Talia Al-Ghûl {Back in black [Terminé]

AL-GHÛL TALIA

30 ANS

Criminel

Talia porte toujours sur elle un poignard. Elle a un semi-automatique également. De plus, elle possède des fléchettes anesthésiantes qu'elle plante dans le corps de ses victimes. Concernant sa forme, Talia s'entraîne tous les jours à différents sports de combat, elle court également de façon quotidienne. Elle est donc dans une forme olympique.

La personnalité de Talia... Pleine de contradictions ! C'est une femme déterminée, forte et courageuse. Elle n'a pas peur du danger ni de mourir. Bon, c'est vrai, parfois elle en devient irréfléchie. C'est une fonceuse. Elle a du charisme, un sacré leadership également. Elle tient beaucoup de son père à ce niveau. Talia est une femme généreuse, elle est loyale envers ses amis et fidèle en amour. Elle est d'autant plus rancunière quand quelqu'un lui a fait un sale coup. Légèrement susceptible, il lui arrive de se vexer pour des broutilles.

Talia n'a pas d'équipement attitré. Elle enfile seulement une sorte de combinaison noire quand elle effectue des missions ou des vols. Son physique... Un gentleman est un homme qui peut décrire Talia sans utiliser les gestes. Sa plastique est plantureuse, une taille de guêpe, des jambes qui n'en finissent pas et une démarche assurée. Son visage est de toute beauté, ses lèvres charnues et pulpeuses. Son regard noisette est plutôt froid mais peut se faire charmeur. Elle est élancée, fine et bien faite, c'est sûr...

Il y a un début à tout. Ma vie est une suite d’incohérences, d’anomalies, de choses qui n’auraient pas dû arriver et qui font ce que je suis aujourd’hui. C’est amusant de se retourner sur son passé et de se rendre compte que de toutes petites choses ont dépendu votre avenir et votre présent. Je suppose que quand on raconte sa vie, il est d’usage de parler de son enfance, de ses parents, de ses amis. Oui. Mon père… Je serai bien incapable de vous parler de ma mère, je ne l’ai jamais connue. Mon père m’a toujours dit qu’elle était morte en me mettant au monde. Est-ce que je le crois ? Je n’en sais rien. Je me suis construite avec une figure paternelle forte. C’est certainement à cela que je dois mon côté garçon manqué. Mon père…

Fais honneur à ton nom !

La voix était froide et cinglante. L’enfant de 5 ans qui se tenait en équilibre sur une jambe, sous le soleil, c’était moi. Mon père m’enseigna très jeune l’art de combattre, l’art de mettre un adversaire à terre et à utiliser les faiblesses pour obtenir l’avantage. Mon père s’appelle Ras-Al-Ghûl. Il est puissant et connu dans le monde des criminels. Et ce n’est guère facile d’être sa fille. Oh, n’allez pas croire que c’est un mauvais père, pas du tout. C’est un homme qui serait prêt à tout pour moi. Mais il exige une parfaite soumission, ce que je suis loin de ressentir. Ainsi donc, il me soumit à un entraînement draconien, me privant de boisson et de nourriture tant que je n’exécutais pas à la perfection les katas qu’il m’enseignait. Je reçus un nombre inimaginable de coups de bâtons. Son but ? Me déconstruire pour me reconstruire à son image.
Mon enfance se déroula ainsi, entre les batailles et les entraînements. La Ligue des Ombres, une troupe de mercenaires dont le chef était mon père. Je pris place naturellement parmi eux. Je grandissais, devenant une belle jeune femme. Une adolescente pleine de fougue et d’idées de rébellion. Mais ces idées ne prirent corps que lorsque je fus âgée de 18 ans… Mon père accueillit parmi nous un jeune homme qui désirait apprendre l’art de se battre et de vaincre sa peur. Cet homme dissimulait son identité mais mon père ne mit pas longtemps à deviner de qui il s’agissait… Bruce Wayne, le fils prodige, héritier de la fortune de son père et de ses entreprises. J’étais intriguée par cet homme, je sentais quelque chose de différent en lui. Ainsi, je pris l’habitude de venir régulièrement à ses entraînements avec mon père.

Tu ne te bats pas avec moi, aujourd’hui.

L’homme avait froncé les sourcils. Ras Al-Ghûl de son côté, présentait un léger sourire. Il s’effaça pour laisser apparaître derrière lui une silhouette féminine. La mienne. Vêtue en ninja, le visage découvert, ma chevelure libre de tout lien, je me tenais respectueusement face à lui.

Je… Je ne peux pas me battre contre une adolescente..

Ne sous-estime jamais ton adversaire. Va au-delà de ce que t’apprenne tes yeux.

J’étais restée silencieuse pendant l’échange mais la remarque de Bruce m’avait piqué au vif. Vexée, je n’attendais que le signe de mon père pour lui montrer que, toute adolescente que j’étais, j’avais été éduquée par le maître en l’art de combattre. Je me mis donc en garde. Je voyais bien qu’il retenait ses coups, ce qui avait le don de m’exaspérer davantage. Mon père m’avait toujours dit de me méfier des sentiments. La colère, la peine, l’amour, nous détournait du chemin et nous rendait faible. J’esquivais son coup et il bloqua le mien. Face à face, une seconde qui semblait durer une heure s’écoula. Yeux dans les yeux, ses lèvres à quelques millimètres des miennes. Ce fut vraiment en cet instant qu’il vola mon cœur, et ce pour toujours. Je me ressaisis rapidement, l’envoyant à terre et gagnant finalement le combat. Mon père se rapprocha de nous. S’adressant à Bruce, il murmura :

Tu vois. Ne sous-estimes jamais ton adversaire.

Ma respiration était haletante, mais ce n’était pas uniquement dû à l’exercice. Je saluais rapidement mon père et fuyait dans ma chambre, cherchant un peu de solitude. Premier émoi d’adolescente qui allait rester gravé au fer rouge dans mon esprit…
Naturellement, j’ai eu des amants, des aventures d’un soir. Je sais que je plais aux hommes. Mais mon cœur est toujours à lui. Et même si mon orgueil m’empêche de le reconnaître, j’aimerai tellement le retrouver. Il est parti, un beau jour, mon père ayant décidé qu’il avait achevé sa formation. Je repris ma vie quotidienne, faite d’entraînements et de missions pour mon père. Je sais pertinemment au fond de moi que si je dois choisir entre la cause que défend mon père et Bruce, ce sera ce dernier que je choisirai. A Gotham, je suis devenue spécialiste dans le cambriolage, le vol d’objets précieux, de grande valeur. C’est une sorte de hobby pour moi. J’ai également de violents désaccords avec mon père, notamment sur ses manières de faire. Je n’aime pas tuer inutilement. Si j’y suis acculée, je n’hésite pas mais je l’évite autant que faire se peut.

Mission on ne peut plus simple. Trop simple même. Mais son père avait estimé que seul quelqu’un de confiance devait la mener à bien. Talia, aussi surprenant que cela puisse paraître, avait été choisie. Pas que ça l’enchantait de faire des heures sup’ mais un ordre ne se discutait pas. La facétie en l’occurrence était présentée sous la forme d’une bombe. Une bombe posée dans un endroit stratégique, devant faire des dégâts conséquents. Talia avait reçu également l'ordre de faire un petit crochet en rentrant chez elle chez un de intermédiaires de son père pour voir comment se passait les livraisons de contrebande. Celui qui a l’information a le pouvoir. Et laisser trop longtemps les sous-fifres contrôler son business, c’était mauvais. Surtout pour eux…
Vêtue de sa tenue moulante à souhait, Talia hâtait le pas vers le lieu indiqué par son père. Elle était perdue dans ses pensées. Bon, avant le réconfort, l’effort. Souple, elle escalade le mur de l’immeuble. Se fixant à l’aide de ventouses, elle trace un cercle dans le verre de la vitre avant de le faire tomber à l’extérieur délicatement. Elle se glisse ensuite par la fenêtre. La pièce est déserte. Cela tombe bien. Talia sautille, s’amusant à passer entre les bureaux, dans une improvisation de danse. Elle aurait presque siffloté si cela n’avait risqué de trahir sa présence. Elle sort alors d’un sac un appareil aux lumières rouges clignotantes. Un compte à rebours est lancé. Le chronomètre marque 30 minutes. Elle dépose l’engin sous un des bureaux de la salle puis ressort par le même chemin qu’elle a emprunté. Reste à rendre visite à l'intermédiaire de son cher paternel…

▬ Qu… Quel honneur, je…. Je n’attendais pas votre visite…

L’homme face à elle est comme toutes les pauvres loques que son père emploie. Amusée, Talia se dit qu’il va finir par faire dans son froc de peur. La jeune femme marche à travers des rangées de cartons sous cellophane, entre des rangées d’hommes à la mine patibulaire mais semblant transis de peur. Le dénommé Tomy marche derrière elle, la sueur dégouttant de son front.

▬ Epargne-moi ces conneries.

La voix froide, cinglante, n’est que murmurée et pourtant l’homme se tait, comme si elle avait crié. Talia traverse les rangées de l’entrepôt et s’arrête devant un des cartons. Elle tend la main. Un des poids lourds se hâte de lui donner un cutter. Elle ouvre le carton, laissant voir des jouets pour enfants. Elle se saisit d’une peluche représentant un ourson brun. Le cutter tranche la gorge de l’animal, révélant des sachets plastiques remplis de poudre blanche.

▬ Vous voyez, tout est…

Un regard de la femme et l’homme la ferme, enfin. Le cutter ouvre le sachet et elle trempe son doigt avant de l’amener à sa bouche. Un sourire amusé joue sur les lèvres de la jeune femme. Elle repose la peluche et se détourne du carton. Tomy semble se détendre. Mal lui en prend. Talia se rapproche de lui, lentement, un sourire d’une gentillesse désarmante sur le visage. Quand soudain, quand elle n’est plus qu’à deux pas de lui, elle tranche sauvagement la gorge de Tomy d’un coup de cutter. Aucune colère. Elle est froide et calme, comme toujours. Sa voix, parfaitement contrôlée retentit alors :

▬ Tu me déçois, Tomy. Couper la came pour en garder pour toi, afin de la revendre à tes fins personnelles, tsss…. Quel vilain garçon.

Talia se dirige vers un gros lourd qui tremble comme une feuille. En proie à la peur, il ferme les yeux, comme si la jeune femme allait disparaître par ce simple fait. Talia fait glisser son regard sur le corps de l’homme. Un mince filet apparaît sur son pantalon, au niveau de la cuisse droite. L’homme vient d’uriner sous lui.

▬ Ton nom ?

▬ St… Stan… Stanley, madame…

▬ Mes félicitations, Stanley, tu viens d’obtenir une promotion. Le poste d’intermédiaire vient de se libérer.

Lui déposant le cutter plein de sang dans la main, Talia fait demi-tour et sort de l’entrepôt. Voila une bonne chose de faite !

24 ANS

5/7

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