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 Le chat et le détective

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Vic Sage

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MessageSujet: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeLun 23 Avr - 20:24

Gotham et Hub City se ressemblaient énormément, la nuit. Probablement encore plus avant que je ne me mette à intervenir dans les petits commerces douteux des trafiquants.

Même au plus noir de la nuit, chaque toit du quartier résidentiel jouxtant le centre-ville brillait de mille feux. Les larges écrans publicitaires ne cessaient de d'afficher des clips vidéos promotionnels de la GothCorp, de Wayne Entreprise, des publicités en tous genres... Les grattes-ciels se confondaient avec de gigantesques tubes néons tant chaque fenêtre de chaque étage se trouvait en permanence allumée. Le trafic mollissait à peine, passé Minuit, et dans les ruelles, la faune nocturne sortait tout juste de son trou. De là où je me trouvais, je pouvais admirer les rares noctambules traverser en toute hâte les rues peu fréquentées, tête basse pour ne pas être témoin d'une vente de drogue ou d'un passage à tabac. Le vent léger qui suffisait à faire flotter mon manteau bleu sombre charriait une tiédeur agréable, pour qui prenait son mal en patience seul, perché en haut d'une bâtisse en vente (fracturer les portes d'entrées de propriétés non-habitées posait souvent moins de problèmes).


* Cette ville a désespérément besoin du Batman... * Songeais-je en jetant un bref coup d’œil à trois types qui marchaient en prenant toute la largeur d'un trottoir, débordant trop d'assurance pour ne pas être des mafieux se rendant à un rendez-vous.

En fait, je triche. Je sais bien que ce sont des mafieux qui vont à un rendez-vous, et pour cause : je les filais. Enfin... Peut-être aurait-il été plus précis de dire que Question les suivait. Vic aurait bien aimé pouvoir s'en charger tranquillement, mais on filait rarement Gespio Maroni sans prendre des précautions. Or, je ne m'étais pas trop sentis de suivre de loin un homme qui avait pour réputation de jouer des heures avec les curieux qu'il surprenait à fureter dans ses affaires (ce qui tombait plutôt mal, puisque mon objectif était
justement d'enquêter sur les trafics supervisés par ce lieutenant des Maroni). Ce qui expliquait la présence sur les toits de Gotham de votre serviteur, son costume baillant nonchalamment , son masque de Pseudoderm sur le visage et son feutre d'un bleu d'encre vissé au sommet du crâne.

Les turpitudes orchestrées par le Joker avaient fini par se tasser (sans que mon nom n'apparaisse nulle part, un anonymat appréciable), et la ville de Gotham recouvrait lentement une certaine quiétude propice à on travail d'investigation. Les clients ne se précipitant pas au pas de mon agence, j'avais pu reprendre le fil de mes recherches sur les partenaires que Sundance s'était créé au sein de la pègre locale, m'infiltrant tour à tour dans deux ou trois soirées privées des bas-fonds, apprenant qu'au sein des Maroni, un dénommé Gespio grimpait régulièrement dans la hiérarchie, notamment grâce à des prises d'initiatives judicieuses dans l'établissement de partenariats commerciaux. Les indices n'indiquaient en rien l'identité des personnes contactés par le truand, mais mon flair me disait que cette histoire me ferait progresser. Portant au niveau de mes yeux une paire de jumelles, je réglais la mise au point, avant de scruter en marmonnant pour moi-même :


« Voyons voir ce que vous trafiquotez dans un quartier aussi huppé, mes bons messieurs... »

Plus qu'un constat, il s'agissait d'une véritable réalité : à plus de cinq blocks à la ronde, on ne trouvait que des propriétés privés et autre appartements pour riches et consœurs. Artistes en vogue, industriels ayant réussis, notables, … Les alentours respiraient le luxe et l'aisance. Ce qui m'encourageait à penser qu'il ne s'agissait pas d'une vente, mais plutôt d'une rencontre avec un allié nichant dans les hautes sphères de Gotham. Décollant un instant les jumelles de mon visage, je soupirais, en hochant négativement la tête :

« Aaaah... La corruption ! Un vrai problème de société. »

Mais ce problème spécifique ne me concernait pas. Libre au Batman de nettoyer son territoire des hommes d'affaires véreux et autres cupides personnages plus soucieux de l'état de leurs finance que de celui de leur karma ; je n'étais pas chez moi, il ne m'appartenais pas de faire de l'ombre au gardien de ces terres. J'espérais bien qu'en retour, le Batman n'irait pas faire du zèle à Hub city... A moins que je le lui en fasse la demande, évidemment.
Ce soir, ma tâche se bornerait à espionner, et à surveiller le déroulement de la rencontre. Il me fallait découvrir l'identité du notable résidant dans ce quartier, et qui se faisait payer ses services avec de l'argent sale. Mentalement, je fis défiler plusieurs noms potentiels : Maximilien Shreck, Roland Daguett, voire Sionnis (bien que ce dernier soit moins présent dans les actualités, ces derniers temps), etc. Ce n'était pas les suspects qui manquaient, dans un lieu de perdition aussi infesté de vermine. Je vérifiais brièvement l'heure à ma montre. Minuit quarante. Puis refocalisais le feu de mon regard inexpressif sur le trio de truands, quelques vingt mètres plus bas.

L'un des gardes du corps de Gespio sonna à une porte de la vingt-et-unième Ouest. Le numéro cent trois. Une chouette bâtisse, avec plus de huit étages, donc des dizaines de fenêtres d'où épier les allers et venues. Le membre de la famille Maroni réajusta son costume trois pièces, l'éclat ostentatoire d'une montre en or miroitant à son poignet. De là où je me trouvais, il n'y avait aucun signe trahissant la présence d'une arme dissimulé sous l'étoffe de ses habits, néanmoins, mon point d'observation n'était pas parfait. Pour les deux anges gardiens en revanche, aucun doute possible : ils ne s'étaient même pas donné la peine de ranger convenablement le semi-automatique qui dépassait de leur veste. C'en devenait ridiculement
cliché. Classique, mais dangereux malgré tout.

* Ah ! On leur ouvre. Bon, et maintenant, on se concentre. Il faut s'efforcer de suivre leur progression au gré de leurs apparitions aux fenêtres, sans se laisser distraire. *

Ça, c'était juste pour le côté "professionnel jusqu'au bout" (et parce que mine de rien, je n'avais pas tant que ça l'occasion de jouer les justiciers). A l'instant même où le groupe que je suivais avait terminé sa balade devant le perron d'une adresse précise, il ne m'aurait plus suffit qu'à mener ma petite enquête pour savoir à qui appartenait la propriété et, de là, remonter au nom du mystérieux collaborateur. Sauf que, en pratique, on préférait poursuivre la planque et voir si la chance continuait à nous sourire, des fois que l'inconnu aurait l'excellente idée d'apparaître à une fenêtre et si possible de face). Je confirme ce que vous pensiez déjà : ce genre de chose n'arrive pour ainsi dire jamais. Ce qui n'empêche pas la plupart des détectives privés d'y croire (on évite de la sorte tout le travail des recherches administratives, forcément moins excitant qu'une bonne vieille nuit d'espionnage sur un toit exposé au vent, à se sentir invisible et omniscient, tel une fourmi introduite dans le saint des saints).

* Vu comme c'est parti, ils vont prendre l'ascenseur, plus direct et plus rapide. Je vois mal un lieutenant de la pègre dépenser des calories pour monter des escaliers. Ça veut dire être encore plus vigilant, parce qu'il ne faudra pas manquer leur sortie d'étage ! * Me rappelais-je en serrant un peu plus fort mes jumelles (ce qui ne servait à rien, sauf à faire crisser le cuir de mes gants).

Et, comme dans les vieilles bandes dessinées d'avant-guerre, ce fut précisément à ce moment qu'un son détourna mon attention. Cette soirée devait être placée sous le signe du
Cliché.
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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeLun 23 Avr - 21:13

Ce soir-là, Selina Kyle, jeune célibataire riche de Gotham s'il en ait, avait décidé de prendre de vacances de sa vie mondaine et se payer une petite virée. Et pas n'importe quelle virée, non, une virée bien spécifique, avec un objectif bien défini en tête. Une célèbre actrice de Hollywood, qui était en ville en ce moment, avait apparemment décidé d'emporter avec elle quelques chose qui capterait certainement l'attention d'une sournoise féline locale. Une paire de boucles d'oreilles et un collier assortis ornés d'émeraudes et de diamants. Une valeur évaluée dans les 6 chiffres. Un butin parfait pour le chatte noire de Gotham. S'il y avait une pierre précieuse qu'elle aimait par-dessus tout, c'était bien les émeraudes, et elle ne pouvait jamais en avoir assez. Des bijoux, des pierres précieuses, de l'argent, des objets d'art, elle ne crachait sur rien mais, son cœur de féline craquait immanquablement pour ces vertes merveilles scintillantes comme les yeux d'un chat dans le noir. Pendant des jours, elle étudia sa proie, ses allées et venues, et son horaire. Il lu apparut que le meilleur moment pour faire main basse sur les précieuses pierres, c'était le soir précédant le départ de la starlette.

Sans même se poser de questions, elle s'excusa prématurément auprès de ses hôtes, rentra chez elle comme prévu, et une fois chez elle, avertit le portier qu'elle ne souhaitait pas être dérangée. SI quelqu'un venait, il devait le renvoyer en lui conseillant de lui laisser un message. Mais si Selina prenait des vacances, il n'en était pas de même de son alter-ego en cuir noir. Catwoman sortit ses griffes quelques minutes plus tard et sauta de son balcon au toit de l'immeuble voisin, pour ainsi disparaitre dans la nuit vers son objectif: le Gotham Plaza, où l'actrice résidait, dans le quartier le plus huppé de la ville. Comme pr.vu, elle attendit d'être sure que la jeune femme dormait a point serrés, dans la pièce voisine, et que les gardes du corps étaient occupés ailleurs. Ces types, ils étaient paresseux et laxistes. Facile a berner et a contourner. Ils ne se doutèrent jamais de rien, en fait, et Catwoman ne put s'empêcher un sourire malicieux alors qu'elle quittait l'immeuble par le mpeme point qu'elle y était entrée.


*Tellement facile que s'en serait presque ennuyeux... Cette pouliche ne se rendra même pas comptes que ses précieuses émeraudes sont disparut. Et quand elle le feras... He bien je serai loin avec mon prix.* Pensa-t-elle en se glissant sur le tout de l'immeuble, avant de sauter sur un autre... pour se retrouver presque nez-a-nez avec un type des plus bizarre.

Nez-a-nez, c'était façon de parler, bien sur, car ce bonhomme, il n'en avait pas, de nez. Juste un ovale de chair vide a la place du visage, et cet ovale sans expression était maintenant fixé sur elle. Il tenait des jumelles a la main, qui étaient maintenant baissées, et était habillé comme un détective privé des années 30. Plutôt rétro, quoi, et très banal. S ce n'était l'absence de visage, Catwoman aurait tout bonnement ignoré l'irritant et passé son chemin sans demander son reste mais... Hé bien, sa surprise initiale passée, sa curiosité avait été piquée. Cependant... Elle avait toujours avec elle les bijoux qu'elle avait volé, et pouvait entendre des cris venant du toit de l'hôtel qu'elle venait de quitter. Son larcin venait d'être remarqué, sans aucun doute, et elle n'avait pas de temps a perdre.


"Pousses-toi de mon chemin, chaton!" Lança-t-elle en passant sur le rembarde du tout, avec la ferme intention de disparaitre sans laisser de traces, aussi vite que possible.

Mais c'était sans compter l'identité du type avec lequel elle venait de se 'cogner' si on veut. Ça la chicotait, elle était sure d'en avoir entendu parler quelques part. Pas de temps pour ça, son fouet était déjà sortit en prêt a être employé pur voler au loin comme une chatte agile et disparaittre.
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Vic Sage

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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeJeu 26 Avr - 17:44

Personnage de sexe féminin ; porte une tenue en cuir noire ornementée d'éléments félins. Nom de scène en rapport avec les chats ?
Grande, svelte, physique trahissant une pratique assidue de gymnastique. S'est glissée à proximité sans être entendue, donc discrète et agile. Possède un fouet à portée de main et tient présentement des bijoux de grande valeur. Voleuse donc, et douée. Présence d'individus en arrière-plans poussant de hauts cris. Thèse de la voleuse confirmée.
Absence d'armes létales (sauf peut-être les griffes de son costume). Cambrioleuse plutôt que tueuse ?


* Qu'est-ce que... *

Relativement peu de choses m'ôte les mots de la bouche. Je pouvais regarder froidement une bande de malfrats me menaçant du canon de leurs armes, répondre aux provocations d'un sociopathe grimé en clown ou me tenir sur le toit d'un immeuble de huit étages sans sourciller ; pourtant, lorsque mon regard se posa sur la jeune femme qui me dévisageait, je dus faire un gros effort pour ne pas m'attarder sur la découpe de sa silhouette galbée. Une tentation d'autant plus délicieuse que, si je m'étais laissé allé à la contempler, elle ne l'aurait pas su (mes yeux se trouvant dissimulés par le Pseudoderm). Évidemment, il y aurait eu comme un long silence, mais j'aurais fais passer ça pour de la réflexion.
Je fis de mon mieux pour ne pas m’appesantir sur les détails de ma nouvelle rencontre, surtout après m'être rendu compte que, si je me tenais devant une jolie brune aux yeux turquoises, c'était avant tout avec une criminelle que je me préparais à deviser.
Très sexy, la criminelle. Et directe.

"Pousses-toi de mon chemin, chaton!" M'ordonna-t-elle d'une voix assurée, habituée à être obéie. Accessoirement, elle me dépassa presque sans y penser, s'élançant au-dessus du vide avec une aisance déconcertante.

* Ok... Je veux bien croire qu'après ça, elle se permette de déborder d'assurance. Pensais-je, avant de revenir quelques secondes en arrière. Attend un peu, pour voir... Comment est-ce qu'elle m'a appelé ? "Chaton" ? *

J'imagine que même dans le vocabulaire très explicite de la pègre, ce surnom revêtait bien le sens qu'on lui attribuait classiquement. Donc, il s'agissait d'une insulte. Prononcée par une bien belle créature, et je ne doute pas que ça en aurait excité plus d'un, mais pour Question, il s'agissait avant tout d'une provocation gratuite. Réagissant deux secondes trop tard, je hélais d'une voix grave :


« Hé ! Halte-là ! »

La voleuse poursuivit sa route sans se soucier le moins du monde de mon ordre. Pivotant sur place, ma main lâchant les jumelles sans y penser, j'entamais un sprint à mi-vitesse, bien conscient que celle que je suivais savait y faire pour semer ses poursuivants. Leste et légère, elle bondissait, se moquant comme d'une guigne des cheminées, conduits d'aérations avec lesquels JE devais composer. Les escaliers et échelles de service furent particulièrement durs à franchir sans ralentir, et je ne pus que lâcher un grognement rageur en constatant que la demoiselle en cuir noir ne s'en formalisait pas outre mesure. La partie ne s'annonçait pas en ma faveur.
Tout en courant, je sortis donc mon pistolet tranquillisant, tirant successivement trois fois devant ma ligne de mire. Les cartouches de gaz fusèrent et s'écrasèrent sur des cloisons ou se perdirent dans le vide, toutes loin de ma cible. Mais je ne cherchais pas à neutraliser cette dernière. L'objectif plus modeste de ma manœuvre était de la forcer à esquiver mes assauts, ce qui lui ferait fatalement perdre du temps, tandis que je pourrais rattraper mon retard. Un plan ingénieux, comme vous ne manquerez pas de le remarquer. Et qui aurait fonctionné à merveille... Si en face, je n'étais pas tombé sur Felina, la femme-chat.


* C'est pas vrai ! * M'indignais-je intérieurement en constatant que ma méthode ne ralentissait pas d'un iota la fille en cuir noir, qui commençait à installer un sérieux écart entre elle et moi. De plus, nous arrivions en bout de course. Bientôt, il faudrait sauter par-dessus le rebord du parapet, et espérer se voir pousser des ailes d'ange pour continuer à vivre.

Son fouet en main, la brune se préparait certainement à disparaître en sautant dans le vide, utilisant son arme comme un grappin préhensile. Elle prévoyait de se jeter dans les airs, et de se balancer au bout d'une corde, à la manière d'un Tarzan urbain. L'image prêtait à sourire, mais au vue de ses précédentes performances physiques, cette demoiselle devait vraisemblablement être assez folle pour tenter de défier les lois de la gravité. Grand bien lui en fasse ! Néanmoins, moi, sans ascenseur, je ne montais pas en haut des buildings ; et mes meilleures pirouettes se résumaient à des roulades d'une qualité passable. Il me fallait donc absolument empêcher la cambrioleuse de me filer entre les doigts. Ce qui ne me laissait finalement qu'une seule alternative : l'ultimatum. Qui n'était pas vraiment mon choix préféré, puisqu'environ un criminel sur deux ne s'y laissait pas prendre. Mais faute de mieux.. M'immobilisant à bonne distance de ma cible, j'ajustais donc ma visée d'un bras sûr, avertissant d'un ton déterminé :


« Stop ! Faites un mouvement de travers, et vous vous réveillerez en prison. »

Le souffle court, je m'avançais précautionneusement, toisant cette agile gymnaste d'un regard suspicieux (que personne ne put voir. Dommage, parce que je pouvais être sacrément intimidant, lorsque je m'en donnais les moyens). Ma cravate emmêlée dans les plis de mon manteau et ma chemise à moitié sortie de mon pantalon, je ressemblais probablement à un détective privé dépenaillé tout droit sortit d'un film en noir et blanc sur les années de la prohibition. Mon allure, d'ordinaire élégante et mystérieuse, confinait plus ici avec le comique et la sortie de lit. Néanmoins, comme je tenais le pistolet (et elle un fouet qui m'inspirait une profonde méfiance), l'essentiel était sauf.

« J'espère que vous êtes au moins une criminelle de rang mondiale, parce qu'en vous poursuivant, j'ai laissé tomber une affaire concernant les Maroni que je prépare depuis des semaines. »

C'est le "chaton" (qui m'est resté en travers de la gorge) qui m'encourage à jouer ainsi les superflics. Encore un truc que je fais, alors que le Batman, lui, se serait contenté d’atterrir devant cette voleuse d'émeraudes en lui jetant un regard noir, de lui passer les menottes sans dire un mot, et de repartir déjouer d'autres crimes. Tout ça en cinq secondes, et avec la classe. Moi, je lui courrais après sans parvenir à la rattraper, je m’époumonais à lui demander de s'immobiliser et je gaspillais le peu de crédibilité qu'il me restait à balancer des répliques dignes d'une série B.

* La prochaine fois, tu ne réagis pas, et tu te concentres sur ce que tu sais faire : enquêter et espionner. * Me sermonnais-je sombrement.

De si près, je me permis d'examiner l'accoutrement de la voleuse, puisqu'il ne me restait que ça à faire.
Elle devait avoisiner le mètre quatre-vingt (mais les talons de ses bottes pouvaient m'induire en erreur), moulée dans sa combinaison de cuir à fermeture ventrale (innocemment descendue à hauteur de poitrine). L'absence d'accrocs ou de reprise dans le motif du cuir noir m'indiqua que sa carrière de voleuse avait débuté assez récemment, ou qu'elle disposait dans sa garde-robe de criminelle de plusieurs combinaisons. A part pour son visage et une portion aguichante de son buste, aucune portion de sa peau immaculée et d'apparence douce n'était exposée. Aux extrémités de ses gants souples se trouvaient d'éclatantes griffes ; et pour assurer l'anonymat de ses traits, un masque noir lui couvrait la partie supérieure de la face.


« Je vais partir du principe que l'absence de sang sur vos griffes raye le meurtre de la liste des crimes que vous avez commis. C'est la seule chose qui m'empêche actuellement d'appuyer sur la détente de mon arme : je ne descend jamais sans sommation les voleurs. Ni les tueurs qui ont eu l'intelligence de se lécher les griffes. » Précisais-je en faisant de l'humour noir. Il n'étais pas question que cette monte-en-l'air me prenne pour un justicier naïf.


Dernière édition par Vic Sage le Dim 29 Avr - 13:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeVen 27 Avr - 19:12

Catwoman avait effacé le type de sa mémoire aussitôt qu'elle l'avait passé sur le toit, et qu'elle s.'élança vers le prochain avec grâce et fluidité, telle le chat qu'elle incarnait. Ses performances étaient parfaites, ses mouvements sans faille et précis, et sa vitesse incroyable, tant dans les airs que sur les toits, évitant les différents obstacles sur son passage. ¨ca, c'était la vrai vie! L'adrénaline qui pompait dans ses veines, l'excitation de la chasse, l'exaltation d'un coup réussi! Sans compter les petits bonus: jouer au chat et a la sourie avec les flics, et a l'occasion Batman quand il daignait se montrer. ais pas ce soir apparemment... Elle en était presque désappointé! Quel manque de tact... Il était le seule digne d'elle dans cette ville pourrie jusqu'.à la moelle, le seule être droit et vertueux dans un puits de corruption, de meurtres et de violence a tout vas. Ce soir allait s'avérer plus ennuyeux qu'elle ne l'avait prévu...

*Pas un chat pour m'affronter, personne pour jouer avec moi. Enfin, j'ai toujours le butin!* Songea la chatte pensant aux bijoux maintenant rangés dans une pochette de sa ceinture.

Cependant, ses pensées furent brisées par un cri dans son dos, et c'est avec une bonne dose de surprise qu'elle vit le type sans visage de tout a l'heure qui... lui courrait après? Sans rire? Il croyait vraiment pouvoir la rattraper, avec son costard froissé et ses pompes qui font mieux pour les trottoirs des rues en dessous que les toits des immeubles? Elle éclata de rire, elle ne put s'en empêcher. S'était presque ridicule! Il se prenait pour Batman? Il avait encore du chemin a faire! La carrure n'y était pas, pas plus que la forme physique apparemment, parce qu'elle avait déjà mit une bonne distance entre elle et le justicier-en-herbe. Mais c'est qu'il lui tirait dessus maintenant! Quel culot, quelle audace! Hum... peut-être Mr. Sans-Visage en avait-il plus dans le ventre qu'elle ne le croyait. Et si elle lui laissait une chance? Même une minuscule petite chance, de la rattraper? Ils pourraient discuter un petit moment avant qu'elle lui fausse compagnie encore.

Évitant les fléchettes avec une aisance née d'années d'entrainements, et des plusieurs mois de pratique au saut d'obstacle sur toit, elle finit pas atterrir sur un toit voisin, ses poursuivants initiaux déjà loin, très loin derrière elle. Se retournant, elle fit face a son... opposant? Justicier? Enfin, peut importe. Il ne faisait guère le poids. Elle entendit sa réplique de film médiocre, et prit le temps de lui lancer par-dessus son épaule alors qu'elle courait vers le bord du prochain toit.


"Ho, pauvre chéri! Pourquoi tu ne laisserais pas la chatte faire ses griffes en paix? Tu ne fais visiblement pas le poids!"

« Je vais partir du principe que l'absence de sang sur vos griffes raye le meurtre de la liste des crimes que vous avez commis. C'est la seule chose qui m'empêche actuellement d'appuyer sur la détente de mon arme : je ne descend jamais sans sommation les voleurs. Ni les tueurs qui ont eu l'intelligence de se lécher les griffes. »

Ce qui était vrai puisqu'il devait se servir d'un stupide flingue pour tenter de la ralentir, voir la stopper. Sa réplique la fit sourire encore, elle n'était pas du genre a obéir aux ultimatums de quelques ordres que ce soit. Et pis il la prenait pour qui a lui ordonner de s'arrêter? Un flic? Il avait plus l'air du privé en manque de sommeil, et de café. Elle rit encore, et avec un petit baisé volant du bout des doigts, elle se jeta du bord du toit, le laissant en plant comme un idiot. Mais ce n'était que pour mieux revenir par l'autre extrémité du toit et le prendre par surprise. Un petit jeu de cache-cache, même avec un amateur, pouvait pimenter sa nuit. Elle atterit en silence derrière lui alors qu'il regardait par-dessus le rebord du toit, et dit, clairement.

"Sachez, Mr. Sans-Visage, que je n'obéis a aucun ordres. Juste un conseil d'amis: laissez tomber. Vous perdez votre temps."
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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeDim 29 Avr - 16:33

Campé sur mes deux jambes, le pistolet prêt à faire feu et mon costume flottant au gré des légères brises amplifiées par l'altitude, j'aurais presque souhaité avoir comme décor une pleine lune en arrière-plan. Pour compléter l'élégance de ma pose du justicier nocturne et solitaire, qui ne négociait pas avec les criminels. Au détail près que tout n'était pas aussi idéal que je le souhaitais.

L'orbe argenté qui versait d'ordinaire sa teinte grise et vaporeuse sur Gotham, s'était pour la nuit drapé d'une sombre robe nuageuse la dissimulant entièrement aux yeux des observateurs. Sous cette voûte désespérément noire, je m'efforçais discrètement de ne pas avoir l'air trop impuissant, à tenir en joue une brigande de haut vol me narguant depuis son propre rebord d'immeuble. Les hauteurs de la ville nous entourant arboraient des teintes bariolées et bigarrées, mélange en mosaïque de noirs et de gris, d'ocres et de blancs. A l’accoutumée, rien ne m'aurait davantage satisfait que d'aller chercher cette voleuse en la saisissant par la peau du cou, avant de la traîner jusqu'au commissariat le plus proche. Seulement là, tout de suite, elle et moi étions séparés par un fossé très profond, long de six mètres et s'étirant en largeur à perte de vue. Et pas le moindre trampoline à l'horizon. J'entendais le trafic gronder en contrebas, meublant le silence qui suivit ma menace illusoire. La cambrioleuse, qui s'était déjà arrangée pour éviter mes précédents tirs tout en cavalant agilement dans un parcours d'obstacles, se savait parfaitement à même d'esquiver un énième tir de ma part. Opposant pour toute réponse un sourire suffisant (qui m'agaça au plus haut point) la belle me souffla un baiser.


* Ah, tu veux jouer ? On va jouer ! * Songeais-je en me préparant à l'arroser d'une grêle de projectiles. Mon pistolet étant un semi-automatique, je disposais d'une chance non-négligeable de faire mouche.

La garce se jeta alors gracieusement dans le vide, sans prévenir.


« Hey ! » Criais-je en me précipitant au bord du gouffre, les yeux exorbités, m'attendant à voir la jeune femme s'écraser brutalement sur l'asphalte.

Une main sur mon feutre, l'autre tenant mon arme, je scrutais les rues en bas, estomaqué de découvrir que l'intrigante féline s'était apparemment envolée. Il n'y avait plus un chat.


* Décidément, j'ai raté ma carrière, on dirait. J'aurais dû devenir comique... * Grinçais-je avec amertume, en tirant comme rapide conclusion de ma tentative d'empêcher un vol de bijoux que le métier de redresseur de tort n'était pas une vocation. Il fallait de l'entraînement pour y prétendre.

Sidéré par l'adresse de l'acrobate, Question s'agenouilla à demi pour sonder les environs de son regard masqué, persistant à croire qu'une silhouette noire et lointaine n'allait pas tarder à se manifester, se balançant de toit en toit. Les secondes s'égrainèrent, les rumeurs de Gotham plongée dans la nuit prirent peu à peu l'ascendant sur le reste de mon environnement et je dû m'en remettre aux faits : de cambrioleuse, il n'y avait plus. Un klaxxon sonna, dans le lointain.


* Fantastique ! Une curiosité de plus dans cette ville. Batman, le Joker, un dénommé Pingouin, … Quand ces dangerosités de premier plan arrêteront-ils de se multiplier ? * Grondais-je in petto, juste avant de repenser à ma ville. Qu'arriverait-il à Hub city si pareils phénomènes se mettaient à emplir les rues ? Serions-nous aussi impuissants que le GCPD ?

Un timbre féminin clair et moqueur me tira de ma réflexion comme un seau d'eau expédié sur ma figure.


"Sachez, Mr. Sans-Visage, que je n'obéis à aucun ordre. Juste un conseil d'amis : laissez tomber. Vous perdez votre temps."

Je mentirais en prétendant ne pas avoir été prit au dépourvu par cette apparition surprise. Et bien que je me sois employé à n'en rien laisser paraître, l'autre fut sûrement pas dupe, puisque, retenant une exclamation stupéfiée, je ne parvins pas à contenir mon envie de bondir sur mes jambes, tous les muscles tendus et le canon levé à hauteur de tête. Le mouvement brutal provoqua cependant un bruissement d'étoffe assez convaincant et impressionnant, je dois dire, même si dans les faits, je restais tristement inférieur à mon adversaire.

* Depuis quand... ? * Soliloquais-je, dérouté par les capacités d'infiltration de la voltigeuse en cuir. Rares étaient les personnes à pouvoir tromper ma vigilance.

Par réflexe (et aussi par fierté), je répondis à son "conseil d'amie" par une bravade bien masculine.


« Mon nom est Question, mademoiselle la Chatte Noire, pas "Sans-Visage". Et pour ce qui est des conseils, je me passerai bien de ceux d'une voleuse. »

Cambrioleuse professionnelle, rapide et silencieuse. Probablement adepte d'un style de combat basé sur l'esquive et l'agilité, nécessite une excellente maîtrise du corps-à-corps pour être vaincue. Prend un malin plaisir à revenir provoquer ceux qu'elle a ridiculisé au lieu de rejoindre en toute sécurité sa cachette. Potentiel défaut à exploiter : excès de confiance, et sentiment d'invulnérabilité basé sur de précédents succès.
Dispense des conseils en une volonté de décourager ses poursuivants ou pour les énerver encore davantage ; arbore majoritairement des armes non-létales : criminelle appréciant l'aspect "jeu" de ses forfaits ; répugne à tuer. Conserve une excellente froideur d'esprit derrière son masque de légèreté et d'indolence ; guette les baisses de vigilance de ses interlocuteurs pour les neutraliser. A surveiller sans tomber dans le piège.


Ce que j'ai retenu des dernières minutes, c'est que ni ma vitesse ni mes cabrioles ne me donneront l'ascendant sur la voleuse d'émeraudes. Ensuite, force m'est de reconnaître que j'ai réagi un peu impulsivement en tentant de l'arrêter. Ma présence à Gotham n'étant pas directement liée à la lutte contre la criminalité, j'aurais eu raison de ne pas me mêler à cette histoire pour me focaliser sur mes préoccupations principales. Avec réticence, je rangeais donc mon arme dans une poche intérieur de mon manteau.


« Je ne pense pas que ça me serait d'une quelconque utilité, contre vous... Lâchais-je en montrant l'ustensile, avant de le faire disparaître. Une fois désarmé, j'inclinais la tête en une expression interloquée, demandant d'une voix songeuse : Par-contre, je me demande bien pourquoi vous revenez me voir alors que la majorité des cambrioleurs, dans la même situation, se seraient contentés de réintégrer leur repère. Vous fascinerais-je à ce point ? »

Que je ne sois plus déterminé à l'envoyer derrière les barreaux ne m'empêchait pas d'essayer d'en apprendre un maximum sur cette troublante détrousseuse aux yeux bleus. Elle ne m'inspirait pas confiance, et je pressentais que nos chemins finiraient par se croiser à nouveau, tôt ou tard. Alors autant récolter des données sur cette criminelle, étant donné que l'occasion se présentait. Or, et puisque la féline pouvait me fausser compagnie à tout instant, mettant ainsi fin à nos échanges, il m'appartenait de faire en sorte que le dialogue pique sa curiosité pour que la belle se dévoile. Ce qui m'obligeait à faire ce que j'aimais le moins faire avec les malfrats : la causette.

* Penses à Hub city. Penses à ton combat. Peut-être même qu'elle sait des choses sur Sundance... * Me dis-je pour me motiver.

Sur un ton de conversation, je confiais donc en glissant négligemment les mains dans mes poches :


« En tout cas, mes félicitation pour votre tenue. De toutes les créatures de la nuit avec qui j'ai eu la chance de deviser jusqu'à présent, vous êtes sans conteste la plus agréable à aborder. Et je ne dis pas ça parce que la seule autre femme costumée à m'avoir jamais adressé la parole était une folle furieuse fanatique du Joker et portant un énorme marteau. Je dis ça parce que la demoiselle mentionnée, Harley Quinn, était portée sur les habits frivoles d'un fantasme de clown psychopathe. Comme canon de beauté, on aura vu plus universel que le maquillage outrancier et les frusques d'Harlequin. Alors que la combinaison en cuir moulant, le noir uni et le fouet restent des valeurs sûres et intemporelles, en terme de sex appeal. »

Extérieurement détendu et badin, je redoutais à chaque seconde de voir la cambrioleuse féline se lasser de m'écouter et passer à l'action. Des fourmillements dans les membres, je restais en place, immobile et faussement plongé dans mes basses considérations, comparant le capital séduction de deux criminelles aussi dangereuses l'une que l'autre. D'un autre côté, joueuse comme elle était, cette facétieuse brune ne manquerait pas de saisir la perche que je venais de lui tendre pour venir me provoquer une fois de plus. Restait à voir si elle favoriserait l'approche voluptueuse, ou la manière frontale et directe...
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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeDim 29 Avr - 23:01

Catwoman avait noté avec un sourire en coin la réaction de l'homme a son arrivée impromptue. L'expression adéquate serait 'sauter hors de ses bottes', mais bien sure, en mâle alpha qu'il était, il ne l'admettrait jamais. Ce qui le rendait encore plus amusant, et intéressant, aux yeux de la féline voleuse. Du moins, jusqu'à ce que son intérêt passager ne se dissipe et qu'elle ne s'envole vers des cieux plus radieux. Mais pour l'heure, elle avait le temps de s'amuser un peu aux dépend de son interlocuteur. Qui, soudainement, devenait très loquace... A ce stade, en général, ses proies étaient réduites a des supplications et des bassesses dues a la frayeur. Elle avait cet effet sur les gens, sans même avoir a se forcer. C'était le costume. Cuir noir moulant, fout et griffes acérées semblaient avoir un effet intimidant des plus satisfaisant.

« Je ne pense pas que ça me serait d'une quelconque utilité, contre vous... Par-contre, je me demande bien pourquoi vous revenez me voir alors que la majorité des cambrioleurs, dans la même situation, se seraient contentés de réintégrer leur repère. Vous fascinerais-je à ce point ? »

Mais retour a la situation présente. *Intéressant... Soit il n'est vraiment pas effrayé, ou bien il cache son jeu a la perfection. Mais ce damné masque rends les choses difficile a déterminer...*

Elle se rapproche un peu, contourne sa proie, la regarde sous tous les angles. Il n'est pas très grand, pas très musclé, plutôt banal en dehors du masque facial. En temps normal, elle serait déjà partie le laissant en plan, mais elle se dit que, écouter ses divagations pour quelques minutes pourraient au moins la faire rire. Cette réplique, elle, la fit en effet sourire, ses belles dents blanches parfaite bien en vue dans son visage dissimilé par un masque seyant aux oreilles de chat.

"Fascinant, je ne dirais pas, mais intriguant... certes. Tu m'amuse, pour le moment, mon petit chat, et je m'ennuie, alors..." Elle hausse ses épaules galbées avec un rire de dérision amusé. "Mon 'repaire' ne m'attire guère pour l'heure, la nuit est encore jeune. Encore pleines de possibilitées, de bijoux a voler, de policiers a humilier... ou de petit justiciers amateurs pour m'amuser..."

« En tout cas, mes félicitation pour votre tenue. De toutes les créatures de la nuit avec qui j'ai eu la chance de deviser jusqu'à présent, vous êtes sans conteste la plus agréable à aborder. Et je ne dis pas ça parce que la seule autre femme costumée à m'avoir jamais adressé la parole était une folle furieuse fanatique du Joker et portant un énorme marteau. Je dis ça parce que la demoiselle mentionnée, Harley Quinn, était portée sur les habits frivoles d'un fantasme de clown psychopathe. Comme canon de beauté, on aura vu plus universel que le maquillage outrancier et les frusques d'Harlequin. Alors que la combinaison en cuir moulant, le noir uni et le fouet restent des valeurs sûres et intemporelles, en terme de sex appeal. »

Il la coupe dans sa lancée avec une diatribe des plus intéressante concernant une autre criminelle cinglée de Gotham, cette très chère Harley, qu'elle n'a pas encore eu le bonheur de croiser. Ce qui ne lui manque guère d'ailleurs. Elle est aussi folle que son émule le Joker, de qui elle se tiens encore plus loin. Les criminels de ce genre, le Joker, l'épouvantail, le Pingouin, ce volatile répugnant et sans scrupule... ne lui inspire rien de plus que du dégoût et parfois de l'amusement a les voir toujours se faire donner la fessée par le sobre Justicier de Gotham, ce très cher Batman. Et puis Harley est une horreur de la mode, une véritable catastrophe ambulante! Oser la comparer a cette folle furieuse... Le séduisante féline étrécit les paupières et son sourire se transforme et une expression plus ennuyée alors qu'elle a une exclamation de dégout et de dérision a la mention de la fille qui se prends pour Harlequin sur le LSD.

"Je n'ai RIEN A VOIR avec cette folle furieuse de Harley Quinn! Cette fille ne devrait même pas oser se montrer en public avec ce qu'elle porte sur le dos." Sa colère passagère semble se dissiper aussi vite qu'elle était apparue, et elle sourit encore une fois, plus langoureusement au compliment cette fois. "Tu as du goût, chaton, je l'admet. Je m'y connais bien mieux en mode que cette folle bonne a enfermer. Mais ça ne me dit pas qui tu es, Mr. Question. Je ne crois pas t'avoir jamais vu dand cette ville auparavant. En vacances? Ou voyage d'affaires?..."
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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeSam 12 Mai - 13:05

* Oh oh oh... On dirait que j'ai touché la corde sensible. * Ricanais-je en entendant mon interlocutrice démarrer au quart de tour en se trouvant comparée à Quinn. Un élément à rajouter à son profil : une obnubilante préoccupation pour son image. Peut-être même que cela conditionnait cette volonté affichée de toujours paraître sûre d'elle et maîtresse de la situation ?

Son sourire de contentement en réponse à mes compliments sur sa tenue me fit presque croire qu'elle ne tarderait pas à ronronner. J'aurais d'ailleurs préféré que la discussion s'en tienne au domaine vestimentaire, puisque, avec entêtement, la demoiselle réorienta nos échanges au clair de lune (sans lune) sur mon identité.


* Bon point : elle s'implique dans la conversation, donc ne va pas disparaître sur-le-champs ; mauvais point : elle essaye de se renseigner sur moi. *

Quand on se destine à enquêter incognito dans les rues d'une ville, l'erreur à éviter, c'est de se faire connaître de tout un chacun en parlant trop. En plus, cette voleuse m'ennuyait, avec ses yeux bleus perçants qui ne cessaient de me dévisager en cherchant je-ne-sais-quoi. Le spectre de la manipulation transparaissait derrière ses apparentes innocentes questions. Inutile d'informer l'ennemi plus que nécessaire tant que je n'y étais pas forcé, donc. A moins qu'elle ne me donne autre chose en échange... Néanmoins, mon instinct me soufflait de ne pas trop me fier à la gentillesse de cette féline, qui aurait tôt fait de me voler dans les plumes sitôt que ses intérêts personnels prévaudront sur mes investigations. Optant pour la méthode prudente, je lui confiais d'un ton neutre :


« Je prends rarement des vacances... Un peu comme le Crime. Je suis ici pour mettre la main sur quelqu'un. Enfin, quand je ne poursuis pas les cambrioleuses en mal de nouvelles rencontres. » Plaisantais-je en haussant les épaules.

Sortant les mains de mes poches, ma voix se fit moins sombre, le temps de jouer sur l'ego de ma vis-à-vis pour l'obliger à se dévoiler davantage, déambulant d'un ou deux pas pour ne pas ressembler à une statue de cire immobile.


« Pas besoin de vous présenter, je sais déjà tout ce que j'ai besoin de savoir sur vous. Vous êtes une cambrioleuse, donc réfractaire aux lois et accro à l'adrénaline de l'illégalité. Point. Tout le reste, le costume, votre mode opératoire, c'est de la décoration. Donc un ensemble de données non-pertinentes que je ne retiendrai pas. »

Si je ne me trompais pas sur celle à qui j'avais à faire, se voir décrite comme une banale criminelle lui hérisserait férocement le poil, et elle s'empressera de me contredire en me vantant ses exploits, et en me donnant son nom. Soit de précieuses connaissances. En bonus, la colère qui lui obscurcirait l'esprit l'empêcherait de réfléchir convenablement, me laissant un avantage sur lequel je ne cracherai pas (le rapport de force m'étant déjà défavorable, et de loin). En minimisant son importance à mes yeux, je gagnais potentiellement et des données et une ascendance psychologique. Si j'avais vu juste.

Fixant mon regard sur le lointain en attendant que le silence retombe entre mon interlocutrice et moi, j'essayais de remettre de l'ordre dans mes idées, jonglant notamment avec la tentante perspective de tirer profit de ma rencontre en cuir noir pour accélérer mon enquête. Négligeant le risque qu'elle profite de ma baisse de vigilance pour passer à l'attaque, je me mis de profil par-rapport à la miss, inclinant le visage à quarante-cinq degrés sur la gauche pour la conserver dans mon champs de vision. En arrière-plan, un building dressait son imposante masse de béton piqueté d'éclairages automatiques.


« Si je vous ai poursuivie cette nuit, c'était plus par automatisme qu'autre chose.. J'ai cru pouvoir vous neutraliser aisément, ce qui ne s'est à l'évidence pas produit. Et comme nous le savons tous les deux, il n'avancerait à rien que je m'acharne à tenter de vous passer les menottes aux poignets. Alors autant essayer de discuter comme deux adultes civilisés.
La chasse aux malfrats de Gotham, je laisse ça au Batman. Mon terrain d'activité ne se situe normalement pas ici, j'essaie donc de me mêler du moins d'affaires possibles dans cette ville, pour éviter les contretemps. D'autres affaires requièrent mon attention, et ne sauraient être laissées en plan trop longtemps.
Je traque actuellement les traces d'un certain "Sundance", marchand d'arme de son état. J'ignore quel est son identité, ou si Sundance est son nom de famille. En tout cas, c'est une vermine de la pire espèce, qui ne sourcillerait pas en trouant la peau d'une gêneuse, aussi mignonne fusse-t-elle. Il est de notoriété publique que les chats n'en font généralement qu'à leur tête, mais si vous veniez à croiser sa route, ne vous attardez surtout pas. Je parle d'expérience en disant que Sundance fait partie des gens à éviter à tout prix.
» Prévins-je en tendant un index sentencieux sur la téméraire cambrioleuse.

Le petit coup de brosse à reluire en début de jeu, cette histoire de "je sais que vous êtes la plus forte" servait à endormir la méfiance de mon interlocutrice. Une forme verbale de courbage d'échine, qui, théoriquement, devait la rassurer quant à ma dangerosité. Mais la psychologie n'étant pas mon domaine de prédilection, la manœuvre restait assez aléatoire.

Tout en éclairant la lanterne de la voleuse brune, je pris la décision de ne pas proposer à ma vis-à-vis de m'aider. On ne devenait pas un justicier en accordant aveuglément sa confiance à la première jolie jeune hors-la-loi passant par là. On devenait un justicier en suspectant tout le monde de cacher une seconde vie de criminelle ou des activités illégales. Dans mon univers, la confiance ne se gagnait pas en une heure, ni en un jour ; plutôt en un mois, voire en un an. Dans mon univers, la paranoïa devient une qualité.


* Mais un petit conseil d'ami, ça peut toujours servir... * Considérais-je en orientant mon regard sur les bijoux dérobées par l'acrobate en noir.

Rassurez-vous, je ne me figurais pas une seule seconde que mon conseil découragerait la demoiselle d'aller fureter dans tous les coins. En fait, j'espérais qu'il ait l'effet inverse. Comme ces gosses qui s'empressaient de faire tout ce qu'on leur interdit, ma charmante vis-à-vis devait être du genre à prendre le contre-pied de tout ce qu'on lui imposait. Une manie dont je pouvais tirer astucieusement profit... Et au pire, si elle ne m'aidait pas à localiser Sundance, je ne bénéficierai pas d'un avantage sur lequel je ne comptais pas de tout façon. Revenant sur le badinage, je m'enquis à voix haute :


« C'est comme ça que vous financez votre garde-robe ? Le recel d'objets volés ? »

Tout en m'approchant de la cambrioleuse à pas comptés, je poursuivis en baissant le volume de ma voix, suivant le fil ténu de mes raisonnements :

« Et si le Batman débarquait ? Je ne vous fait pas peur, c'est admis. Mais... Qu'en est-il de l'Ombre de Gotham ? Le solitaire traqueur de criminels ? Je parie que, face à lui, vous ne tiendriez pas plus d'une minute. »

Nouvel assaut dirigé contre l'ego de la voltigeuse. Il est bien rare qu'une seule provocation suffise à déclencher une réaction, c'est en répétant de petites déclarations insultantes que l'on arrivait à mettre en colère son auditoire. Piquer là où ça le chatouillerait le plus, comme une mouche qui reviendrait se poser sur votre nez trente secondes après que vous l'en ayez chassé. Bras le long du corps, paumes ouvertes et tête bien droite, mon masque indéchiffrable dévisagea la brune aux yeux bleus.
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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeVen 18 Mai - 14:56

Catwoman marchait, ou plutôt /glissait/, gracieusement autour de sa proie avec une expression mi-moqueuse mi-confidente et tout a fait pas impressionnée. Ce type, elle devait bien l'admettre, avait un certain courage, et surtout un gros paquet de ténacité pour tenter de la cerner et de la piéger comme ça avec ses questions. Sa réponse ne la surprit guère. Quelqu'un qui cache son visage n'a de toute évidence pas envie de se faire connaitre... et puis de toute manière, la jeune voleuse acrobate ne s'intéressait que marginalement a la vie privée de son interlocuteur. CE n'était après tout que de la curiosité. Elle n'était pas féline pour rien... Il y a un dicton a propos des chats et de la curiosité après tout, non? QUoi qu'il en soit, elle se redressa et se percha accroupie sur une cheminée voisine pour observer l'homme depuis un perchoir plus élevé.

Cependant, quand on attaque sa fierté de cambrioleuse la plus talentueuse du monde, elle se hérisse et sort les griffes. Ses yeux bleu perçant s'étrécissent et ses belles dents blanche son dévoilés dans une grimace outrées quand il ose la traiter de petite voleuse de bas étage. Cet insecte commence a ne plus l'amuser tellement, maintenant, et elle saute de son perchoir pour soudainement se retrouver collée a lui et avec ses griffes juste contre sa gorge, ses yeux jetant des éclairs colériques. Elle fait une toute petite égratignure, minuscule, juste un avertissement, et dit froidement, son ton joueur disparut pour le moment.


"Fais attention mon mignon, un chat, ça a des griffes bien acérées, et je sais m'en servir. Il serait plus prudent de ne pas insulter celle qui vous surpasse ici..." Sa voix ressemblait presque a un feulement félin colérique, mais quand elle eut délivré sa petite menace, elle sauta de nouveau sur son perchoir et s'y accroupit. "Tu commence a m'ennuyer, chaton. Il est temps d.abréger cette conversation. J'ai d'autres chats a fouetter!"

Mais avant qu'elle n'ait le temps de s'envoler vers des cieux plus cléments, il se remit a parler, et elle se retourna de nouveau, fouet en main, la curiosité la poussant a écouter jusqu'au bout. Peut-être pourrait-elle glaner des info intéressantes, qui sait? Il parlait de son enquête actuelle, il était a la recherche d'un certain 'Sundance'. un type dangereux qui serait présentement a Gotham. Ça ne lui disait rien du tout... Peut-être avait-elle avantage a en savoir plus sur ce type? Il semblait le genre a causer tout un tas de problèmes a un pauvre voleur honnête. Donc... Il lui donnait quelques renseignements comme ça, par la bande l'air de rien, et espérait... quoi? Qu'elle se tienne a carreaux comme une gentille chatte d'intérieure? C'était espérer beaucoup d'une chatte aventureuse qui se nourrissait de sensation fortes comme d'autres de petit-lait.

"Sundance, hum? je tâcherai de m'en souvenir." Elle se percha sur le bord du toit, prête a prendre son envol. "Mais je suis une grande fille, je sais me défendre toute seule."

Elle fut encore coupée dans son élan quand elle entendit l'homme poser une question des plus banales sur les bijoux et le costume, plus une sorte de pique pour la hérisser qu'une réelle tentative de la mettre en colère. Elle sourit par-dessus son épaule et lui envoya un baiser du bout des doigts, ne répondant pas a sa question.

« Et si le Batman débarquait ? Je ne vous fait pas peur, c'est admis. Mais... Qu'en est-il de l'Ombre de Gotham ? Le solitaire traqueur de criminels ? Je parie que, face à lui, vous ne tiendriez pas plus d'une minute. »

Elle se hérissa encore, et en même temps, sembla se fondre en une ombre ronronnant dont seulement les yeux étaient visibles, et elle souriait de plus belle. Batman... Elle ne verrait pas d'inconvénient a le voir débarquer. Il était la seule chose dans cette ville qui représentait un défi pour elle, une véritable chasse, le mâle alpha parfait et puissant qui d'un seule mouvement pouvait la saisir dans ses bras puissants et lui donner la fessée... Quand elle ne sortait pas ses griffes pour lui laisser quelques souvenirs cuisants! Ho oui, le simple fait de penser au Chevalier de la Nuit, de se l'imaginer magnifique volant avec sa cape comme des ailes immenses au bout de son fil, avait le don se lui provoquer des frissons d'anticipation. Elle se rendit compte qu'elle était en train de fantasmer éveillée et se reprit pour sourire presque rêveusement a son petit interlocuteur.

"Batman..." Ronronna la féline d'un ton langoureux et profond. "Que de chasses et de jeux passionnants nous avons déjà échangés... SI Batman arrivait en ce moment précis, et bien, la soirée deviendrait vraiment interessante." Dit la chatte amourachée qui, pour le moment, semblait aoir oublié qu'elle était sur le point de prendre congé.
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MessageSujet: Re: Le chat et le détective   Le chat et le détective I_icon_minitimeLun 21 Mai - 17:15

Voilà qui était surprenant. Pas saisissant, puisqu'après tout j'avais déjà deviné que ses motivations à cambrioler les fortunes de Gotham étaient le goût du risque, mais révélateur tout de même. La chapardeuse en cuir noir possédait une véritable fascination pour le Batman. A l'entendre décrire leurs courses-poursuites comme des jeux, à la voir espérer qu'il vienne l'arrêter, on ne pouvait pas passer à côté de cette obsession. A titre purement personnel, cette confession de ma vis-à-vis me fit frissonner, et pas d'excitation, ni de froid. Cette criminelle ne finissait pas souvent ses nuits en prison, pour autant apprécier d'être traquée par le chevalier noir. Or, j'imaginais très mal le Batman faire semblant de capturer une voleuse juste pour amuser cette dernière ou pour la séduire. D'où une conclusion dérangeante : cette fille pouvait se permettre de taquiner le sombre gardien de la ville. Moi qui pensais que, si cette originale dévalisait encore des propriétaires, c'était uniquement parce qu'elle n'avait pas été jugée digne d'intérêt par le vigilant prédateur nocturne...

* Tout faux, Vic'... * Me tançais-je en pensées.

Et paradoxalement, plus j'en découvrais sur cette brune, moins j'en venais à la redouter.

Fantasmes liés au Batman : personæ de voleuse exclusivement attirée par des hommes résistants à ses charmes. S'est tournée vers un costume valorisant ses courbes et sa féminité en réponse aux pulsions suscitées par la tenue du justicier de Gotham. Adore l'adrénaline, le sentiment de dépasser ses limites, de conquérir l'inexpugnable. Se désintéresse probablement d'un homme lui résistant sitôt qu'il cède : seul l'aspect "défi" de la séduction la motive. N'a jamais connu le moindre traumatisme susceptible de lui donner l'envie de tuer : ferait une bien piètre tueuse. Menaces de la cambrioleuse : creuses. Se borne sans doute à assommer ses adversaires, ne peut pas ôter la vie avec l'efficacité et la froideur d'un criminel de grande envergure.

Là où sa griffe avait coupé la peau de ma gorge, je sentais une démangeaison gagner en intensité. Mon organisme se débarrassait des corps étrangers introduits dans ma circulation par l'incision, causant une irritation perceptible et chatouillante. Pas vraiment douloureux, le minuscule sillon me permit de constater que les mains de cette félines portaient des griffes diablement bien aiguisées. Par curiosité, je fis en sorte d'énumérer mentalement toutes les fonctions envisageables de ses excroissances coupantes (il y en avait un certain nombre). A haute voix, je revins sur mes déclarations, d'un timbre mi-respectueux mi-ironique :


« Je retire ce que j'ai dit : vous n'êtes pas une banale cambrioleuse. Les cambrioleuses classiques craignent et redoutent la chauve-souris. Vous... On dirait que vous ne vivez que pour cet instant. Vous avez bien conscience que ce n'est pas le gendre idéal, n'est-ce pas ? »

Un peu gêné, je m'écartais de la jeune femme, sans pour autant la quitter du regard. J'avais déjà vu bien pire, comme cas psychiatrique, qu'une groupie du Batman. L'ennui, c'est que les éléments que me fournissaient mes observations allaient tous dans une direction que je ne souhaitais pas prendre : cette féline pouvait réellement devenir une alliée de poids. Elle méprisait les lois, ne tuait que si l'on lui forçait la main, pouvait se tirer des pièges les plus redoutables (puisque la chauve-souris peinait à l'attraper) et vraisemblablement maîtrisait l'art de l'infiltration. Une espionne taillée sur mesure, à condition de savoir lui présenter sa mission comme un jeu dangereux où le risque de mourir s'accroissait de seconde en seconde.

* Oublie cette idée, tout de suite ! C'est une gamine, elle ne fait rien sérieusement. Tout est plaisanterie et divertissement, pour elle. Qui te dit qu'elle ne changera pas d'avis au beau milieu d'une enquête ? Qui te dit qu'elle ne ferait pas tout foirer juste pour le plaisir de t'emmer*er ? Fie-toi à ceux qui ont une morale, et uniquement à cette catégorie de personne. * Tempêtais-je en luttant avec moi-même.

Suivant le contour de mon feutre d'un index attentionné, je poursuivis les échanges, résigné.


« Les croyances populaires se vérifient donc : tous les goûts sont bien dans la nature... Même lorsque l'on est un sinistre personnage parlant peu, et d'une voix aussi rauque que minimaliste, que l'on fasse de son mieux pour terroriser les criminels et ne montrer aucune émotion, que l'on tabasse avec intransigeance chaque malfrat d'une poigne de fer, il se trouvera quelqu'un pour trouver ça attirant. Je suppose que c'est pour attirer son attention que vous volez les uns et les autres ? »

C'était hélas plus fort que moi : je ne pouvais pas me retenir de faire la morale à cette acrobate de l'extrême. Il s'en était fallut de peu pour que je ne qualifie pas son comportement de "collégien" ; mon intuition me souffla cependant que cela n'aurait pas mit mon interlocutrice dans de très bonnes dispositions. Peut-être n'étais-je pas non plus très impartial, dans mes avis. Plusieurs aspects de cette jolie féline m'attiraient (contre mon gré, évidemment), et paradoxalement, je devinais que me laisser porter par mes impressions me coûterait cher. Pour tenir loin de mes pensées de séduisantes perspectives, je m'imposais des exigences strictes. Ne pas copiner avec les cambrioleuses en cuir noir figurait dans mes prérogatives.

La belle restait cependant une énigme pour moi. J'avais encore un peu de mal à définir son camps. Testant ses limites, sa morale, j'émis une suggestion d'un air léger, haussant les épaules en fin de tirade :


« Pourquoi ne pas aller plus loin ? Vous tenez à ce que le Batman vous pourchasse ? Alors montez dans la catégorie supérieure ! Le chevalier noir compose au quotidien avec de nombreux types de malfrats, certains plus dangereux que d'autres. A choisir entre une voleuse, aussi bien habillée soit-elle, et un tueur en série, il priorisera l'arrestation du tueur en série. Faite en sorte de devenir plus... "Prioritaire" à ses yeux, et il ne vous lâchera plus d'une semelle. »

Ou comment demander : "Jusqu'où seriez-vous prête à aller par amour pour le Batman ?". Si elle me sort que sa romance fantasmée justifie de prendre des vies, je mets fin instantanément à l'entrevue. Une hystérique prête à tout pour son homme, ça me rappelle Harley, et je sais déjà à quel point ce genre de femme est dangereuse. En revanche, si elle refusait de commettre un meurtre pour avoir le gardien de Gotham sur le dos... Ce type de réticence démontrerait une forme de conscience, de moralité...

* J'aimerais autant la ranger dans la catégorie "criminelle" une bonne fois pour toutes. * Souhaitais-je en ne le pensant qu'à demi, l'autre moitié de ma personnalité aspirant à exploiter les incroyables compétences de cette demoiselle brune. Nos efforts conjoints pourraient défaire les plans de nombreux chefs de gang, mafieux ou même psychopathes. Même si je doutais que cette agile pickpocket ne daignerait rendre service qu'à la chauve-souris.


« Vous avez un nom, je suppose. J'imagine mal quelqu'un comme vous se créer un costume, et escalader les toits d'une ville à la nuit tombée sans vous être trouvé un alias... » Voulus-je savoir, plus pour rétablir l'équité des identités que par intérêt. Elle connaissait mon surnom, pourquoi ne pas lui demander son nom de scène ?
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