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 Break the Bat! (Bane)

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Batman
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MessageSujet: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeMer 6 Juin - 14:57

La villa des Falcones.

Alberto Falcone le fils du parrain de la Mafia le plus puissant de la ville, ouvrit sa mallette et déversa ses liasses de billets qui tombèrent sur le bureau de son père Carmine Falcone, la grande cible du procureur Harvey Dent.

« Combien y’a-t-il ? »

Demanda le vieil homme.

« 250 000 dollars. »

« Où l’as-tu eut mon fils? »

« Ruppert Thorne, le caïd de la zone industrielle me l’a donné. »

Carmine Falcone écrasa son cigare dans un vaste cendrier et repoussa dédaigneusement les billets sur son bureau.

« Qu’est-ce que ça signifie ? »

« Qu’il va falloir que vous en rajoutiez autant père. Maroni notre rival est prêt à mettre la même somme lui aussi, tout comme Carl Grissom le maître de la pègre du centre-ville. Ainsi nous aurons 1 million de dollars pour payer notre tueur. Les choses ont changés, le commissaire Gordon qui a remplacé l’abruti qui s’est fait abattre par le Joker est contre nous, impossible de le corrompre et Batman est son allié, nous avons tous vu le signal de la chauve-souris dans le ciel. Gordon nous auras tous autant que nous sommes tôt ou tard, éliminer le commissaire serait futile, car Batman saura tout de suite qui en est l’auteur et le vengera, rien ne pourra l’arrêter. »

Le vieux Falcone serra ses deux poings et contempla la pile de fric d’un air sinistre, son fils poursuivait froidement :

« Mais sans Batman, Gordon ne pourra plus entraver nos affaires clandestinement. »

« Mon fils, tu es trop naïf, on ne peut tuer Batman, nous avons déjà essayé à maintes reprises, aucun assassin en ville ne serait capable de nous en débarrasser même pour un million de dollars. »

Le parrain se monta un building en billets de banques en érigeant en pile les liasses de frics sur sa table. Son fils donna un coup dedans et fit dégringoler la pile.

« Tous les chefs du crime veulent envoyer la chauve-souris dans la tombe, tout le monde sent que ça va bientôt arriver. »

« Nous le voulons tous, impossible pour n’importe quel malfrat de se retrouver ensemble dans une pièce sans que l’un d’eux ramène toujours ça sur le tapis, comment échapper à Batman pour de bon ? »

« Il est possible de faire en sorte que cela se produise, il y a un nouveau taré masqué en ville qui vient d’arriver et on ne peut pas le payer moins qu’un million de dollars par contrat au vu de sa puissance. Il est possible de faire en sorte que toute la ville le voit briser la chauve-souris et personne ne soupçonneras que nous y sommes pour quelque chose. »

« Donc tu es en train de me dire que… »

« Je suis en train de dire que quand ça se passera, la ville sera tellement sous le choc, tellement horrifié qu’elle pointera du doigt ce tueur et nous oublieras. Je suis en train de dire que non seulement il tuera Batman mais qu’en plus il deviendra l’ennemi public à notre place. Je suis en train de dire que tout Gotham le craindra encore plus qu’ils n’ont craint Batman. »

« Fais le mon fils, fait en sorte que cela arrive et je ne veux absolument pas savoir comment tu as rencontré ce tueur et comment tu as réussi à le convaincre d’affronter Batman même à ce prix-là. »

Une semaine plus tard

Le soir sur Arlington Road, une chaleur à crever comme s’il y allait avoir de l’orage. Batman était accroupit sur le toit d’un immeuble de 8 étages et regardait en contrebas. Nuages bas, air lourd, une atmosphère ambiante remplie de bestioles. En bas dans la rue, un groupe de petite frappe plaisantait en s’échangeant une bouteille de gnôle, accoudés sur une voiture pourrie. Le quartier lui-même était délabré, des vieux immeubles d’ouvriers en briques insalubres et des réverbères en pagaille entourés de nuages de bestioles. Soudain une explosion retentit et dévasta une baraque en brique vernissé juste à côté d’un terrain vague, une espèce de rade pour dealer genre palace transformé en taudis. Batman sauta de l’immeuble et vola dans sa direction. Lorsqu’il atterrit à proximité, des bestioles bougèrent, un hibou se secoua et des guêpes s’échappèrent d’un nid affolés sur la véranda du lieu désormais partit en flammes.

Non loin de là dans une cabine téléphonique, un mafieux en Armani et en Borsalino qui observait la scène annonça dans le combiné à son interlocuteur :

« L’appât a marché, la chauve-souris a fait vite, il est déjà sur les lieux avant même l’arrivée des pompiers, il devait déjà probablement être dans le coin. A vous de jouer. »

Une voiture fonça dans un crissement de pneus et des mafieux tirèrent en direction de Batman depuis les fenêtres du véhicule avant de disparaître dans un carrefour. Le justicier sortit un gadget de sa ceinture et appuya dessus. Quelque chose s’illumina brusquement sur le terrain vague. Des phares éblouissants, ceux de la Batmobile qu’il avait garé plus tôt dans cet endroit obscur et discret à l’abri des regards. Il s’engouffra dedans et démarra en trombe. Il rattrapa bientôt sa proie qui filait à grande vitesse dans les rues. Ils ripostèrent et firent feu sur la Batmobile qui leur collait au train. Des coups de feu éclatèrent et se superposèrent avant de percuter le blindage de la Batmobile sans aucuns effets.

« Accélère ! Il va nous rentrer dedans ! »

Les criminels manquèrent de rentrer dans un panneau d’affiche électorale avec la tête d’Harvey Dent et son slogan habituel : I believe in… Un rugissement de moteur se fit entendre tout près, la Batmobile percuta l’arrière de leur voiture et manqua de les envoyer dans le décor. Le talkie-walkie à l’intérieur de leur voiture grésilla :

« Pas d’inquiétudes, Batman est tombé dans notre piège, la seule chose que vous avez à faire c’est de le conduire à Bane qui est à 40 mètres de votre position. »

Ils firent le virage du siècle style Ben-Hur et passèrent à travers un abribus en défonçant les vitres. La Batmobile ne les avait toujours pas lâchés. Ils manquèrent de percuter un camion, ils passèrent en coup de vent et le chauffeur les insulta en brandissant une cannette de bière.

« Vous êtes à 30 mètres de la position de Bane, continuez, vous y êtes presque. »

Leur voiture cahota, Batman et son bolide étaient toujours dans leur rétroviseur, ils défoncèrent un poteau indiquant les feux rouges.

« On y arrivera pas ! Il va nous massacrer avant ! Et… NON tout sauf ça ! »

Ils tombèrent dans un embouteillage. La circulation se trainait, des groupes en masses sur les trottoirs, une ambulance bloquait la rue, des flics déroulaient des banderoles pendant que des ambulanciers emportaient deux corps sur des brancards, des voyous qui s’étaient entretués dans une baston au couteau, du genre pour défendre la vertu de la sœur de quelqu’un, style : Jackson s’est accouplé avec la sœur de Dwight alors que Sonny avait l’exclusivité.

Les mafieux abandonnèrent leur voiture et prirent la fuite dans les ruelles. Batman contourna le bloc avec son engin et les reprit en chasse. Les équipes télés qui étaient venus en suivant l’ambulance, remontèrent dans leurs camionnettes pour suivre le scoop. Batman et son tank en personne ! On n’avait pas le droit à ça tous les soirs. Les mafieux paniquèrent et lâchèrent leur flingues en prenant leurs jambes à leur coup dans un sauve qui peut général. Ils balancèrent même par terre le talkie-walkie qui grésilla une dernière fois :

« C’est bon les enfants, vous êtes à 20 mètres de Bane, remballez vos affaires et laisser le prendre les choses en mains. »

Batman gara son véhicule entre des étals d’ordures et le verrouilla une fois dehors, il utilisa son grappin pour rejoindre un toit et fouilla les rues du regard. Là : la planque idéale pour des fuyards, entrepôt alimentaire délabré avec un drapeau américain en berne sur la façade. Batman rentra à l’intérieur, même pas besoin de trafiquer la serrure pour le faire, quelqu’un avait déjà arraché la porte et les gonds avec avant de la balancer sur le sol. Un journaliste et son caméraman qui étaient venus suite à l’incident l’aperçurent et le suivirent à l’intérieur en abandonnant leur camionnette de télé dehors.

« Batman ! Attendez nous ! Que faîtes-vous ici ! Accordez nous une interview ! »

Le justicier ne les écoutait pas et déambulait dans l’obscurité entre les carcasses de demi-bêtes rassises. Un cafard passa, le journaliste l’écrasa avant de s’éclaircir la gorge.

« Batman ! Dîtes nous tout ! Que faîtes-vous ici ! »

Il tendit son micro, Batman l’ignora et continuait de fouiller les lieux du regard. Des tas de longe de porc pendus à des crochets rouillés. Une bestiole bondit, le journaliste l’écrasa. Batman dit :

« Dégagez d’ici, ça vaut mieux pour vous. »

La lumière apparut aussitôt, crue et forte comme si quelqu’un avait abaissé un interrupteur pour supprimer toute pénombre et là ils le virent :

Poitrine gigantesque qui a du coffre, crêtes noueuses au niveau des avant-bras, épaules et biceps tendus comme des câbles avec des muscles qui semblaient se lover sous sa peau comme des animaux nerveux en train de se tendre et se détendre en permanence. Et son coup était très épais, comme si ça peau n’arrivait plus à contenir les muscles en dessous. C’était Bane. Le journaliste s’excita auprès de son caméraman :

« Tu as filmé ça ! Dis-moi que tu as filmé ça ! Je t’en supplie dis le mois ! On va passer en prime time sur CNN avec ce monstre ! Appelle le guiness ! On tient un record ! »

« Fermez là et reculez ! Sortez immédiatement d’ici ! »
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeJeu 7 Juin - 20:45

- Une semaine plus tôt -

"Tu penses qu'on peut le trouver là ?"

"Ouais, enfin... Je veux dire, vaut mieux pour nous. Imagine la tête du patron si nous rentrons bredouille !"

"Ouais, c'est préférable en effet..."

La sueur dégoulinait le long du visage de ce bandit, ce mafieux. Pour son camarade, c'était la même. Leurs mains tremblaient. Ils suaient à vue d'oeil comme des boeufs près à découvrir les joies d'un abattoir et des broyeuses. Ils prirent leur courage à deux mains, se retournèrent, face à la porte N°113, et donnèrent un coup de pied. La porte s'ouvrit brutalement. Comme un pseudo groupe militaire semi-préparé, les deux mafieux pointèrent leur arme dans l'appartement.

"BANE ! ON SAIT QUE TU ES LA ! MONTRE TOI !" dit l'un des gangsters.

"Bordel...de bordel..."

Ils scrutèrent rapidement la vue de la pièce qui semblait être le salon. Ils avancèrent, avec prudence. Leur coeur palpitèrent de plus en plus vite. Ils s’étouffèrent à moitié comme des grands. Le stress prenait le dessus sur leur raison. Ils glissèrent leurs pieds, pour avancer, d'une manière saccadée.

Un grincement. Celui de la porte d'entrée. Elle se referma délicatement.

"Qu'est ce que..." dit le mafieux en tournant légèrement sa tête.

Un frisson gagna son corps. Ses pupilles devinrent plus petites, beaucoup plus petites et doucement, son regard s'éleva. Il avala sa salive et il vit Bane...

- Une semaine plus tard -

Le cameraman braqua avec fière allure l'objectif sur l'être qui se tenait devant le justicier masqué.

"Continue de filmer ! Continuer ! On tient un truc là, un TRÈS gros TRUC !" dit le journaliste, insouciant de la situation.

"Ouais, t'inquiètes pas. Je l'ai en gros plan, ce... ce... Mais c'est qui ?" répondit le cameraman.

"Peu importe, on s'en fout ! FILME !"

*Que le spectacle commence...*

La bête se tenait devant Batman. Il était prêt et attendait ce moment depuis bien des moments. Enfin, un adversaire à la hauteur de Bane. L'adversaire qui fit fuir des criminels, des bandits, des mafieux. L'Adversaire qui fit mettre à genoux de grands criminels, celui qui apporta un semblant de paix sur Gotham. Bane se délecta de cet instant. La découverte de l'autre. Mais. Il savait que ce n'était pas en regardant une personne, qu'on le connait. bane était assis sur une grande boite métallique avec écrit "Nourriture pour chiens". D'ailleurs, celle-ci commençait à se tordre face au poids du monstre.

Le Venin coula à flot dans les veines de la chimère de chair et de violence. Bane leva doucement son visage. La lumière inondait son crâne, ses yeux, mais surtout son masque. Sa respiration était ample mais lourde. A vrai dire, il pensait que Batman avait reconnu cette étrange sensation, ce souffle désagréable et étrange qui dérangeait le silence de cet entrepôt. C'est ainsi, que le Chevalier Noir reconnu le malaise.

Les yeux de Bane irradiaient ce vert émeraude. Le colosse passa sa main sur le haut de sa tête, ferma ses yeux puis, soupira. Il positionna sa main sur son cou.

... CRAC... CRIC... CRAC ...

"Bienvenue Chevalier..."

Bane se leva doucement. Il fixa dans les yeux le héros. Un léger sourire. Il respira. Ses muscles étincelaient de puissance. La lumière submergea la pièce. Un silence pesant, couper par la respiration de Bane et des deux spectateurs...

"J'ai mon scoop... J'ai mon Putain de Scoop !"

Le visage du journaliste rencontra avec violence la porte du hangar. Il commença à suffoquer de douleurs. Une caissette "Nourriture pour chats" s'était écrasé sur le visage de ce dernier. Le cameraman se retourna pour voir son compagnon d'infortune et pour le filmer...

"Toi, je te conseille de rester à ta place et de filmer le héros de Gotham. C'est important..." dit Bane.

"Ou... Oui..." gémit le cadreur.

"Estime toi heureux et même, privilégié, d'assister à ce moment unique de la ville de Gotham."

"Le...lequel ?"

On pouvait entendre la voix de l'homme trembler de terreur à la vue du géant. Il filmait maladroitement, comme s'il ne connaissait pas son métier.

"La chute de l'espoir de Gotham !"
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeDim 10 Juin - 13:09

C’était un monstre aux yeux de Batman, ni plus ni moins. Un colosse de cette taille ne pouvait exister, même en une vie entière, aucun bodybuilder n’était capable d’acquérir cette masse de muscle. Il recula d’un pas puis d’un autre en réfléchissant à toute vitesse et en passant en revue les raisons de la présence de cet être effroyable ici et surtout comment lui échapper. Il était clair qu’il était là pour lui, qu’il l’attendait et qu’il voulait le tuer, mais pourquoi ? D’où tirait-il ce physique peu commun et gigantesque ? Stéroïdes anabolisants ? Hormones de croissances ? Probablement à moins que ce ne soit autre chose, une toute autre substance à en juger par les câbles reliant son bras à son crâne et qui devaient lui injecter ce mystérieux produit.

Les journalistes inconscients, s’extasiaient devant le monstre qui était encore plus massif que le champion du monde de boxe, catégorie poids lourds. Il asséna une attaque brutale qui envoya l’un d’eux au tapis sous les yeux horrifié de Batman qui hurla en direction du dernier :

« Dégagez d’ici ! Vite ! »

Avant même de songer à sauver leur vie, il lui fallait trouver un moyen de sauver sa propre peau.

Batman n’attendit pas que le cameraman se soit enfuit pour se saisir d’un batarang à sa ceinture et de l’envoyer vers le visage de son adversaire pour faire diversion et prendre la fuite à son tour. Brièvement aveuglé par son shuriken en forme de chauve-souris, cet ennemi colossal ne put attraper le justicier qui décampa aussitôt et sortit du bâtiment en courant, il fonça vers sa Batmobile garée dehors et s’engouffra à l’intérieur. Alfred l’appela :

« Maître Bruce ? Tout va bien ? Vous n’êtes toujours pas rentré au manoir. »

« Alfred, prenez une image de…ça et cherchez dans l’ordinateur de la Batcave de qui il s’agit. »

Les phares de la Batmobile s’allumèrent violemment et illuminèrent la porte de l’abattoir et la silhouette de son nouvel ennemi, plus menaçant que tout. La mini-caméra intégrée à l’avant de l’engin photographia le criminel et Alfred visiblement décontenancé en la recevant répondit :

« Bon Dieu ! Maître Wayne, j’espère que vous ne songez pas à vous confronter à cet… ce… cet individus ! »

Batman, bien à l’abri dans son véhicule observait l’aspect de cet étrange colosse. Cela ne dura qu’un bref instant mais une foule de pensée se bouscula dans son esprit. Il sentait que cet être ne se terrerait jamais dans les bas-fonds de Gotham même s’il était affligé des pires blessures, il sentait qu’il n’avait jamais rien affronté de semblable, il sentait que cet être masqué n’était pas humain.

« Maître Bruce ? Je vous en prie répondez-moi ! »

Ce masque si sévère donnait l’impression à Batman que le géant était un mal nouveau pour la ville qu’il était incapable d’imaginer. Il avait exactement le genre de corps que le chevalier noir aurait souhaité qu’il n’ait pas. Puissant, massif, chaque muscle était tout simplement un ressort d’acier prêt à se détendre et ce regard démoniaque derrière le masque indiquait qu’il était au sommet de sa forme et qu’il le savait. Pour la première fois de son existence, Batman ne savait pas s’il pouvait battre un de ses ennemis après l’avoir observé.

Il posa ses mains sur le volant de la Batmobile, son instinct lui disait de démarrer et de fuir le plus loin possible du monstre. Mais…

La rue autours…

Elle était vielle et sale et cela aurait pu se passer ici même ! Ses parents écroulés dans une mare de sang. Et ce qui avait eu lieu des années plus tôt pourrait se passer en ce moment même, tapis au bord de la mort en train de frémir dans leur agonie et le démon qui lui avait arraché ses parents au point de faire de sa vie un enfer aurait très bien pu être le colosse en face de lui et tout à coup Batman ne vit plus l’ombre de ce nouvel ennemi mais celle de l’assassin de sa famille. Bruce ne voyait plus le danger, il ne percevait plus que toutes les façons qu’il connaissait pour faire souffrir un criminel avec ses poings, il n’imaginait que toutes les façons qu’il employait pour les faires expier. Et le démon n’avait pas hésité lui à appuyer sur la détente pour envoyer ses parents dans la tombe. Le monstre qui se tenait là n’aurait pas hésité aussi…

La Batmobile s’ouvrit.

« Maître Wayne, que faîtes-vous ? Répondez-moi ? Ne me dîtes pas que vous allez vraiment… »

« Impossible de me laisser une issue de secours Alfred, je pourrais être tenté de l’utiliser. »

« Non ! Mais enfin, vous ne voyez pas qu’il va vous tuer ! »

Batman sortit et monta sur le toit de son engin. Les poings serrés, le regard noir, sa cape envolé par le vent, il toisait le colosse.

« Qui es-tu et que viens-tu faire dans cette ville ? Pourquoi t’en prendre à moi ? Si tu avais cherché à devenir le criminel le plus puissant tu aurais essayé de détrôner les parrains de la Mafia, alors pourquoi venir me défier moi ? »

Les cameraman s’était tapis discrètement à proximité pour filmer tout ça. Grisé par ce qu'il voyait sous ses yeux, il appela sa chaîne télé et leur clama triomphalement:

«On tient un scoop! Batman en personne avec une mochetée qui doit avoisiner les 150 kilos à vue de nez. Ils semblent bien partit pour un concours de claques et de grimaces dans les règles, alors envoyez immédiatement un hélicos avec caméras et projecteurs pour filmer ça, on va passer en prime time sur CBS, CNN et tout ce qui va avec!»
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeDim 10 Juin - 18:40

- Une semaine plus tôt-

Les deux gangsters restaient figer face à la montagne qui se présentait à eux. Pourtant, Bane n'était pas prêt à un combat, il était au "naturel" comme on dit si bien. Prit de panique par les rumeurs qui entouraient l'homme masqué, ils braquèrent leur arme sur Bane. Celui-ci, prit d'un rire glacial, se jeta sur les deux hommes et les immobilisa rapidement, l'un au sol, étouffé par le genoux du monstre, l'autre, tenu à la gorge fraîchement serrée.

"Que venez-vous faire ici ?" dit Bane

"N...Nous...Nous sommes venus te rencontrer..."

"Pour ?"

Bane bloqua un peu plus la trachée de l'homme.

"Argh... Pour te faire...une...proposition...Argh... Ar...Arrête !"

Bane desserra sa main pour entendre l'offre du bandit, le reposant un peu au niveau du sol.

"Qui vous envoie ?" dit Bane.

"F...Falcone... Le patron de la mafia..."

Derrière son masque, le géant sourit et, dans l'appartement, résonna le craquement de la nuque du criminel au sol. Bane se releva et, gardant l'autre entre ses doigts, il alla rejoindre la baie vitrée.

"Je t'écoute..."

- Une semaine plus tard -

Bane s'avança hors de l'entrepôt, ramassant à l'occasion la tête du journaliste, inconscient. Il sortit par la grande porte et admira le chevalier noir sur le toit de sa voiture. il traîna le reporter, son visage en sang. Il écouta attentivement les belles paroles du justicier, avec toujours ce sourire malsain derrière son masque. Les yeux de Batman ressortait de la pénombre, lui donnant fier allure, mais aussi, un côté démoniaque.

Au loin les sirènes de la police de Gotham commençait à retentir, tout comme le flot de journalistes qui arrivèrent dans les environs. Chacun voulait la photo de l'inconnu musclé, chacun voulait son scoop, mais aucun d'eux ne pouvait imaginer ce que Bane préparait. Tout était planifié. Rien n'allait être oublié. A la fin des questions du héros, le diable musclé brandit le corps de l'envoyé spécial et serra sa tête de plus en plus. Des effusions de sang commencèrent à jaillir de part et d'autres du visage. Puis, d'un geste brutal, Bane balança le corps inerte au pied de la voiture de Batman. Un bruit lourd tinta dans la ruelle.

Les cameramans suivirent l'action. Ils ne disaient rien. Alors que les policiers, aux pas martiaux arrivèrent de chaque coin, entourant Batman et Bane.

"Mais qu'est-ce-que ?" dit l'un des policiers, stupéfié de ce qu'il vit.

A leur tour, ses coéquipiers braquèrent leur arme sur Bane. Celui-ci les observa avec un regard sournois. Il savait ce qui allait se produire. Mais avant toute chose, le monstre décida de répondre aux questions au chevalier noir.

"Je me présente, je suis Bane. J'ai trouvé en Gotham, une ville chaleureuse et agréable qui m'a ouvert les bras. Pour être plus précis, ce fut les journaux qui m'ont attiré en ces lieux. La lecture des gros titres au sujet d'un rongeur, d'un justicier sombre dans les rues de la ville ou encore, que la criminalité, la mafia n'ose plus lever le petit doigt, tout ceci m'a incité à me présenter à toi, Batman..." dit-il.

Le géant scruta encore les personnes qui étaient présentes sur les lieux. Puis, il reprit la parole.

"Je dois t'avouer que devenir le criminel le plus puissant, comme tu le dis si bien, n'est pas ma première préoccupation. C'est toi et toi seul mon objectif. Toi, le héros du pauvre et de l'orphelin. Toi, l'espoir de Gotham. Ne t'inquiète pas, j'ai connaissance du procureur, Harvey Dent, mais, son tour n'est pas encore venu. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas venu te défier. Non, non... Vraiment..."

Doucement, Bane mit sa main droit dans sa poche et sortit délicatement un boitier avec un bouton dessus.

"Non... Tu sais, malgré les apparences, je peux être un peu enfant sur les bords. Je suis ici, devant toi, pour te... BRISER !"

La voix de Bane fut plus lourde et pesante qu'au début de sa tirade. Il appuya sur le bouton, l'écrasant dans son ensemble. Les immeubles autour de la foule explosèrent. Les fenêtres partirent en éclat. Les murs tombèrent les uns après les autres. Même l'entrepôt derrière Bane éclata. On pouvait entendre une dizaine de déflagration dans les environs. Une immense flamme apparu dans le dos de Bane, dévoilant aux policiers, journalistes mais surtout à Batman, une ombre menaçante, écrasante, d'un démon prêt à un combat digne de lui...
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeMar 12 Juin - 11:16

Tous ses sens étaient en alerte, ils lui disaient tous « danger », la vision horrible du malheureux journaliste en train de se faire achever par le monstre avant qu’il ne projette le corps au pied de la Batmobile. Il retomba dans un bruit flasque et éclaboussa la carrosserie de son sang. Batman passa en revue toutes les options dont il disposait pour faire face à cet adversaire hors du commun. Il n’avait rien, aucun moyen à sa portée à part regagner en 4éme vitesse l’intérieur de son engin et lui foncer dedans. Et encore… il n’était même pas sûr que ça soit suffisant pour en venir à bout. Lorsque l’attroupement de flics et de journalistes les entoura à respectable distance, personnes n’osant approcher de trop près au vu de l’envergure de la menace, le justicier constata avec consolation que pour une fois les flics pointèrent leurs armes en tremblant vers son ennemi et non vers lui. Jusqu’ici c’est lui qui avait été considéré comme un monstre et comme la pire menace de la ville par les autorités mais désormais ils étaient tombé sur des choses encore pire. Il y avait déjà eu le Joker qui avait isolé la ville du reste du monde avant de la plonger dans le chaos avant de se faire arrêter et maintenant ils avaient face à eux le colosse masqué qui semblait bien partis pour enfoncer le clou. On lisait l’incertitude et l’incompréhension totale dans les yeux des forces de l’ordre, ils s’interrogeaient sur la provenance de tous ces fous masqués au pouvoir de nuisance inégalable qui apparaissaient tous au fur et à mesure depuis que Batman faisait régner sa loi dans les rues de Gotham.

La voix grondante et inquiétante du criminel retentit et Batman vit sa théorie se confirmer. C’était lui qui attirait ces fous dans cette ville. La présence d’un justicier qui effrayait les gens encourageaient les fous de tous bord à venir le défier pour inspirer encore plus de crainte que celle qu’ils répandaient déjà.

Ce Bane tel qu’il se faisait appeler, enclencha un détonateur qui se mit à engloutir tout le quartier en enfer. Les déflagrations soulevèrent du bitume les voitures garés, les rues se transformèrent en une fournaise assortit d’un immense vacarme, le ciel passa à l’orange à cause du brasier. Batman s’accroupit sur le toit de son véhicule tout en se protégeant instinctivement la tête de ses bras. Lorsqu’il releva son visage, il aperçut une pluie de débris d’éclat de verres traverser le ciel dans une situation apocalyptique. Ce fut ensuite la débandade générale parmi les flics et les journalistes. Un sauve qui peut général dans une ambiance de fin de monde. Une seule réflexion apparut dans la tête de la chauve-souris : Bane avait tout prévus de A à Z, c’était un piège. Les mafieux qu’il avait poursuivi tout à l’heure n’étaient qu’un appât, une diversion pour l’amener lui à cet endroit précis. Et il avait l’horrible impression que le sinistre autours avait été tout simplement créer pour installer une ceinture de feu autours de lui. Comme un ring dont il ne pouvait s’échapper. Obligé de faire face à la bête qui se tenait impitoyable face à lui. Batman prit la fuite et longea le trottoir en courant. Le seul plan qui lui venait à l’esprit pour réussir à supprimer l’avantage physique de Bane était de l’amener sur un champ de bataille qui lui était favorable. A l’intérieur d’un bâtiment remplis de meubles ou autres qui allaient considérablement freiner son élan à cause de sa taille et gêner ses mouvements. Il aurait plus de chance d’y survivre que de lui foncer dessus tête baissé en pleine rue.

Dans sa course il croisa la route de gens qui fuyaient leurs bicoques délabrées, effrayés comme des enfants par l’incendie qui progressait autours. Des pauvres qui faisaient cuir des saucisses au-dessus d’un fût en tôle rouillé de 200 litres observèrent médusé ce qui s’approchait d’eux et prirent eux aussi la fuite en renversant par inadvertance leur baril. Batman freina devant une cahute minable près d’une décharge, un clapier en parpaing posé sur des cales en contreplaqué. Le terrain idéal pour gêner toutes les initiatives de Bane. Le chevalier noir défonça la porte et s’engouffra à l’intérieur. L’endroit était meublé de banquettes de voitures récupérées dans des épaves de la décharge derrière. Une quinzaine de ventilateurs faisaient circuler l’air ambiant. Un ivrogne somnolait sur le siège en cuir d’une Chevrolet qu’on avait arraché. Les ventilateurs brassaient des odeurs qui révulsèrent Batman : pourriture de la décharge, vidange et alcool frelaté. Bane arriva aussitôt, Batman recula en faisant tomber un ventilateur, le flux d’air souffla vers le plafond et secoua des araignées en train de grouiller dans leurs toiles.

« Tu veux me massacrer ? Quel importance, qu’est-ce que ça te rapporteras ? Tu crois que tu deviendras le nouveau maître de la ville grâce à ça ? Tu crois pouvoir faire face à tous les flics de la ville et à tous les gangs de mafieux à toi tout seul juste parce que je ne suis plus là? Tu rêves, tu vas finir enfermé à Blackgate ou à Arkham.»

Il prépara discrètement un batarang dans sa main tout en contournant Bane avec prudence tel un fauve acculé dans une caverne par un chasseur. Au passage il renversa un autre ventilateur. Le souffle partit vers le fond de la pièce. Une affiche électorale d’Harvey Dent qu’on avait scotché au mur s’envola.

Il lui balança le batarang droit sur sa face masqué, plongea sur le côté avec dextérité pour éviter une possible charge du monstre afin de l’écraser et réapparut aussi vite sur le flanc droit de Bane pour sauter vers lui en assénant un coup de pied adroit dans sa jambe, espérant que la violence de son attaque serait assez forte pour lui briser sa rotule et le priver de ses appuis. Ecroulé à genoux, Bane serait alors diminuée face à ses prochaines attaques. Mais Batman se rendit compte qu’il était d’une toute autre trempe que ses adversaires habituels. Il retomba sur le plancher et roula pour éviter de se faire piétiner. Eviter les coups de Bane était particulièrement périlleux. Le plancher explosait sous ses pieds. Et la violence de l’assaut continua lorsqu’il fut relevé, il esquivait ses coups et les poings de Bane entamèrent le mur juste derrière. Ils se retrouvèrent tous deux recouverts de poussières de plâtres. Il fut touché en pleine poitrine ce qui le projeta violement en arrière. Il s’écroula sur l’une des banquettes et trouva miraculeusement une parade en balançant un batarang qui traversa la pièce comme un boomerang en tournant autour de Bane. Le shuriken en forme de chauve-souris explosa les ventilateurs sur son passage dont les débris s’éparpillèrent dans toutes les directions. Les fragments tranchèrent le tissus des fauteuils de voitures, ricochèrent contre les murs et rejaillirent en plein sur le titan masqué. L’un des projectiles déchira un bout de la cape de Batman. Il fut pris dans un ventilateur en marche qui recracha le tissu à travers la pièce.

L’ivrogne se réveilla brusquement et constata apeuré que les deux ennemis étaient en train de réduire en miette la planque d’habitude tranquille où il picolait tranquillement. Juste au-dessus d’eux on entendait les hélicos de la presse qui fouillaient le quartier avec leurs projecteurs pour retrouver leur trace.
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeMar 12 Juin - 18:50

- Une semaine plus tôt -

Les docks de Gotham puaient la pourriture et la mer. La vase et la mort. La Lune éclairait les environs, les lieux. Les lampadaires fonctionnaient une fois sur trois. Bane pouvait admirer les gangsters aux ordres de Falcone se tenir la bouche. Les nausées se faisaient grande et on entendit le géant rire. En effet, l'un des malfrats se pencha vers l'avant, vomissant son repas. Bane trouvait sa risible et grotesque. Mais, pendant ce temps, une berline noire fit son apparition. On n'entait pas son moteur, rien. Elle s'arrêtaà quelques mètres du colosse. La portière avant droite s'ouvrit, un homme en costume chic, noir à rayures verticales blanches en sortir avec élégance. Il se dirigea vers la portière arrière droite et l'ouvrit à son tour. Un homme assez âgé prit place à l'extérieur du véhicule. Cheveux gris gominés, moustaches fines, regard sombre. Costume blanc, avec chemise et cravate noires. Le vieil homme tourne sa tête et plonge ses yeux dans ceux de Bane.

"Monsieur Falcone, je présume..." dit-il.

Le vieux s'approcha avec sa canne en direction du géant. Il se mit devant lui.

"Parlons un peu... Tu sembles être quelqu'un d'imposant. Bien, bien... J'ai un travail pour toi."

"Je vous écoute."

"Anéantir Batman... Ça t'intéresse ?"

Bane souria derrière son masque.

- Une semaine plus tard -

Le géant senti les morceaux de métal percuter son corps et d'un geste, il les enleva. La seule source de lumière de la pièce éclaira à coup va Bane. Il vit le justicier mis à défaut par un des ventilateurs. Le colosse s'élança vers le héros, prenant l'une des machines à vent dans sa main droite. Il balança l'objet lourd vers Batman. Celui-ci se protégea du mieux qu'il pouvait face au poids de l'impact. Il se retira sur le côté d'un pas vif et, quand la lumière illumina sa tête, Batman vit Bane devant lui, les bras en croix, à moins d'un mètre. Prit de stupeur, le titan profita de l'occasion et ceintura le chevalier. L'homme en noir essaya de se débattre, mais rien n'y faisait.

"Ne t'inquiète pas, nous allons sortir."

Bane prit son élan et se lança contre l'un des murs des lieux. La cloison se brisa facilement sous la force. Ils se retrouvèrent dans la rue. Le ciel orangé alourdissait l'ambiance. Les sirènes des voitures des policiers crièrent. Les hélicoptères tournèrent autour des lieux pour tenter d'apercevoir quelque chose. Les flics de Gotham se rapprochèrent des immeubles détruits et tentèrent de retrouver la trace de Batman ainsi que de son adversaire. Ils entendirent un choc violent, non loin de là où ils se trouvaient. Les pompiers commençaient à essayer d'éteindre les incendies violents et de sauver le plus possible de personne, mais déjà, ils savaient qu'il y allait avoir beaucoup de mort.

Le plan se déroulait comme le géant l'avait décidé. Il tomba sur le sol avec lourdeur, emmenant Batman avec lui. Le choc fut écrasant pour le justicier. Du sang éclata dans sa bouche. Bane se releva en regardant le chevalier noir, il prit sa tête et d'un mouvement brusque, le lança contre le mur en face de lui. le coup fut brutal car Batman rencontra la cloison sur le dos, de plein fouet. Il retomba sonné au sol.

"Je n'ai pas oublié tes propos, mon ami. Et comme je me sens de bonne humeur, je vais te répondre." dit Bane.

Il se rapprocha du héros, écroulé, respirant difficilement. Le colosse, en s'accroupissant, prit délicatement le crâne de l'homme chauve-souris.

"Tu sais, je ne suis pas là pour prendre la ville de Gotham. Non, mais après tout, ça pourrait le devenir. Tout dépendra de ce que je trouverais entre mes mains, une fois que tu ne seras plus présent. La Mafia de la ville, Falcone ou encore, les criminels de bas étages ne m'impressionnent pas. Je viens de tellement loin amigo. Vraiment."

Bane leva un peu plus le visage de Batman pour qu'il soit à quelques centimètres. Droit dans les yeux, il lui dit.

"En fait, je m'en moque des autres et de Gotham. Ce n'est qu'un petit territoire. Le plus important, c'est toi. Personne d'autres... Tu es ma proie. La seule et l'unique ici. Ce soir, regarde bien ta ville, tes ami(e)s ou ceux que tu as coffré car ce sera la dernière fois que tu auras une pensée pour eux..."

Le colosse écrasa la tête de Batman contre le sol avec violence, comme s'il pressa un fruit. Prenant appui sur le crâne du malheureux, Bane se décala vers l'arrière et, tout en regardant le corps du justicier, il mit sa main gauche sur le dos de sa droite. Il trouva la molette, conducteur et injecteur, et le tourna vers le dernier cran.

La respiration du monstre se fit encore plus rapide. Ses souffles étaient comparables à un fauve. Les muscles se tendirent encore un peu plus. Les veines étaient bien visibles. Bane écarta encore ses bras, en croix. Ses yeux, par les reflets des flammes environnantes, brillèrent d'un rouge orangé suivi d'un vert dû au Venin. Le titan ferma ses poings. Ses doigts craquèrent, tout comme il fit pour son cou.

"LÈVE TOI ! ALLÉ ! ON N'EN A PAS FINI TOUS LES DEUX !"

Le titan hurla dans ses propos. Son cri résonna dans les rues de Gotham. Les policiers s'arrêtèrent sur le coup, pris de terreur. Les journalistes firent leur possible pour voir le combat et doucement, ils arrivèrent sur les lieux. Quelques caméras étaient visibles mais tremblaient par la peur des cameramans.

"Mon dieu..." fit l'un d'eux.
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeDim 17 Juin - 8:01

C’est après l’avoir attrapé, juste au moment où ils passèrent à travers le mur que Batman se rendit compte avec horreur que la puissance de son adversaire n’avait pas de limites, existait-t-il donc à Gotham un monstre assez puissant pour briser un mur ? Le carnage qui suivit dans lequel il se révéla totalement impuissant face aux talents de lutteur de Bane et son étreinte mortelle, Batman manqua de se faire réduire en charpie. Il utilisa la seule ressource à sa portée, il prit la commande à distance de la Batmobile à sa ceinture et appuya dessus pour l’appeler à lui. Il eut un répit lorsque Bane lui révéla son but. Il fallait à tout prix l’arrêter, car une fois qu’il serait mort ou hors-jeux, Bane allait bientôt répandre la terreur dans les rues. L’indicateur sur le gadget qu’il tenait discrètement entre ses mains signalait l’approche de la Batmobile à grande vitesse. Batman y jeta un coup d’œil discrètement et y vit son salut. Il se releva en titubant, encore à moitié sonné et contempla incrédule la montée en puissance de Bane dont le physique augmenta encore de volume. Juste derrière la Batmobile venait de surgir au fond de la rue et fonçait vers eux.

« Même si je dois aller en enfer, tu viendras avec moi. »

Il bondit sur lui, s’accrocha en se démenant et enserra son cou de ses bras. Il cherchait par cette manœuvre suicidaire à faire diversion et à l’immobiliser, ainsi il ne pourrait pas s’écarter à temps pour éviter son bolide qui fonçait droit sur eux. La Batmobile emplafonna Bane. Il décolla du sol emporté par le choc avec Batman toujours agrippé à lui. Ils volèrent brièvement dans les airs. La Batmobile tomba dans le vide en plein sur un générateur électrique près d’un enclot de cuves de mazout pour les bateaux des docks et explosa. Une pluie de flamme inonda les docks où ils avaient pénétrés par le ciel. Batman et Bane passèrent à travers la baie vitrée du toit d’un entrepôt et s’écroulèrent sur un amoncellement de caisses en bois. Batman rampa et leva la tête pour voir où ils avaient atterrit.

C’était un entrepôt en ciment vernissé, avec un toit haut de deux étages. En dehors du toit qu’ils avaient défoncé, les fenêtres autours étaient protégées de treillis métalliques par-dessus les vitres, un dispositif anti-cambriolage. Une cuve projeté par l’explosion défonça la porte de l’entrepôt, le chevalier noir se releva face à l’océan de flamme et vit ce qu’il restait de sa Batmobile dehors, plus rien, elle était en miette. Bien sûr Lucius Fox lui en construirait une autre mais ça lui brisait le cœur de voir cet engin qui avait partagé tant d’adversités avec lui être réduit en cendre et…

Bane chargea sur lui, Batman l’esquiva de justesse en hurlant de douleurs, ses articulations lui faisaient terriblement mal après ce que le colosse lui avait infligé. Ne pas se laisser distraire, il avait failli se faire avoir, perturbé et déconcentré par la destruction de son véhicule. Il se recula encore de justesse pour éviter un très large coup du monstre qui tenta de balayer son corps avec fracas. Batman se recula effrayé, le poing du géant lui racla les côtes, il tenta en vain de placer un uppercut pour contre attaquer mais sans succès. Batman recula encore et encore dans l’entrepôt, marchant sur les bouts de bois brisés. Il se mit en position défensive, poings prudemment levés, tête rentrée, corps baissé. La lumière aveuglantes des flammes au dehors et la fumée qui s’insérait dans l’édifice lui déformèrent ses repères. Batman hallucina et eut l’impression d’être dans la ruelle qui avait vu la mort de ses parents. Bane se mua en leur assassin. En retour il se prit un nouveau coup et chancela contre une caisse en bois encore intact. Sa tête résonna sous son masque, il sentit un bourdonnement dans ses oreilles. Il leva ses mains vainement en sachant très bien que les coups de Bane étaient désormais capables de pulvériser un bœuf. Retrouvant les idées claires, le justicier bondit et s’accrocha encore à lui. Agrippé au plus près il sentit davantage cette force qui surpassait tout. Il se prit un coup de coude méchant au ventre et rompis en retombant au sol avec fracas. Batman se releva maladroitement et vacilla en prenant la fuite. Considérablement ralentit par la douleur et l’étourdissement mais facilité par la lenteur de Bane qui vu la masse de muscle qu’il venait d’atteindre le poursuivait bien plus lentement que tout à l’heure.

Batman sortit hors de l’entrepôt et avança sur les docks en aspirant à grandes goulées l’air enfumés. Le sentiment d’avoir la tête pleine à craquer et les articulations en miettes, il courut faiblement en tentant de garder l’équilibre. Il s’arrêta les genoux flageolant et vit un bateau à quai juste en dessous de l’un des grands ponts autoroutiers reliant Gotham City au continent. Il se dirigea vers la passerelle pour monter à bord et s’y planquer.

*Tu ne peux pas le vaincre, assume et préserve ta vie, fuis*

Fut sa seule pensée. Le blindage acéré d’ailerons de chauves-souris à son avant-bras était fendus à cause de Bane et finis par tomber. En dessous le bras de Bruce formait une crête ensanglanté comme si son radius avait failli être désossé à cause des coups qu’il s’était pris en protégeant son visage tout à l’heure. Sous son armure, il sentait ses côtes meurtris des flancs jusqu’au sternum.

Batman traversa rapidement la passerelle en regardant derrière lui si Bane n’était pas trop proches. Il monta sur le pont du bateau. Les journalistes et les flics s’étaient rassemblés sur l’immense pont routier juste au-dessus du navire à quai et filmait Batman en train d’errer en cherchant une issue ou une cachette. Les hélicos de la presse se rapprochèrent et braquèrent leurs projecteurs sur le navire. Batman s’engouffra dans la soute. Il marcha dans les coursives. Le bateau tanguait difficile d’entendre les bruits. Batman eut un mauvais pressentiment :

*Il est là*

Il ouvrit l’une des portes et avança dans l’allée centrale des cabines des marins. Batman s’avança un peu, à tout petit pas, doucement, il atteignit le premier compartiment couchette, il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Personne et pas assez de place pour se cacher.

Batman s’avança un peu, à tout petit pas, doucement, il atteignit le deuxième compartiment couchette, il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Personne et pas assez de place pour se cacher.

Batman s’avança un peu, à tout petit pas, doucement, il atteignit le troisième compartiment couchette, il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Personne et pas assez de place pour se cacher.

Batman s’avança un peu, à tout petit pas, doucement, il atteignit le quatrième compartiment couchette, il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Le poing de Bane l’accueillit avec violence et le propulsa dans le couloir, il avait carrément arraché la cloison d’un mur de l’autre côté du compartiment couchette pour arriver là. Batman détala en gémissant de douleur. Il monta vers le pont une marche à la fois, son souffle s’arrêta net, il avait perdus trop de sang. Il tenta de respirer et tomba à genoux. Le bruit retentit derrière lui, Bane arrive. Les hélicos de la presse l’aveuglaient de leurs projecteurs. Il entendit les pas de Bane en train de le chercher sur le pont. Batman rampa sur une seule main, sur un seul bras, il frôla des câbles semblables à des cordages et se cacha derrière. Leur couleur noir dissimulait bien son costume. Il entendit des semelles racler le plancher métallique du pont. Il aperçut des jambes de pantalon et des pieds, Bane fouillait activement le pont pour mettre la main sur lui. Il l’entendit repartir vers la cale pour fouiller encore à sa recherche. Batman aspira de l’air et roula sur lui-même pour se redresser. Il parvint à se mettre à genoux. Il se hissa sur ses pieds et se mit en route en titubant déséquilibré. Là le bruit juste en dessous de quelqu’un qui défonce les cloisons du navire à sa recherche. Bane…

Batman atteignit le puits de l’ancre suspendus à un pilonne métallique. Il se leva en invoquant ses parents, se cala en appuie sur ses jambes dans un dernier effort, lança son bras droit et le passa autour de la tige de l’ancre. Il commença à tirer d’une secousse. Sa respiration explosa, ses mains s’enflammèrent mais ses bras tinrent bon. Il dériva sur le pont en tirant l’ancre avec lui. Il balança un batarang en plein sur la corde, l’ancre tomba, elle fendit le pont en le faisant exploser, elle brisa net le fer en passant à travers, elle tomba vers la cale, elle tomba tout droit, elle fonça en plein sur Bane.
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeMer 8 Aoû - 10:42

- Une semaine plus tôt -

Le chef de la mafia ainsi que Bane marchèrent sur les docks, discutant sagement de la proposition de Falcone. Le vieil homme expliqua son idée, son plan en détail au géant qui, lui, ne disait rien, il l'écoutait attentivement. A la fin de son monologue, Falcone se pencha vers Bane pour avoir son avis.

"Alors, qu'en dis-tu ?"

Le colosse rit haut et fort, levant les yeux vers les cieux. Il baissa son regard pour se plonger dans celui du mafieux.

"Vous êtes vraiment quelqu'un de drôle Monsieur Falcone."

"Comment ça ?"

"Vous pensez que je suis qu'un tas de muscle, sans cervelle, sans la moindre pensée stratégique face à un combat contre le chevalier noir. Vous pensez avoir tout dans votre main alors que vous ne récoltez que de maigres miettes à présent. Avec l'arrivée de Batman et des joyeux rigolos costumés qui vous font peur, vous vous êtes retranchés vers des petits commerces de bandes, loin de votre pouvoir passé..."

"Comment oses-tu !"

Falcone sortit de sa veste un arme à feu mais, à peine eut-il le temps de la pointer que Bane soulevait déjà le vieil homme d'une main, et de l'autre, il tenait son poignet qui tenait le revolver. On entendit un craquement brutal, la main lâcha l'objet métallique et Falcone hurla de douleur. Relâchant sa prise sur le bras désarmé, Bane rapprocha la tête du mafieux vers la sienne. Il pouvait lire la peur et la terreur s'installer dans les tripes de l'homme blessé.

"Préparez un transfert de fond le plus élevé que vous n'avez jamais fait. Ne tentez rien contre moi Monsieur Falcone, vous n'êtes pas de taille, comme tous ceux dans cette ville. Batman connaîtra sa chute. Je détruirai l'homme, physiquement et mentalement. Faîtes attention que ça ne vous arrive pas également..."

Bane reposa Falcone sur les planches humides des docks. Les gardes du corps du patron de la mafia arrivèrent, dégainant leur arme sur le géant.

"NON ! Arrêtez... Laissez le partir... C'est un ordre..."

La créature musclée s'écarta et disparut dans les ténèbres. Un rire grinçant résonna.

- Une semaine plus tard -



Des perforations successives se firent entendre. Elles se rapprochaient de Bane. Le sol tremblait par les chocs violents. La cale s'enfonça, l'ancre descendit sans concession entraînant le monstre avec elle. Le bateau commença à s'enfoncer dans la mer de Gotham. Le chevalier noir sortit de sa ceinture son pistolet-grappin. Il eut le temps de s'échapper de justesse. Le navire sombra rapidement. Le justicier noir s'écroula au dessus d'un immeuble qui surplombait les docks. Il pouvait voir la fin de Bane. Les sirènes des voitures de police se rapprochaient et les hélicoptères de la presse placèrent à la fois les projecteurs en direction du bateau mais aussi sur Batman, affaiblit, blessé, à bout de souffle.

"Enfin..." dit le chevalier.

Les policiers commencèrent à établir un périmètre de sécurité. Ils ne savaient pas par où commencer. Depuis le début de l'affrontement, une grande partie de la ville était en feu. Des immeubles s'étaient effondrés. Les pompiers étaient débordés. Les flash infos spéciales s'affichèrent sur toutes les chaînes de télévision. Batman senti le malaise de la ville causée par le monstre, mais, il était aussi rassuré car celui-ci n'était plus.

"On va commencer les fouilles... Qu'est ce que...?"

Des bulles remontèrent vers les surfaces et, d'un gisement extrême, une plaque de métal du bateau s'envola vers les cieux. Une main fit surface à son tour et s'accrocha aux remparts des docks. D'un geste de force, Bane apparut d'entre les morts. Les policiers, figés de peur, ne savaient quoi faire. Ce colosse était-il immortel ? L'un d'eux fit feu, touchant l'épaule de Bane. Celui-ci, regarda les alentours et plongea son regard dans une rage sans limite. Il se mit à bondir vers les forces de l'ordre, écrasant les corps, bousculant les voitures et tuant sans cesse. Les projecteurs des journalistes illuminaient la scène, ce bain de sang. Batman se rapprocha du bord, se tenant le bras et une partie de ses côtes. Grièvement blessé, il n'en croyait pas ses yeux.

"BATMAN !"

Bane fonça vers le haut de l'immeuble où se tenait le héros fatigué. Il grimpa rapidement en haut et, avant qu'il n'eut atteint le toit, Batman utilisa de nouveau son grappin en direction du pont principal de Gotham. Le crochet avait trouvé refuge vers l'un des piliers les plus hauts et s'y logea. Le mécanisme d'enroulement du câble s'activa et, pendant que Batman s'éleva, Bane sauta et s'agrippa à ses jambes.

"Nous n'avons pas encore fini."

Le contrat passé avec Falcone stipulait la chute, la défaite voir la mort de Batman. Rien n'était fini. la main de Bane, accrochée à la cheville de la chauve-souris, se serra brutalement. Un craquement se fit entendre...
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MessageSujet: Re: Break the Bat! (Bane)   Break the Bat! (Bane) I_icon_minitimeDim 19 Aoû - 12:00

S'il tenait encore debout, ce n'était que par la force de sa volonté, l'inflexibilité de sa détermination, le soutien infaillible de ses parents. Bruce Wayne aurait d'ores et déjà cessé la bataille, se serait affalé, inerte, attendant pitoyablement que l'on vienne l'achever ; mais pas Batman. Pour tous, et surtout pour les criminels, le Chevalier Noir devait être invincible, infatigable, aussi implacable et immuable que la Mort elle-même. Frôlant l'asphyxie à chaque respiration, des points rouges dansants devant ses yeux vitreux, la chauve-souris s'obligea à se tenir prête à quitter la navire dès que Bane, esquivant l'ancre lui tombant dessus, remonterait vers le pont du navire. Les cercles lumineux des projecteurs des équipes de télévision dansaient dans les flots opaques de la baie de Gotham, le rotor lointain des hélicoptères soulevant puissamment les eaux des docks. Ne cherchant qu'à obtenir le scoop de leur carrière, les reporters pointèrent alternativement leurs caméras sur le navire, puis sur Batman, condamnant ce dernier à laisser le moins paraître sa souffrance. Maxillaires crispées, il resserra les pans de sa cape raccourcie autour de son torse pour dissimuler l'état déplorable de son costume, où fleurissait de plus en plus de tâches de sang.

L'ancre ayant fait son office, l'embarcation prit l'eau, sombrant en gémissant une plainte grave et lugubre, retentissante comme un barrissement d'éléphant. Attendant jusqu'à la dernière seconde pour voir si Bane ne ressortirait pas brusquement de l'onde polluée, le Chevalier Noir s'envola finalement pour rejoindre la relative sécurité des docks, le regard irrésistiblement attiré par le spectacle funeste du bateau s'enfonçant du pont à la proue sous la surface, produisant quantité de remous. Il vivait encore ; s'en était tiré, une fois de plus. Alors que le colosse monstrueux finirait en nourriture pour les poissons.

« Enfin... »

La bête avait presque eu raison de lui, et ce dérangeant constat le paralysa. Bruce aurait pu compter sur les doigts d'une seule main les parties de son corps qui ne lui infligeaient pas une insupportable douleur, et, plus pénible encore, Batman avait un temps envisagé de perdre ce combat. Confronté à un ennemi aussi endurant et destructeur, sa toute-puissante confiance en lui s'était rétractée, avait ployé, devant la déferlante de violence et de rage qui tempêta dans l'arène bordée de flammes. Cette victoire ne put néanmoins se faire qu'au prix de nombreux sacrifices, aussi bien matériel que physiques. Il s'écoulerait des semaines avant que Bruce ne recouvre de ses blessures, sa tenue devait être raccommodée en plusieurs points, et Fox allait devoir lui construire un nouveau véhicule... Pour autant, la Chauve-Souris triomphait, et devant témoin, pour une fois. Une belle preuve que tous les costumés de Gotham n'étaient pas des criminels.

Même harassé et boitant, Batman devait s'assurer que le dossier "Bane" se refermerait. Surtout, il lui fallait éviter que quiconque, en analysant la dépouille de cette machine à tuer, n'en vienne à percer le secret de sa force herculéenne. Les agents de police qui ceinturaient le théâtre des affrontements se mirent timidement à avancer vers l'homme en noir, apparemment affaibli de sa rencontre avec le fou masqué. Sans supérieur présent pour leur intimé la consigne d'arrêter Batman, ils se fièrent à leur cœur, décidant de ranger le Chevalier Noir dans la catégorie des amis. Armes unanimement pointés sur la baie de Gotham, les policiers se rassemblèrent au côté du justicier, qui apprécia de ne pas être prit en chasse. Profitant de son aura de prestige chèrement acquis, il ordonna à la cantonade :

« On va commencer les fouilles. »

Joignant le geste à la parole, le détective appuya une botte malhabile sur le ponton, profitant des torches et des projecteurs mis à sa disposition pour sonder les tréfonds abyssaux en quête de la moindre bulle, ou silhouette figée en position de noyé. Un chapelet de bulles remonta hors de l'eau, vite. Trop vite pour appartenir à un cadavre.

« Qu'est-ce que... »

L'action précéda la réflexion. D'un bond de tigre, le justicier à la cape mit une distance de sécurité entre lui et l'épave submergée, juste avant qu'une large porte de conteneur ne fende la surface, pour retomber en aplatissant trois agents du GCPD. Béhémoth des pires légendes, Bane, LE Bane, remonta lentement sur les quais, s'extrayant de l'élément liquide comme d'une gangue poisseuse qui l'aurait vu naître. Un choc brutal avec sa batmobile, la chute d'une ancre sur lui, une immersion dans les eaux profondes et traîtresses de la Gotahm River... Interdit, Bruce se prit à penser que rien n'arrêterait l'avancée du monstre venu pour le briser, et qu'au lieu d'incarner une entité implacable comme la Mort, il se trouvait à la confronter. Ça et là, des policiers s'enfuirent en hurlant d'effroi ; d'autres mouillèrent leur pantalon ou s'évanouirent en contemplant d'aussi près un géant de plus de deux mètres et tout en muscles ; certains, enfin (les meilleurs éléments de leur patrouille) mirent en joue et, sans sommation, ouvrirent le feu. Erreur monumentale. Car comme tous les géants du règne animal, Bane ne se trouvait que plus destructeur, plus violent, une fois blessé. Une balle de petit calibre lui entama l'épaule, scellant par la même le destin des agents en présence.

La fatigue du Chevalier Noir resurgit, alourdissant ses pas, écrasant ses épaules, plombant ses poumons et embrumant ses pensées. Son adversaire ne devait pas être approché. Au corps-à-corps, Batman ne tiendrait pas plus d'une seconde avant de finir broyé. Un plan d'attaque, voilà ce qui le mènerait à la victoire véritable. Miser sur son agilité, analyser les faiblesses du lutteur de l'impossible, et établir une stratégie. Retourner les flammes contre leur déclencheur... Une sourde migraine vrilla les nerfs du héros, qui chancela. Certes, il tenait la clef de sa survie ; mais physiquement et mentalement, le Chevalier Noir atteignait ses limites. Dans un semi-brouillard, il chercha un poste d'observation situé en hauteur, n'entendant pas son chasseur hurler son nom. Tendant le bras, la Chauve-Souris mobilisa ses fores pour viser juste, distinguant comme venant de très loin les grognements et soufflements d'un bœuf escaladant un sentier de pierres. Pivotant lourdement la tête, le Détective isola aisément la découpe imposante de Bane, qui fonçait sur lui. Stupéfait de ne pas l'avoir remarqué plus tôt, il actionna le mécanisme de son grappin, prévoyant de s'envoler loin de la menace.

C'était faire peu de cas de l'acharnement du colosse, déterminé à mener sa tâche de bourreau à bien. Plus fluidement que ne l'aurait laissé supposer son gabarit, le monstrueux catcheur défia la gravité, bondissant assez vite pour refermer une main titanesque autour du pied de sa proie, affirmant que leur duel n'était pas encore terminé. Batman n'en douta pas, et, sans délai, lâcha son grappin.

Bruce s'élevait en direction du pont principal de la ville, là où étaient rassemblés les journalistes. Si, en y grimpant, il tractait avec lui Bane, les victimes atteindraient un seuil inacceptable. L'unique alternative donc consistait à retomber pour contenir le criminel dans une zone désertée par les civils. Deux possibilités, pour se faire : lâcher le grappin immédiatement, ou le plus tard possible. Attendre pouvait sembler être la meilleure solution, puisque la hauteur de la chute ayant été maximisée, n'importe qui mourrait assurément en touchant le sol. Malheureusement, Bane n'était définitivement pas n'importe qui, et le justicier à la cape redoutait également que, compte-tenu de son état de faiblesse, la moindre chute un tant soit peu importante ne lui coûte la vie. Si Batman mourrait en laissant son agresseur survivre, Gotham plongerait dans la noirceur et le chaos. Conclusion : la seule chose à faire pour la Chauve-Souris était de larguer les amarres sans attendre, pour que l'un et l'autre retombent sans dommage sur les docks, et que leur joute reprenne.

Détails imprévu : Bane ne perdit pas son temps, en agrippant sa victime. Intraitable, il écrasa dès que possible la cheville de l'homme qui le tirait en hauteur. Déconcentré, le Détective gémit bruyamment puis échoua à terre, dans une posture digne d'un affreux pantin désarticulé. Le choc sourd d'une pesante masse atterrissant fit trembler les abords des docks, plongés dans un silence de mort. Même les rotors devinrent muets (à moins que sa bataille contre l'inconscience ne plongea le milliardaire en costume dans une surdité passagère). La scène devenait dantesque de désastreux... Une montagne de muscle, soufflant et grognant au travers de son masque, surplombait le gardien vigilant de la ville, filmé par d’innombrables caméras du GCC sous son pire jour. Pour ne rien améliorer, des policiers, morts ou agonisants, dont les lamentations montaient aux oreilles des vivants, conféraient à l'ensemble l'aspect d'un charnier de la dernière guerre. Devant leurs télévisions, les gothamites se demandèrent brusquement s'ils n'assistaient pas à la fin d'une ère...

A quoi bon se relever, lorsqu'on ne le pouvait plus ? A quoi bon lutter, lorsqu'on était clairement battu ? A quoi bon vivre, si c'était pour souffrir, passer le restant de ses jours en chaise roulante, prisonnier de son propre corps ?

« Tu crois vraiment que ton ennemi, quel qu’il soit, épargnera ta vie juste parce que tu avoues ta défaite et veux cesser le combat ? »

Bruce hallucinais. C'était la seule explication. Comment, sinon, aurait-il pu entendre Ras Al Ghûl lui adresser la parole ? L'enseignement aigre et dédaigneux de son mentor chassa la torpeur qui menaçait de le plonger dans un sommeil sans retour, et, quelque-part en lui, il trouva la force de serrer le poing. La suite de la leçon lui était connue, mais, imperturbable, le fantôme de son passé insista pour en marteler la conclusion.

« Il t’achèvera avec plus de cruauté encore. Continus ! »

Et Batman continua. Il continua de respirer, continua de réfléchir et de penser, continua de croire en lui. Comme un automate vieux et aux mouvements saccadés, il se mit debout, toisant les yeux mi-clos la brute épaisse. Le goût métallique du sang empoissait sa bouche, et c'est d'une articulation pâteuse, la voix rauque et sèche, qu'il lança à son adversaire :

« Tu as raison, Bane. Nous n'en aurons fini que lorsque je t'aurai battu ! »

Il flirtait avec la folie. A force d'auto-persuasion, de se prendre pour l'invincible Chauve-Souris de Gotham, Bruce en vint à provoquer une réaction physiologique réflexe. Son organisme libéra une importante quantité d'endorphines euphorisantes qui anesthésièrent ses souffrances, doublé à un afflux d'adrénaline déclenché par sa colère et son refus d'abdiquer. Chimiquement regonflé à bloc, le Chevalier Noir put se remettre en position de combat, bien que sa rémission miraculeuse ne soit qu'un château de carte. Bien vite, les hormones s'estomperaient, et avec elles, son énergie. Le trentenaire découvrirait alors qu'il venait de jouer sa dernière carte, peut-être même celle qui lui coûterait la vie.

Rendu kamikaze par le cocktail chimique, Batman n'attendit pas de voir venir une attaque pour se jeter à l'assaut du titan, décrochant coup sur coup crochets, directs et uppercut vers le visage masqué du tueur. Les dents serrées dégoulinants de salive et de sang coagulé, le justicier à la cape se débattit, enragé, déterminé à infliger le maximum d'attaques avant de s'arrêter. Ruant des pieds, criant comme un possédé, il jeta pêle-mêle ses derniers batarangs sur le colosse, vida une poche pleine de fumigènes, et en vint à essayer de le mordre. Le regard des journalistes ne le préoccupait plus, son soucis d'apparaître imperturbable et neutre s'envola ; seul lui demeurait le désir impérieux et sauvage de blesser Bane.

Quand, enfin, il n'en put plus, Bruce Wayne s'arc-bouta, dans un râle épuisé. Tendant ses muscles dans un ultime effort pour compliquer la tâche de son opposant, il se mit à batailler pour simplement rester conscient.
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