximum ces dernières secondes d'intimité.

« Je repasserai te voir dès que possible... Tout en se penchant pour embrasser le front de la demoiselle, il lui murmura dans un souffle ... Avec ton ordinateur.»

La forme humaine de la chauve-souris ne savait pas encore de quelle manière il allait persuader la police de lui restituer l'ordinateur en question, mais ne se faisait pas de soucis. Bruce trouverait bien un moyen (ou Fox, dans le pire des cas). L'essentiel pour l'heure était de quitter la chambre avant que M. Peleonor ne soit autorisé à rendre visite à sa fille, puis d'entamer les recherches visant à déterminer pourquoi on cherchait à abattre une journaliste du Gotham Globe.

A regrets, le visiteur impromptu suivit le docteur Thompkins dans le couloir bordant la petite pièce, guettant l'instant où les deux connaissances pourraient parler sans risquer d'être entendus par Rakel. D'un timbre nettement moins neutre qu'il ne le prévoyait, Bruce exigea de savoir :

« Elle va s'en sortir, n'est-ce pas ? Vous me l'auriez fait comprendre, si ses jours étaient en danger ? »

Hochant lentement la tête, la doyenne de l'hôpital confirma les espoirs du fils de son défunt confrère, achevant de tranquilliser celui-ci.

- Oui, Bruce... Dans son cas, ça a été plus de peur que de mal... Dis-toi bien qu'elle peut s'estimer heureuse de n'avoir que des contusions ! On va la garder en observation jusqu'à ce soir, par mesure de prudence, et ensuite, elle pourra retourner chez elle. Avec, bien sûr, interdiction de rester seul. Son père a déjà rempli les papiers pour certifier qu'il jouerait les gardes-malade, et le GCPD lui a attribué une unité de protection pour ne prendre aucun risque.

Pour la première fois depuis son entrée au Mercy, le milliardaire sourit, parvenant même à rire quelques secondes. Se tournant à demi, Wayne examina une affiche exposant les dégâts du tabagisme, luttant pour recouvrer un visage sérieux.

« Je peux déjà vous assurer qu'elle refusera de rester au domicile familial, docteur Thompkins... La connaissant, Rakel se battra bec et ongles pour qu'on la conduise à mon manoir. »

Guilleret en imaginant la scène, le trentenaire à la joie retrouvée pivota sur son pied droite pour découvrir une Leslie Thompkins grave, son haut front lissé par la consternation.

- Bruce, la police pense que ta petite amie a été victime d'une tentative de meurtre. J'ignore si c'est vrai, mais crois-tu réellement que les autorités prendront le risque de te laisser l'héberger ? Une jeune femme blessée, potentiellement en danger de mort, laissée sous la seule surveillance d'un misanthrope célibataire aux mœurs douteuses et de son vieux majordome au bord de la retraite, dans un domaine dont la superficie équivaut largement au Gotham Square Garden... Bruce, il faudrait un régiment de policiers pour sécuriser convenablement la maison de tes parents ; alors imagines avec quelle facilité un ou deux tueurs à gages parviendraient à se faufiler sans être vus par les malheureux deux agents chargés de surveiller Rakel !

Dans l'impossibilité de la détromper sans avouer son plus terrible secret, le trentenaire se débarrassa de son sourire, se sentant soudain un peu bête. Les nuits passés et son entretien avec la belle reporter avaient visiblement émoussé sa vigilance Pressé de changer de sujet, il s'enquit en feignant de regarder ailleurs que dans la direction de sa sévère vis-à-vis :

« Et euh...Où est-il passé, Alfred, d'ailleurs ? »

- Parti mettre en route la Rolls, à ce qu'il m'a dit.

- Mais bien évidemment ! S'exclama l’excentrique célibataire en se frappant comiquement le front. Ce bon vieux Alfred... Toujours là où on a besoin de lui.

Saluant à l'emporte-pièce l'amie de ses parents, Wayne prit diligemment congé du docteur Thompkins, qui disparut au détour d'un couloir avec une lueur indécise dans ses yeux gris cernés de pattes d'oie. Lassé de jouer à Bruce, le richissime imbécile, le disciple dissident de la Ligue des Ombres quitta l'aile Est, s'engouffrant fluidement à l'arrière du véhicule apprêté par son tuteur. Dès l'insonorisation de l'habitacle assuré, l'ombre de Gotham redevint l’infatigable traqueur de criminels qu'il était.

« Alfred, il faut à tout prix que je mette la main sur l'ordinateur de Rakel. Et il faut aussi que je retourne la voir dans sa chambre, pour en apprendre plus sur son agression. »

- N'était-ce pas ce que vous étiez supposer faire tout à l'heure, monsieur ?

- Alfred, je vous prierai à l'avenir de ne pointer les incohérences de mes phrases que lorsqu'elles ne me mettent pas dans l'embarras...

- C'est entendu, monsieur. Je ne dirai donc plus rien.

Un léger silence accueillant la perfide insinuation du chauffeur pince-sans-rire. Refusant d'être en reste, Bruce attaqua son protecteur sur un terrain où il le savait de longue date en difficulté.

« Et comment avancent vos tentatives pour séduire le docteur Thompkins, mon cher Alfred ? En êtes-vous encore au point mort, malgré les centaines d'occasions que vous avez eues pour lui déclarer votre flamme ? »

Second silence dans la voiture de luxe intérieur cuir. D'un bref échange de regards dans le rétroviseur, les deux hommes convinrent tacitement de mettre un terme aux échanges de piques, et de reprendre la discussion là où ils l'avaient laissée.

« J'ai jusqu'à ce soir pour retrouver Rakel dans sa chambre avec son portable ; passé ce délai, elle sera transportée chez son père, où il me sera sans doute un peu plus difficile de me rendre... Mes allées et venues sur la propriété Peleonor ont fini par me valoir un couteau lancé dans ma direction. Je préférerai ne pas retenter le Diable trop tôt. Batman doit donc mettre la main sur une pièce à conviction d'ici ce soir... »

- Voulez-vous dire que la chauve-souris va faire une sortie de jour ? Ne craigniez-vous pas d'être remarqué, monsieur ? Sauf votre respect, un costume intégralement noir se fond certes parfaitement dans un environnement nocturne, mais lorsque le Soleil brille... Et que penser d'un coléoptère qui vit le jour ?

- L'infiltration est un art qui se pratique de jour comme de nuit, Alfred. Il requiert simplement différents outils selon la période de la journée. Et enfoncez-moi donc l'accélérateur, bon sang ! A quoi me sert-il de brasser des millions si je ne peux même pas faire sauter les contraventions pour excès de vitesse ?

S'assurant d'une œillade dans le rétroviseur intérieur que son jeune maître plaisantait bien, le flegmatique britannique suivit un itinéraire qu'il connaissait désormais comme sa poche, prenant la direction d'une voie officiellement sans issues, et qui depuis quelques temps menait directement à la batcave trônant sous le manoir Wayne.
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MessageSujet: Re: Too Close | Pv Batman    Too Close | Pv Batman  I_icon_minitimeDim 20 Jan - 23:43

Quelques heures avant que Rakel ne fut partie de l'hôpital, elle reçut une visite moins officieuse que celle de Bruce Wayne ; celle d'un homme pourtant presque aussi célèbre en la personne du commissaire James Gordon. Le policier le plus efficace de Gotham, celui que tous les malfrats avaient appris à redouter, était arrivé en personne pour parler à la jeune patiente.

James Gordon n'avait jamais été du genre à se plier aux volontés des puissants ; pourtant c'était l'impression qu'il aurait pu donner en prenant personnellement en main l'enquête sur l'accident de Rakel Peleonor, fille d'une des élites de Gotham. Le père de Rakel avait fait pression de tout son poids sur le commissaire et du poids, il en avait beaucoup. Le maire en personne avait insister pour que l'enquête sur cet accident de la route fut confié aux meilleurs inspecteurs et pour que tous les moyens fussent mis en oeuvre afin de retrouver le ou les coupables. Pourtant, l'implication de Gordon n'avait rien à voir avec l'ingérence des pontes de la ville ; la raison en était toute autre.

Si le commissaire le plus emblématique de Gotham s'était décidé à mener cette enquête en personne c'était surtout parce Rakel Peleonor était de toutes évidences aller fouiner là où elle n'aurait pas dû et que la pègre s'en était rendue compte. Falcone, Marconi, les cibles de la jeune femme pouvaient être multiples ; la ville ne manquait pas d'ordures en tous genre. Quelle infâme créature des bas fonds de Gotham avait-elle bien pu dérangé ? Le policier brûlait d'envie de le savoir car en toute sincérité, il les détestait tous autant les uns que les autres et la moindre preuve pouvant les incriminer revêtait pour lui la plus grande des valeurs.
Et puis il y avait autre chose. Dans le flot ininterrompu d'exigences, de mises en garde et de promesses qu'avait proféré le père de Rakel, il avait mentionné le nom de Bruce Wayne. Le jeune milliardaire n'était pas un inconnu pour le commissaire qui avait eu déjà plusieurs occasions de le côtoyer et de l'apprécier malgré le fossé social qui les séparait. James Gordon s'était persuadé que l'héritier de la fortune Wayne était un homme de bien, l'une des rares personnes à la fois riche et honnête que pouvait hébergé cette ville si malmenée par le crime et la corruption. Le simple fait que le père de la victime sembla penser que sa fille avait été blessé par la faute du playboy le plus célèbre de Gotham n'avait fait que renforcer le policier dans son idée de se mêler personnellement de cette affaire.

L'infirmière de garde avait ouvert de grands yeux à l'arrivée du commissaire ; elle l'avait déjà vu à la télé et ne s'attendait pas du tout à un tel visiteur. En toute simplicité et sobrement, il avait demandé à pouvoir se rendre auprès de mademoiselle Peleonor si cette dernière était en état de recevoir sa visite. Son interlocutrice avait alors décroché son téléphone pour joindre le service que accueillait la jeune femme afin d'annoncer l'arrivée de la police au médecin qui la prenait en charge. Comme à l'accoutumée, et quand l'état d'un patient le permettait, il fut recommandé au commissaire d'écourter au maximum sa visite et de ne pas trop insister sur les questions qu'il désirait poser à la patiente. Gordon avait acquiescé et il s'était dirigé vers l'étage qui hébergeait la jeune victime pour y rencontrer, dans un premier temps, le médecin de cette dernière.

Le docteur Thompkins fit mine de sourire poliment en voyant arriver le commissaire pourtant ce dernier comprit immédiatement que l'ambiance était lourde ; ce qui ne correspondait pas exactement à la gravité de blessures qu'il avait cru comprendre dans un premier temps.

" Bonsoir Docteur Thompkins, veuillez pardonner mon intrusion en milieu hospitalier mais si son état le permet, je vais devoir m'entretenir avec votre patiente. "

Leslise Thompkins tendit la main au commissaire, qui al serra rapidement en retour, puis elle lui répondit.

" Bonsoir commissaire, l'état de mademoiselle Peleonor lui permet de recevoir de brèves visites ; comme vous l'a déjà indiqué l'infirmière qui m'a informé de votre visite. "

Le médecin n'avait rien contre Gordon, lequel était tenu en haute estime par Bruce Wayne ainsi que par une bonne partie de la population de Gotham. Sa présence ici était-elle le fait du milliardaire ou bien du père de la vicitime ? Quoiqu'il en fut, la doctoresse préféra refroidir immédiatement les espoirs que le commissaire pouvait nourrir en venant ici.

" Malheureusement, et comme vous allez vous en rendre compte, cette jeune femme a subi un choc important et elle ne se souvient de presque rien... en tous cas de rien de bien utile. "

Et comme elle ne voulait pas rester sur une note négative.

" Sa mémoire lui reviendra peut-être avec le temps mais pour l'instant il va falloir ne pas vous montrer trop insistant. La brusquer risquerait plus de la troubler et de la frustrer, voir de la paniquer, qu'autre chose. "

James Gordon afficha ce qu'il estima être un sourire rassurant, même s'il n'était pas vraiment doué pour cela.

" J'ai bien compris ; je n'insisterais pas. Puis je... ? "

Il désigna la porte qqu'il pensait être celle de la chambre de Rakel ; s'il pouvait se fier aux informations recueillies auprès de l'accueil de l'hôpital. Le docteur Thompkins lui fit un signe d'approbation.

" Juste quelques minutes. "

Le policier entra dans la chambre de Rakel après que le médecin lui en eut ouvert la porte.

" Mademoiselle Peleonor, je suis le commissaire Gordon. J'aurais quelques questions à vous poser si vous vous sentez en état d'y répondre, bien entendu. "

Il l'avait dit poliment, presque timidement même si ce n'était en aucun ca de la timidité. Il s'agissait simplement d'une inquiétude ; celle de se voir congédier si la jeune femme se sentait importunée par sa présence : c'était un hôpital, pas un poste de police et ici, le commissaire lui même n'était qu'un invité.
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MessageSujet: Re: Too Close | Pv Batman    Too Close | Pv Batman  I_icon_minitimeLun 21 Jan - 11:26

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Je ne cherchais en aucun cas à blesser mon batou, juste à lui rappeler la triste réalité des choses, et à le pousser à se rendre compte de ce qu'il me forçait à subir en m’interdisant de le seconder dans ses missions, même si c'était pour de très bonne raison. Je ne supportais pas l'idée de pouvoir le perdre, mais je savais aussi que je pourrais être un fardeau et si il lui arrivait quelque chose alors qu'il tentait de me protéger je m'en voudrais énormément. Je refusais parfaitement que mes proches s'inquiète pour moi, d'ailleurs malgré la situation et la gravité de mon état, je ne pouvais qu'en plaisanter. Je n'avais jamais voulu être un poids pour le Batman, c'était important pour moi de ne pas influer sur sa mission, je m'en voudrais qu'il choisisse de se retirer simplement pour veiller sur moi, je n'étais pas une pauvre petite chose fragile, je n'en avais pas besoin. De toute façon, il était hors de question de perdre ne serait ce qu'une seule seconde à se disputer pour des broutilles, je voulais profiter au maximum du peu de temps que nous offrait les médecins, observant la perfection de ses traits, juste émerveillée de l'avoir ici rien qu'à moi. Oh si quelqu'un m'aurait dit il y avait encore peu de temps que je jetterais de pareil coup d'oeil à Bruce Wayne, je l'aurais traité de fou, mais il fallait se rendre à l'évidence, c'était cet homme qui m'avait parut pendant de longues années si superficiel et sans le moindre intérêt qui faisait battre mon coeur. La perfection de ce que je pouvais ressentir pour Bruce me faisait oublier tout ce que j'avais promis à tant de personne. Combien de fois j'avais hurlé au scandale face à ces ydilles qui donnaient faux dans les films et pourtant.

Le baiser offert avec tant de tendresse par mon amour finit de m'achever. A cet instant, je ne pouvais que me rendre à l'évidence, il était la seule chose qui me tenait à cette bonne vieille Terre, tant qu'il serait là, rien ne pourrait m'arriver, il était mon Némésis, mon unique raison de vivre, même les mots les plus forts de notre langage ne pouvait ne serait-ce qu'approcher la pureté de mes sentiments pour lui. J'étais tombée amoureuse de sa vraie nature avant même de le connaitre réellement, et il faisait de chacun de mes jours une merveilleuse aventure. La seule chose qui m'effrayait dans cet accident fut le fait de le laisser seul. Jamais je n'avais crains pour ma vie, il n'y avait qu'à voir dans quelles aventures Knox m'avait attiré, et je n'allais pas commencer aujourd'hui. J'affichais un sourire comblé face à la déclaration de mon Batman, si mon corp n'avait pas été aussi douleur, je lui aurais sauté au cou dans l'instant, cette passion qui me brûlait les veines était difficile à ignorer, et d'autant plus à réprimer en particulier parce que je n'en avais pas la moindre envie. J'aimais ces instants où nous ne formions qu'un seul être, cet éclat de passion entre nous. Mon coeur battait dans ma poitrine, et les moniteurs le révélaient à qui souhaitait le savoir. Ses déclarations me tirèrent une larme qui s'échappa du coin de mon oeil pour rouler le long de ma joue. A aucun instant je ne doutais de sa sincérité, je pouvais le voir dans son regard, dans le moindre de ses gestes, dans ces petites attentions.

Le médecin fut gratifié d'un regard noir pour avoir interrompu ce moment d'intimité, sans parler qu'elle n’annonçait pas particulièrement une bonne nouvelle, de quoi renforcer mon mauvais caractère, et mon envie de ne pas coopérer avec la justice. Je connaissais Gotham, et malgré les pressions que pouvait mettre mon père, il ne pouvait empêcher les pots de vins et les policiers corrompus. Je ne croyais pas en eux et j'avais mon justicier personnel alors à quoi bon. J'eus un petit sourire triste alors que mon chevalier noir me disait au revoir, je le regardais sortir de la chambre bien décidée à rejoindre le manoir Wayne dès que possible, en attendant je me laissais retomber sur l'oreiller, observant le plafond blanc en silence. Le téléphone raisonna dans la pièce silencieuse, voir même morbide. Je détestais particulièrement les chambres d'hôpital, leur côté aseptisé, leurs murs blancs et les infirmières et leurs airs compatissants. Je n'aimais pas être ainsi le centre de l'attention, enfin pas de ce genre d'attention, les infirmières qui prenaient sans cesse ma tension, ma température, avec un air compatissant, mais elles se trompaient, je n'étais pas une victime, après tout ce n'était qu'un accident de voiture, et même si il avait été provoqué, ça n'avait rien à voir avec les personnes qui se faisaient agresser par la pègre ou pas des voyous, non je n'étais pas le genre de personne à accepter d'être une victime. Je décrochais le téléphone pour y découvrir la voix de mon père toujours aussi paniqué, vociférant encore des conneries comme quoi si je n'étais pas avec Bruce ça ne serait jamais arrivé, quelle idiotie, je levais les yeux au ciel, continuant à écouter en silence ses conneries, jusqu'à ce qu'il se décide enfin à se taire.


"Papa arrête tes conneries, déjà je dois te rappeler depuis combien de temps tu m'as harcelé pour que je m'intéresse enfin au fils Wayne? Maintenant que je suis avec lui tu n'es toujours pas satisfait, arrête, il n'est pas responsable, si tu trouver un coupable accuse au moins la bonne personne, tu sais ta fille qui fou toujours son gros nez où elle ne devrait pas. Qu'importe, j'assume parfaitement tout ce qui c'est passé, je serais plus prudente, mais n'imagine pas une seule seconde que j'abandonnerais Bruce parce que tu t'évertue à dire à tout le monde qu'il est la source de mon malheur, arrête ta petite crise de jalousie merde. Et puis même si ça n'a pas l'air, ça va, alors arrête ta crise de panique inutile."

Silence de l'autre côté du combiné, mon paternel n'appréciait jamais réellement quand je le contredisais, il n'avait jamais apprécié que sa petite fille ai un peu trop de caractère, qu'importe il bredouilla qu'il avait du travail, et qu'il me rappellerait plus tard, et que de toute façon, ce soir je serais à la villa, il avait engagé des infirmières privées, et des vigiles de plus, je serais en sécurité. Si seulement il savait qu'il n'y avait qu'avec mon homme que j'étais réellement en sécurité. Qu'importe, ce n'était pas utile de négocier, je n'aurais pas la gagne ce soir. Je raccrochais et poussais un profond soupire avant de fermer les yeux, dormir passerait le temps et personne ne m'emmerderait en attendant. Mais c'était qu'un doux rêve croire que l'on serait tranquille, on frappa à la porte, et le commissaire Gordon apparu dans l'embrasure de la porte. Contrairement à la plus part des personnes qui s'introduisait dans cette pièce, il se montrait poli et agréable, mais qu'importe, je n'avais pas réellement le choix, si je le renvoyais j'aurais le droit à une crise de colère de la part de mon paternel qui avait du faire des pieds et des mains pour que le commissaire se déplace en personne.

"Je crains ne pas vous apporter beaucoup de réponses. Entrez je vous en pris."

Je me redressais, attendant la série de questions du policier.
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