WHERE IS HE ? Yeah ! I'm here (en cours)

« -De quoi voulez-vous parler ? »

« -C’est vous qui désirez me voir, je ne pourrais savoir à votre place… »

« -Vous vous faites appeler le Joker c’est bien ça ? »

« -On ne peut rien vous cacher à vous. »

Je suis devant lui, stoïque avec un large sourire, mon premier psy, je m’en souviens comme si c’était hier. Il était gros, avec d’énorme lunettes, il paraissait totalement négligée, peu ou pas coiffé, il prenait des notes et me regardait à peine, il ne me connaissait pas, mais dans son regard je pouvais voir toute la frayeur que je lui faisais.

« -Comment désirez-vous que je vous nomme ? »

« -Ce sera monsieur J. Faisons les choses simplement. »

« -Vous n’avez pas de véritable identité, monsieur J est un pseudonyme, vous avez bien des parents, vos parents ont bien un nom de famille et ils vous ont donné un prénom n’est-ce pas ? »

« -Il me semble que vous posez beaucoup trop de question, mais vous ne posez pas les bonnes questions. Vous savez, j’en ai croisé des types comme vous, même si vous êtes ma première séance de psychanalyse, je vous connais par cœur, toujours le même et long discours, vous allez tenter de gagner ma confiance, ensuite, vous me ferez parler sur mon passé et pour finir, vous en conclurez quelque chose et je ne vous reverrais plus. Êtes-vous sûre de vouloir perdre du temps ? Parce que autant vous dire les choses clairement, j’ai beaucoup, beaucoup de chose à faire et vous me mettez en retard. »

Je me redressai face à lui sourire aux lèvres. Il me fixa un cours instant avant d’ajouter.

« -Très bien. Je vais être plus directe » Il redresse les lunettes sur son nez et ajoute. « -Elles viennent d’où ses cicatrices ? »

« -Han ça ! » Je passe mes mains sur mes joues et souris. « -Vous voulez vraiment savoir ? »

« -Si vous le désirez. Oui j’aimerais que vous me racontiez cette histoire. »

« -Mais vous que voulez-vous entendre ? »

« -Votre histoire. »

Je le regarde tout sourire, il m’énerve, je voudrais lui ouvrir le ventre et faire un labyrinthe avec ses boyaux, l’idée m’excite, mais je dois me contrôler, jouer un rôle n’est pas toujours évident, même si je connais le mien sur le bout des doigts, de temps en temps j’aimerais pouvoir dériver et les faire couiner !

« -Mon paternel. Il était du genre peu reconnaissant et très énervé, il buvait beaucoup et autant dire que ma mère était un excellent défouloir, j’en ai reçu des claques, mais ça me faisait du bien dans un sens, je pouvais le haïr chaque jour un peu plus… Puis un soir ma mère a voulu se défendre, je suis arrivé dans la cuisine et il était là debout devant moi sourire aux lèvres. Il m’a longtemps regardé avant de me parler, un long silence qui semblait interminable. Puis il s’est approché de moi et m’a demandé pourquoi j’avais cet air si sérieux. Je n’ai pas répondu et il s’est approché encore et a redemandé, pourquoi cet air si sérieux ? Comme à mon habitude j’ai baissé le regard, j’ai baissé la tête. Il est passé dans mon dos, je pensais qu’il partirait et il m’a attrapé par le cou et vous voyez. » J’expose fièrement les cicatrices à mon psychiatre. « -Il m’a fait ce beau sourire. »

« -Et qu’avez-vous fait par la suite ? »

« -Vous pensez qu’il y a une suite à cela ? Vous pensez qu’on m’a laissé à la main de ce malade mentale ? Vous êtes aussi taré que lui ma parole ! On m’a emmené à l’hôpital, recousu et envoyé en foyer. La réponse coule de source non ? »

Ce fut la fin de la séance, le psy ne désirait pas me revoir, sans doute après lui avoir exposé mon dernier rêve ou j’éventrais un psy dans son cabinet. Peu m’importer, j’allais faire un peu de trou et je ressortirais, je n’avais pas encore franchi les limites à ne pas dépasser, je n’en avais pas eu le temps.

Les années passèrent et je gagnais en pratique, je m’améliorais de jour en jour, je m’épatais moi-même, c’était excitant chaque magouille, chaque petit truc me faisait jouir de plaisir. Je ne voulais pas m’arrêter en si bon chemin. Malheureusement, je ne suis pas sans faille et on m’a chopé, une erreur de débutant que je me refuse de commettre de nouveau, je voyais donc un nouveau psychiatre, paraît que j’en avais besoin. Harleen Quinzel, délicieuse enfant, jeune psychiatre. Les débuts étaient charmants, quand on me met face à une jolie femme, je ne peux pas résister.

« -Monsieur J est-ce bien cela ? »

« -Tout à fait charmante créature. »

« -Que faites-vous ici ? »

« -Je vous répondrais comme à tous les autres, c’est vous qui vouliez me voir ma chère enfant, je n’ai rien demandé. Je suis un simple petit comique raté, je tente de survivre dans ce monde de brut. »

« -Vous êtes un comique monsieur J ? »

« -Est-ce une question ou une affirmation ? » Lui répondis-je dans un sourire.

« -Une question. »

Je ne doute pas de la capacité des femmes, mais elles sont beaucoup plus émotives que les hommes, il est tellement plus facile de les manipuler, de leur faire gober n’importe quoi. Cette délicieuse jeune femme qui se tenait devant moi, prenait les choses vraiment au sérieux.

« -J’ai été pendant un temps, mais c’est bien loin derrière moi désormais. »

Sans mon maquillage, les gens prenaient finalement vite pitié de moi, pauvre ignare si vous saviez ce que je pense de vos carcasses, mais j’avais tout autre projet pour notre jolie blondinette. Je voulais qu’elle soit près de moi, elle me plaisait.

« -Je sais comment les choses devront progresser, je ne vais pas vous faire perdre de temps et je vous dirais ce que vous voulez savoir. Je vous écoute. »

« -Je ne suis pas là pour poser des questions monsieur J, je suis simplement présente pour vous écouter et en savoir un peu plus sur vous, les choses avanceront au rythme que vous l’aurez décidé. »

Nous parlions de tout et de rien réellement enfin les premières séances, je voulais mieux cerner le personnage, la femme qu’elle était en proie de devenir. Tellement sûre d’elle pour son si jeune âge, une femme forte, je tentais de la faire rire, ce ne fût pas chose compliqué.

J’avais mis du temps, mais nous étions proches, on riait beaucoup ensemble et je pense qu’elle m’aimait bien. Elle en avait conclu que je n’étais pas responsable, que c’était la faute de quelqu’un d’autre, j’ai tenté de m’évader, cela n’a pas fonctionné comme je l’espérais, je ne me souviens pas vraiment de ce qu’il s’est passé, mais les choses ont mal tourné, si bien que je me retrouvais enfermé encore une fois dans cette cellule qui me crispait au plus haut point, j’avais besoin d’espace, de dynamite, j’avais envie de voir du feu, de voir les gens rires sous les gaz hilarant, je voulais voir tout le mondes couiner par la suite. J’étais allongé sur mon lit, un peu cabossé. Puis des bruits sont venus me perturbé, que se passait-il aucune idée. Mais quand je vis cette femme.

Elle était vêtue de rouge et de noir, tel magnifique arlequin, Harley Quinn, je lui avais déjà fait la remarque, je ne pensais pas avoir marqué des points aussi fort, mais visiblement je m’étais sous estimé. Tout jouerait-il qu’elle m’a fait sortir de là et que depuis, elle est sans doute la plus fidèle alliée que j’ai dans mon entourage.

L’entrée doit être fracassante, remarquable et remarquée. Je remonte ma veste correctement dans un mouvement d’épaule, avant de me tordre doucement le cou pour me mettre en condition. Je souris légèrement pour le moment, je me prépare à entrer sur scène.

Je fais ouvrir les grandes portes par mes sous fifres, ils font une allée d’honneur, Harley suspendu à mon bras, je me lance dans mon discours.

« -Bien le bonjour, bande de bourgeois sans envergure… Je me présente à vous. Je suis Joker. » J’attrape délicatement la main d’Harley et la présente à son tour. «-Et je vous présente la délicieuse Harley Quinn. »

J’avance dans la salle, des centaines de visages me regardent et moi, je jubile complètement. Le présentateur, la face encore caché par une caméra devant moi. J’embrasse Harley sur la joue et lui dit.

« -Ma douce, peux-tu reprendre les choses s’il te plaît, cette émission est à dormir debout. »

Elle ne pose pas de question est s’exécute, elle est incroyablement serviable et très dévoué, ma meilleure alliée. J’avance doucement, serre la main au présentateur que j’électrocute avec l’un de mes jouets favoris, il grille sur place. J’éclate de rire. Je prends place dans son fauteuil.

Harley donne les directions à suivre aux autres, je suis comme un pacha. Harley me rejoint. Et se place devant moi. Je vois rouge.

« -Dis-donc ma jolie, tu ne voudrais pas me piquer la vedette, veux-tu te pousser de devant la caméra je te pris. »

Elle se déplace de quelques pas sur la gauche.

« -Tu es toujours dans le CHAMPS ! S’il te plaît ma délicieuse Harley, dégages de mon champs de vision ! »

Elle râle comme toujours, mais cela ne dure jamais bien longtemps. Je suis enfin écouté de tous. Je me lève et ouvre les bras avant de commencer mon petit discours.

« -J’ai eu l’idée d’un nouveau jeu. Une bonne réponse pour mon salut. Les règles sont simple, je vous pose des questions et si vous répondez correctement vous pouvez sortir d’ici, si ce n’est pas le cas, mon imagination vous conduira entre quatre planches. Qui veut commencer ? »

Je cherche des volontaires, forcément ses abrutis son tous sur les nerfs, paniquaient, mes acolytes non pourtant pas de bazooka, ils sont équipés légèrement.

« -Si je n’ai pas de volontaire dans les 10 secondes qui suivent, je descend trois personnes présents dans cette salle. Attention ! 10…9…8… »

Je commence le décompte, personne ne bouge, j’approche de la foule et en passant prend l’arme d’un de mes gars et tire sur trois personnes au hasard.

« -J’attends ! »

Un homme se lève et se dirige vers moi, sans doute se croit-il supérieur aux autres, je l’aime bien lui, il a des couilles au moins.

« -Toi ! Toi je t’aime bien ! Tu as une sale tronche qu’il va falloir égayer. » Je me tourne vers Harley. « -Maquillage s’il te plaît mon poussin. »

Puis je reporte mon attention sur l’invité. Je le tourne face à la caméra qui n’a pas cessé de tourner, mes hommes sont partout, j’ai investi tout l’établissement, ce n’était pas simple, mais j’ai réussi. Je suis excité comme une puce, ça va être grandiose.

« -Et bien et bien, je vois qu’Harley l’a égayé comme il se doit. » Un maquillage, blanc et rouge sang. « -Bon vous avez bien compris le principe, une question, une réponse, si c’est la bonne vous partez d’ici, si vous vous trompez, je vous liquide avec un de mes jouets. » Il acquiesce par un simple mouvement de tête, j’ai l’impression qu’il va se pisser dessus. « -Très bien voici la question, restez bien face à la caméra surtout. Je vais vous laisser à l’honneur pour cette fois. Vous êtes prêt ? » Encore une fois il acquiesce, je m’écarte du champs de vision et pose un flingue sur sa tempe. « -Quel bâtiment de Gotham va disparaître ? »

Je vois les gouttes de sueurs dégouliner sur son front, je sais pertinemment qu’il n’a pas la réponse, puisque je ne l’ai pas encore fait péter ce bâtiment. C’est jouissif de le voir perdu comme ça, il n’a aucune chance.

« -Je ne sais pas… Pitié ne me tuez pas… Je n’ai pas la réponse, mais comment le serais-je, vous trich… » BOOM

Une balle dans la tête. Je souris et ajoute.

« -A qui le tour ? »