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 Le début d'une longue histoire... [PV Lucy ; Abandonné]

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Pamela Isley/Poison Ivy

Pamela Isley/Poison Ivy


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MessageSujet: Le début d'une longue histoire... [PV Lucy ; Abandonné]   Le début d'une longue histoire... [PV Lucy ; Abandonné] I_icon_minitimeJeu 22 Mar - 17:29

Mathew Paige se sentait bien. Merveilleusement bien. Il avait l'impression de flotter à cinq centimètres au-dessus du sol, et l'intégralité de son organisme ne semblait pas peser plus lourd qu'une petite plume. Délicieusement embrumé, son esprit se trouvait blotti au fond d'une confortable et tiède tanière cotonneuse d'où il ne souhaitait absolument pas sortir. La nuit, fraîche et très avancée, n'avait jamais paru aussi douce au gardien de nuit.

Mathew se tenait droit, immobile et le regard vide. Un sourire niais étirait ironiquement ses lèvres, amoindrissant encore plus son allure déjà mise à mal par une tignasse en bataille de cheveux blonds graisseux et un uniforme tâché de sauce piquante pour pizza. Autour de lui, on ne parvenait à détailler que la silhouette ombrageuse et sinistre d'entrepôts vieillissant se ressemblant les uns les autres. Le timide faisceau de lumière déversé par les éclairages publics vandalisés à répétition obligeait depuis longtemps tous les travailleurs de nuit à se munir d'une torche pour parvenir à voir où ils mettaient les pieds. Cette précaution permettait également de différencier rapidement, en cas d'intrusion, à quelle catégorie de gêneur on avait à faire. La mafia, les policiers corrompus et les industriels véreux se rangeaient dans le groupe des personnes à laisser tranquillement mener leurs affaires (que l'on parle de sabotages de matières entreposées, d'interrogatoires musclés, d'exécutions ou de négociations frauduleuses). Les autres (maraudeurs, délinquants à la petite semaine, blessés graves en quête d'asile ou autorités incorruptibles) ne devaient sous aucun prétexte demeurer dans les docks (sauf cas de force majeur).

N'échappant pas à la règle, les entrepôts de Showing's Agronomics disposaient d'une équipe de nuit composée de cinq vigiles plus ou moins ventripotents, payés à surveiller les stocks d'engrais industriels produits par les usines de l'entreprise. Les entrepôts en question, trois bâtiments localisés dans un secteur réputé calme des docks où le son désagréable d'une détonation résonnait rarement, répétaient à l'identique la même structure en taule bleu piquetée de rouille. Ne tardant pas à devenir officiellement insalubres, ces locaux de stockages continuaient pourtant à être utilisés, principalement parce que Gideon Newman, le récent nouveau PDG de Showing's Agronomics, se souciait autant des normes administratives de sécurité que de la densité des satellites de Neptune.

Sans déroger aux horaires établis, Mathew Paige et Alan Frameway avaient pris en ronchonnant leur tour de garde à onze heures et demie du soir, tandis que, soupirant d'aise, Neil Gardman et Ethan Krown s'affalaient dans le divan mangé aux mites de la salle de garde, sous le regard amusé de Kelly Harbor, l'unique femme du quintet. Par sympathie, Kelly s'était dépêchée de transmettre à Mathew une part de pizza assaisonnée, avant de réintégrer son poste de surveillance à l'entrée principal de la zone. Toutefois, cette nuit-ci, une silhouette ondoyant dans l'ombre s'était glissée avec volupté dans le périmètre de sécurité. Bottes vertes lui arrivant aux genoux, d'épais collants et un bustier plus foncé couvrant sa poitrine, Poison Ivy s'était tapie à l'abri d'un conteneur pour se faire une idée de l'itinéraire adopté par les agents de sécurité, ses mains gantées de cuir appuyées contre la paroi métallique. Grimaçant à chaque pas, elle avait par la suite filé le train d'un blond étourdi qui terminait (à la mélodie guillerette qu'il sifflotait de plus en plus fort) bientôt sa ronde. Se positionnant en embuscade à distance d'une petite annexe d'où filtrait le bruit de conversations, la criminelle rousse s'empressa d'embrasser le malheureux qui passait par là, l'entraînant sans attendre loin des regards pour l'interroger. Cinq minutes plus tard, Pamela disposait de toutes les informations nécessaires pour mener à bien son opération de destruction.


« Tu as bien compris, Mathew ? » S'enquit la séductrice tout de vert vêtue d'une voix suave.

- Oui. J'attends qu'Alan termine son tour de garde, et je demande à Kelly de venir nous rejoindre dans la salle de repos. Une fois qu'on est tous réunis, je leur donne le cadeau... Répéta sans ciller l'intéressé d'un ton monocorde.

- ... Et, ensuite, je te donnerai ta récompense. Promit Ivy en faisant tendrement glisser un index sur les lèvres humides et charnues de sa victime. Surtout, veille à ne pas déballer la surprise trop tôt ! Cela gâcherait tout... Et je serais affreusement déçue. Tu ne veux pas que je sois triste, pas vrai Mathew ? Demanda d'un ton inquiet la comédienne en plongeant son regard dans celui du vigile drogué. Les pupilles de ce dernier ressemblaient à deux larges assiettes.

- Non ! Je ferais n'importe quoi pour qu'une telle chose n'arrive jamais ! Affirma, plein d'assurance, l'homme envoûté en fronçant les sourcils, retrouvant transitoirement un zeste de détermination au fond de ses prunelles.

- Alors va, mon trésor. Rends-moi très fière de toi!

Remonté à bloc par les ultimes encouragements de sa maîtresse, l'esclave mentale de Pamela serra fortement la capsule qu'on lui avait confié, se dirigeant avec la démarche d'un automate à la rencontre de ses collègues en portant à sa bouche son talkie-walkie. S'assurant qu'il remplierait convenablement sa tâche, l'Empoisonneuse fit de son mieux pour trouver une position confortable, et attendit. D'ici quelques minutes, les cinq gardiens des entrepôts se trouveraient rassemblés dans un espace confiné, tandis que l'un d'entre eux, au dépend de sa volonté, libérerait du dichlore sous pression. Une épaisse fumée d'un vert jaunâtre pénétrerait sans attendre dans leurs bronches, condamnant cinq individus à mourir asphyxiés. L'éco-terroriste songea qu'il existait pire, comme punition pour avoir travaillé au service d'une compagnie dont le gagne-pain était la production d'engrais nocifs pour la majorité des espèces de fougères.

La couverture nuageuse épaisse et lourde conférait à la voûte céleste un aspect menaçant pour qui ignorait qu'un tel ciel trouvait son origine dans les fumerolles méphitiques provenant des innombrables cheminées d'usines du quartier industriel de Gotham. D'un regard verdoyant débordant de détermination, la reine verte réajusta la position du loup vert pailleté masquant ses traits, songeant avec orgueil au désarroi de Newman lorsque ce dernier découvrirait ses entrepôts victimes d'un sabotage. Ses lèvres maquillées s'ourlèrent en un sourire appréciateur en imaginant la terreur que le nom de Poison Ivy inspirerait bientôt au sein des industriels crapuleux.


* Abattre Axis fut difficile, mais il était le plus gros morceau. Sans lui pour faire figure de proue au cercle très fermé des pollueurs de Gotham, tout ce petit monde va commencer à perdre en discipline. Les luttes intestines pour récupérer le trône laissé vide de ce cher Trevor feront les choux gras du Gotham Globe, m'indiquant du même coup dans quel ordre éliminer ce troupeau d'abjectes empoisonneurs de la Nature. * Savoura la séductrice létale en sentant une boule de fierté naître au creux de sa poitrine.

Pamela n'avait démarré sa carrière criminelle que depuis quelques mois, mais déjà elle avait à son actif la mise sur le banc de touche d'un grand nom de la faune Gothamienne, un fait d'arme que peu parvenaient à réaliser en si peu de temps. Une façon plus honnête de présenter les choses aurait été de dire que Crane avait joué un rôle très actif dans cette victoire, néanmoins, la militante écologiste commençait déjà à minimiser dans son esprit la participation du spécialiste des hallucinogènes, aidée en cela par un alter-ego dépourvu de la moindre once de conscience.


* Clouer le sale porc n'aura pas suffit à faire passer le message chez les imbéciles de cette ville, il faut nous montrer plus explicites ! La mort de cinq vigiles, ajoutée à l'explosion spectaculaire d'entrepôts, va dissiper les ambiguïtés de notre réquisitoire diriger contre les profanateurs de la Terre. Que les actes souillant le sol fertile cessent ! * Clama silencieusement l'Empoisonneuse en serrant un poing à en faire crisser le cuir des gants.

Dans le lointain, un carillon sonna douze coups fatidiques, annonçant l'heure du crime. Minuit annonçait l'apothéose des délits et autres infractions, dans la moins agréable ville des États-Unis. Pareille à un signal, cette heure symbolique résonnant souvent aux oreilles de noctambules sortis pour de mauvaises raisons de leurs tanières.


* Je n'aurais pu rêver meilleures circonstances pour cette exécution capitale de cinq complices volontaires des crimes des industries Showing. Et une fois les chiens de garde morts, il ne me restera plus qu'à mettre le feu aux poudres... Au sens propre. Dommage que je ne sache pas où trouver ce mystérieux jeteur de flammes... Il m'aurait été bien utile. Même s'il ne me paraît pas digne de confiance... * Résuma la biochimiste en repensant à la façon dont le jeune roux avait fait apparaître du feu entre ses doigts agiles.

Le son étouffé d'une détonation sèche fut portée par la vent jusqu'aux oreilles de la plantureuse jeune femme, qui délaissa sa cachette pour glisser d'ombre en ombre jusqu'aux trois entrepôts, désormais sans surveillance. Le vacarme surpris d'un groupe de surveillants en train de tousser et de lutter pour inhaler le moindre filet d'air troubla la quiétude de la nuit, sans qu'on entende à aucun moment un cri d'appel au secours. Le dichlore avait cela de fascinant qu'il irritait tellement les muqueuses respiratoires que toute articulation ou usage du larynx devenait impossible. On se retrouvait condamné à cracher ses poumons jusqu'à asphyxie totale, chose qui survint tandis que la responsable de cette tragédie marchait nonchalamment jusqu'à l'entrepôt le plus proche. Sans vraiment l'entendre, elle se représenta cinq vigiles s'effondrant avec un ultime râle sur le sol, le visage rouge et crispé.

Les engrais chimiques avaient un défaut majeur : ils pouvaient se révéler de très bons explosifs sous forme concentrée. Or, c'est justement pour l'économie de place que Newman avait fait le choix de stocker sa production mensuelle dans des barils avant conditionnement et dilution. Loin de s'en plaindre, la rousse toute de vert parée s'amusa à rouler des hanches en passant un doigt taquin sur les pictogrammes d'avertissement interdisant d'approcher une flamme ou toute source de chaleur à proximité des barils rouges vifs d'engrais. Il avait suffit à l'Empoisonneuse de quelques secondes pour apprendre de Mathew Paige que la salle de repos abritait un jerrycan d'essence d'appoint pour les différents véhicules de la zone industrielle. L'idée même d'employer le feu dégoûtait l'émissaire de la Nature, mais pas au point de la dissuader de s'en servir contre ses pires ennemis.


* Allez, arrose les barils des trois entrepôts d'essence, puis fait en sorte de laisser dans ton sillage une traînée de cette substance nauséabonde. Tu n'auras qu'à allumer cette "mèche" pour déclencher un feu d'artifice tout en restant à l'abri du danger. *

Préparer son sabotage demanda un bon quart d'heure à la criminelle, comme le carillon le lui apprit. Celui-ci dépassait franchement du décor uniforme des quais de Gotham, profilant une silhouette sinistre et d'inspiration gothique à la vue des passants. En haussant un sourcil, l'Empoisonneuse réalisa soudain qu'elle avait surestimé la distance séparant le bâtiment sur lequel reposait le clocher du carillon, incluant une bonne partie de la structure dans la zone d'effet de l'explosion. Pensive, elle considéra la partie immergée de l'iceberg, un index posé sur la joue, alors qu'à ses pieds, une ligne ininterrompue d'essence encore fraîche n'attendait que d'être enflammée.

* Ma chérie, qu'attends-tu donc ? Je croyais avoir été claire : plus de sentimentalisme pour les mammifères. Notre mission a plus d'importance que la vie d'un milliers de ces primates aveugles et sourds aux lamentations de la Nature. Qu'ils meurent donc, si cela permet à notre cause de triompher : ils auraient dû agir, au lieu de demeurer passifs, et de nous obliger à prendre des décisions extrêmes pour garantir la survie de la vie végétale. *

Comme si l'on l'avait giflée, Pamela papillonna des paupières, chassant le voile vitreux recouvrant ses yeux verts pour en attiser l'éclat de la détermination. En estimant que les présentes circonstances exigeaient une phrase pour marquer l'événement, la séduisante tueuse prit le temps de déclamer d'un timbre vibrant, avant de lâcher au sol un briquet gracieusement fourni par Mathew Paige le bienheureux.

« Que résonne dans Gotham, en cette nuit symbolique, un vacarme d'avertissement pour tous les ennemis de la Nature ! »

Tirant les leçons de ses précédentes escapades, Ivy apprécia le fait de porter dans bottes dépourvues de talons lorsqu'elle se mit à courir, sa chevelure volant au vent. Sachant où les explosions allaient avoir lieu, elle fit un large détour, et, plutôt que de quitter la zone de son forfait par la route, s'infiltra dans le réseau de ruelles jouxtant les quais, là où elle pourrait sans difficultés semer d'éventuels poursuivants. La belle n'oublia pas qu'un certain chevalier Noir avait fait des siennes, dernièrement, et que sa renommée ne mentionnait pas la moindre compassion pour les tueurs ou les tueuses de sang-froid. Pour se rassurer, la biologiste se rappela de la poudre toxique stockée dans son gant droit, qu'elle pourrait à tout moment souffler au visage d'un quelconque gêneur insensible au charme étourdissant de ses baisers.
L’essoufflement d'un effort trop vite amorcée trahissant le manque de pratique menaça d’alourdir la course de l'Empoisonneuse, qui se força à intégrer une coursive mal éclairée avant de s'arrêter pour reprendre son souffle, mains sur les hanches. Et c'est là que les détonations de substances chimiques volatiles hautement concentrées réveillèrent la ville en sursaut, éclairant de flashs fugaces les constructions de béton les plus proches, faisant sourdement trembler le sol d'ondes rapprochées. Un peu déséquilibrée, l'auteur de l'attentat ne put s'empêcher de ressentir autant de joie que de peur en percevant l'effondrement des entrepôts ainsi que de la structure du clocher. Le souffle court, en extase devant tant de destruction, les pupilles d'Ivy reflétèrent la flambée naissante qui risquait de bientôt se propager à l'ensemble des docks si les pompiers n'intervenaient pas prochainement.


Dernière édition par Pamela Isley/Poison Ivy le Mar 26 Juin - 19:55, édité 1 fois
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Lucy Godhammer/Little Red

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MessageSujet: Re: Le début d'une longue histoire... [PV Lucy ; Abandonné]   Le début d'une longue histoire... [PV Lucy ; Abandonné] I_icon_minitimeSam 7 Avr - 23:13

    « Hé ! Faites attention où vous m… »

    L'adulte, croyant avoir été bousculé par quelqu'un de sa taille, fut surprit de devoir baisser les yeux pour pouvoir déverser sa mauvaise humeur. Chose qu'il ne put manifestement pas terminer correctement, puisque la gamine jeta son pied botté dans les parties intimes de l'homme, qui se laissa tomber par terre dans des gémissements longs et pénibles. Little Red continua son chemin en courant, cape rouge virevoltant au gré du vent qu'elle provoquait elle-même du fait de sa vitesse de déplacement actuelle. Un coup d'oeil à droite, puis à gauche. Rien à l'horizon. Elle poursuivit son avancée vers les docks, seul endroit où elle pouvait encore échapper à la police qui la poursuivait. Ce n'était d'ailleurs pas pour avoir "mangé" innocemment quelqu'un, mais pour s'être enfuie du couvent. À vrai dire, cela faisait déjà quelques jours qu'elle en était partie et ils avaient fini par la retrouver, lovée contre un énorme loup, derrière une poubelle. Mais alors ils avaient éveillé en elle non pas l'enfant mais l'animal, qui était capable de tout pour conserver sa liberté.

    Elle slaloma entre les obstacles, bondit sur le capot des voitures pour pouvoir s'y appuyer et ainsi optimiser sa célérité qui n'avait absolument rien à envier des athlètes de haut niveau. Rien n'était assez costaud ni effrayant pour l'arrêter. Le souffle contrôlé avec une intelligence insoupçonnée, elle s'enfonça dans des ruelles sombres pour pouvoir rejoindre Sevag qui, ils se l'étaient promis, serait à deux pas de ces entrepôts qui étaient constamment gardés par de vils voyous qui n'avaient pas apprécié la présence de Little Red la dernière fois. Et elle leur avait d'ailleurs sauvagement rendu sa déception d'un coup de mâchoire bien placée. Lucy s'arrêta brutalement et renifla l'air. Un parfum de plantes. Le loup gigantesque ne devait pas en être très éloigné. Portée par cet élan de représentante de la faune vers la flore, elle escalada un muret, enfonçant ses ongles dans le béton, et glissa de l'autre côté.

    Mais alors à cet instant retentit une explosion, rejetant dans son souffle une tonne de produits toxiques qui lui irritèrent les narines. Elle grimaça, tentant de retrouver son chemin. L'enfant prit à droite, fonçant tête baissée, puis tomba sur une longue et magnifique silhouette, qui ne se trouvait à moins de dix mètres. Au même moment, le crissement des griffes sur le bitume lui annoncèrent l'arrivée de Sevag. Effectivement, il sortit de la ruelle adjacente, les poils hérissés et légèrement humides par l'aventure qu'il venait de vivre. Et ce n'était pas terminé. Elle trottina jusqu'à lui mais…se rendit compte qu'entre eux se trouvait la femme en question. Le parfum des plantes provenait d'elle et de nulle part ailleurs. Lucy, pas trouillarde pour un sou, fonça dans sa direction et courut à un mètre d'elle pour pouvoir grimper sur l'animal. Une fois chevauché, Sevag s'avança, à la volonté de sa moitié, jusqu'à l'inconnue à la chevelure enflammée.

    Gardant une distance fort raisonnable, le duo tournait presque en rond autour de la déesse, leurs quatre yeux bestiaux rivés sur elle. Lucy chuchota dans un souffle, répétant frénétiquement ces quelques mots :

    « QUI ES-TU ? QUI ES-TU ? QUI ES-TU ? »
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MessageSujet: Re: Le début d'une longue histoire... [PV Lucy ; Abandonné]   Le début d'une longue histoire... [PV Lucy ; Abandonné] I_icon_minitimeLun 16 Avr - 23:57

[HRP]Un peu court, désolé... Mais étant donné que c'est un RP de rencontre, j'ai préféré privilégier l'interactivité entre nos deux persos n_n[/HRP]

* Ouf ! Hé bien ! Si le moindre sprint m'éreinte, il faudrait veiller à travailler mon endurance... Je ne peux me permettre d'être capturée faute de pratique.

- Ne sois pas si dure avec toi-même, ma grande. On court depuis les entrepôts des docks, ce qui représente tout de même une sacrée distance ! Et puis, ne te tracasse pas pour ces détails : ceux qui se risquent à nous suivre n'y survivent pas, en général. * Temporisa Poison Ivy dans l'esprit de la reine verte.

L'Empoisonneuse fit quelques pas lents dans la coursive. Si la nuit avait été silencieuse, la semelle de ses bottes aurait étouffé le chuintement de sa marche ondoyante. Ici, se furent les complaintes distendues de sirènes qui se chargèrent de noyer la rumeur discrète d'une éco-terroriste quittant le lieue du crime. Pamela ressentit cette décharge d'adrénaline, celle du crime mené à bien, le frisson délicieux offert à ceux qui réussissait à défier la loi sans tomber dans les filets de la Justice. C'était une caresse légère et tiède faite à l'ego, un étourdissant avant-goût d'impunité. Souriante, elle prit la direction de son appartement, prévoyant déjà d'envoûter le prochain automobiliste pour voyager gratuitement et en sécurité.
Dans le réseau complexe des ruelles, les ombres s'allongèrent. Les étoiles parurent perdre de leur éclat, tandis que l'astre lunaire se para d'une lueur argentée froide et métallique. L'air sec et frais soulevait les détritus les plus légers, produisant un ballet miniature, une parodie de spectacle gratuit pour les noctambules de Gotham s'aventurant dans le quartier si mal famé des docks.[/i]

* Demain matin, en plus du porridge et du verre de jus de fruit, les grands pontes de cette ville trouveront sur leur plateau le dernier tirage du Gotham Globe. Un journal qui titrera en Une "La mystérieuse malédiction touchant les industriels se poursuit". Il faudra alors passer à la phase suivante de notre plan : l'apparition publique de Poison Ivy. Mon acte préféré... * Glissa d'un ton gourmand la séductrice en rejetant sa chevelure vers l'arrière.

Légèrement distraite par ses rêveries de gloire, la représentante de Dame Nature sursauta lorsqu'un son léger et répétitif troubla la quiétude des ruelles. Brusquement sur ses gardes, la biologiste létale étira son cou, regardant à droite et à gauche pour repérer la provenance de l'étrange mélodie. Hélas, ses yeux verts, si attirants et magnétiques, se perdaient dans les recoins sombres de son environnement, incapables de s’accommoder à la faible luminosité. Dans les prunelles de Pamela, tout se déclinait en nuances de gris : les bennes à ordures entrouvertes qui s'agitaient faiblement sans que l'Empoisonneuse ne comprenne comment, les façades d'immeubles l'entourant, le sol sous ses pieds, les gants recouvrant ses mains frêles, même son reflet se grisait à mesure que des nuages venaient s'amonceler autour de la Lune. Et au pire moment, la Bête se montra, faisant résonner ses griffes sur le macadam avec une nonchalance de prédateur.

L'animal ressemblait à un très gros loup au pelage sombre. Ses oreilles triangulaires étaient dressées sur son crâne allongé, dont les puissantes mâchoires recelaient deux rangées de crocs affreusement pointus. Une odeur épouvantable de fosse sceptique flottait de la fourrure humide du canidé, et la jeune laborantine s'imagina sentir l'haleine de charognard de ce monstre tout droit sorti d'un conte pour enfants. Si la peur de se trouver face au Batman occupait autrefois la place numéro une des phobies de Poison Ivy, l'apparition monstrueuse venait de la supplanter.


* Seigneur, quelle est cette chose ! Oh mon dieu, ne me dites pas qu'elle va me manger ? * Redouta la biochimiste en sentant les sueurs froides lui venir, les muscles de ses jambes tétanisés à la vue de l'animal.

Spécialiste des végétaux, le docteur Isley savait néanmoins qu'un loup traditionnel ne pouvait avoir l'envergure d'un poney, et que sa musculature était décrite comme "sèche et nerveuse". Or, le carnivore qui la fixait de son regard imperturbable se rapprochait plus du tigre dans le diamètre de ses pattes, ou dans la largeur de ses épaules. Une gifle du quadrupède devait suffire à retourner la tête d'un être humain. Respirant à fond, la criminelle se força à rester immobile, tout en évitant le contact visuel direct avec la bête. C'est en promenant le faisceau de ses yeux d'émeraudes que la défenseure de la Nature repéra une tâche rouge floue qui fonçait à toute vitesse droit sur elle. Une seconde fois prise au dépourvue, yeux écarquillés derrière son masque piqueté de paillettes, Pamela resta interdite lorsque la forme bondissante frôla ses jambes pour s'installer sur le dos de la monstruosité poilue. Un réflexe stupide faillit pousser Ivy à avertir l'inconnu du danger qu'il courrait. En se mordant la langue, la reine verte s'empêcha de dire une bêtise, et profita du temps mort pour détailler d'un peu plus près le porteur du manteau rouge.

Il s'agissait en fait d'une fillette aux iris verdoyantes (élément que releva d'emblée la spécialiste des toxines) qui ne devait pas avoir plus de dix ans. Son visage fin et innocent paraissait marqué d'une gravité inhabituelle pour un enfant de cet âge, d'autant que la célérité de ses déplacements ne s'expliquaient pas par l'aspect fragile de ses membres.


* Au moins, on sait maintenant que le loup qui lui sert de monture n'attaquera pas tant qu'on ne fait pas mine d'embêter sa protégée... Ou qu'il n'a pas faim. * Compléta sombrement Ivy qui, à l'opposée de son hôte terrifiée, éprouvait plus de curiosité que de peur face au duo improbable de fourrure et de tissu. Le fait de pouvoir souffler au nez du canidé un nuage toxique qui le paralyserait n'y était pas étranger.

La petite sauvageonne se mit à tourner autour de la biochimiste, quelques mèches d'une chevelure aussi blonde que les blés s'échappant de sa capuche. Ses doigts entremêlés dans les épais (et nauséabonds) poils de son ami aux grandes dents, elle psalmodia d'une voix aiguë chargée de méfiance :


« QUI ES-TU ? QUI ES-TU ? QUI ES-TU ? »

L'incessant murmure avait de quoi en effrayer plus d'un, ne fusse que par le timbre infantile si cher aux films d'horreur de la locutrice. A cela s'ajoutait le reflet émaillé de la dentition du loup. Le décor sombre de la nuit bien avancé achevait de conférer à la scène le lugubre parfait. Comme lorsque la situation lui échappait, Pamela laissa son alter ego reprendre les commandes, se réfugiant en elle-même pour fuir la réalité si dérangeante. Ne s'abaissant pas à suivre le carnivore dans son mouvement (ce qui aurait obligé l'Empoisonneuse à pivoter sur place en permanence), Ivy préféra afficher une assurance débordante, choisissant de répondre à la multitude des "qui es-tu" par une profusion de "je suis", adoptant une voix veloutée pour endormir la suspicion de la jeune fille.

« Je suis la responsable du petit feu d'artifice qui secoue les docks en ce moment même. Je suis la femme qui causa la mort de cinq vigiles des entrepôts de Showing's Agronomics. Je suis celle qui provoqua la perte de Trevor Axis et signa son envoi à l'hospice. Je suis l'envoyée de Dame Nature, sa représentante sur Terre. Je suis le fléau des braconniers de notre Mère nourricière. Je suis... Poison Ivy. »

Les doigts écartés en éventails autour de son buste, l'Empoisonneuse ourla ses lèvres d'un sourire suffisant, reprenant la parole en orientant son regard sur le visage inquisiteur de son interlocutrice.

« Quant à toi, je dirais que tu es... Une demoiselle pleine de surprise. Et, en passant, qui a un bien joli chaperon. Le rouge n'est pas vraiment ma couleur, mais sur toi, c'est du plus bel effet. » Complimenta la coquette rousse en adressant un clin d’œil complice à la blonde.

Puis, en appuyant ses bras sur ses cuisses, la militante écologiste demanda gentiment :


« Tu veux bien me dire ton nom ? Je parie qu'il est aussi adorable que ton regard. » Cajola Ivy, avouant sans s'en rendre compte que les yeux verts de sa nouvelle amie lui plaisaient véritablement.
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