Localisation : Dans son labo secret de la zone industrielle
Sujet: Event1: Mission 3 - Dark Water Mar 21 Fév - 18:24
Le GCPD bloquait l’accès à la rue, un convoi de voiture franchit le barrage au pas. C’était une procession à la mémoire du directeur de l’université de médecine de Gotham. Une idée géniale que le maire Hamilton Hill avait eu à la dernière minute : le directeur était l’une des grandes personnalités de Gotham, manifestons notre respect au défunt. Le convoi se trainait, les spectateurs rigolaient en se demandant pourquoi on s’était fatigué à organiser cet hommage. La police de Gotham avait envoyé une garde d’honneur. Le capitaine d’une brigade se tenait sur une estrade avec les professeurs de l’université. L’un des professeurs était nerveux, il avait vu le cadavre du directeur juste au moment où il venait de mourir.
Un défilé d’escargots, les voitures avançaient pare-chocs contre pare-chocs. Jonathan Crane approcha de l’estrade. Le professeur en descendit.
" Dr Crane ! Je suis heureux de vous revoir, tout cela m’inquiète. Le directeur est officiellement mort d’une crise cardiaque, mais je sais que c’est faux, la police a mentit pour ne pas éveiller les soupçons pendant son enquête. J’étais là, j’ai vu, le directeur s’est convulsé de rire avant de s’écrouler raide mort. Il avait un sourire absolument affreux, démoniaque atroce et le coroner n’a pas su le faire partir, comme si ce sourire malsain était gravé à jamais sur son visage. "
" Ce que je me demande c’est pourquoi il a été assassiné, quel intérêt y’avait-il a tuer cet homme ? "
" Mais aucune raison ! Cet homme était bon, un père de famille sans histoires et sans ennemis ! "
Une Cadillac décapotable passa au ralenti, la banquette arrière était remplie de danseuses de revue. Elles adressèrent des sourires et agitèrent leurs mains en direction de quelques séduisants policiers avant de se reprendre. Oups ! On est censées avoir l’air triste pour les funérailles.
Crane fut soudainement bousculé, la foule enfla et le plaqua contre l’estrade, les badauds semblaient inquiets. Crane vit pourquoi. Un homme patibulaire au physique colossal se frayait un chemin dans la foule, il avait l’air particulièrement inquiétant. Il vint droit sur Crane tout sourire. Il portait des lunettes de soleil réfléchissantes qui dissimulaient totalement ses yeux. Crane pouvait voir son reflet dedans.
" Docteur Crane, je vous cherchais. J’ai une proposition d’emplois pour vous de la part de mon patron. Mr White. "
" Vous êtes sûr que c’est son vrai nom ? ça fait plutôt pseudonyme. "
L’individu s’alluma une cigarette et souffla la fumée dans le visage de Crane.
" On l’appelle aussi Mr J ou Joker. Lequel vous préférez ? "
" Peu importe, c’est à quel sujet ? "
L’individu l’entraina derrière l’estrade.
" Je vais être franc, mon employeur a tué le directeur de l’université car il a refusé de participer à l’un de ses projets et de lui apporter ses compétences en matière de… chimie. "
Le dernier mot fit vaciller Crane et réveilla en lui des visions grisantes de l’Epouvantail.
" Et je suppose qu’il a décidé de se tourner vers moi ? "
" Oui, le Joker a suivis vos déboires judiciaires qui vous ont conduit à votre renvoie de l’asile d’Arkham et le fait que vous ne pouvez plus pratiquer votre profession. Il a eu vent de vos… expériences au sein de l’asile. "
" Et quel est la nature de l’emploi ? "
" Mais appliquer vos travaux d’érudition à très grande échelle docteur, nous vous en fournirons tous les moyens. "
Il accula Crane contre un réverbère et le coinça sur place.
" Notre projet est particulièrement secret, un refus de votre part entrainera votre mort à l’image de ce brave directeur de l’université de médecine. "
Il se fit plus souriant et épousseta la veste de Crane. Ils observèrent un instant le vent faire voler les banderoles de l’estrade.
" Et que souhaite votre… c’est quoi son nom déjà ? Joker ? "
" Que vous développiez votre toxine plus avant et que vous la balanciez dans le circuit de distribution d’eau de la ville afin de la plonger dans la folie. "
" Trop risqué et sans aucun avantage financier valable. "
L’individu lui empoigna sa cravate et l’étrangla.
" Ne montez pas sur vos grands chevaux docteur, ce n’est pas comme si vous n’aviez pas vous-mêmes torturé et fait des expériences contre nature sur les patients de l’asile d’Arkham sans y prendre un certain plaisir. Nous savons tous. Le Joker dispose de plusieurs anciens détenus de l’asile dans ses rangs. "
Il relâcha Crane qui se mit à tapoter sa montre.
" Trouvez-moi des raisons de le faire et essayez de me convaincre en moins d’une minute. "
" Malgré les apparences vous aimez ce que vous avez infligé à vos victimes pour pratiquer vos expériences dans l’asile, si c’était à refaire, vous n’hésiterez pas. Le Joker vous en offre la possibilité. Vous allez pouvoir enfin faire aboutir vos travaux et prouver à la ville qu’ils ont eu tort de vous mettre en disgrâce. Je m’appelle Farlan Relya et j’ai voulu travailler pour diverses figures du crime qui m’ont rejeté, alors que le Joker m’a accepté tout de suite et il n’y a jamais rien eut de plus grisant que de travailler pour lui quand on aime le sang. Vous ne le regretterez pas."
" Mais enfin qui est ce Joker ? "
Quelques jours plus tard, juste après la plongée dans le chaos de Gotham
La voiture délabrée des sbires du Joker s’avançait dans les rues pillées par les émeutes de la faim. La voiture se trainait et évitait les épaves de véhicules en flammes. Un panneau publicitaire avait été tagué avec des slogans du Joker. La voiture des clowns était sur le point de rendre l’âme. Les amortisseurs grinçaient et les roues patinaient. Crane dans son costume fade et lugubre était assis entre deux clowns. Farlan Relya l’homme qui l’avait recruté, conduisait. Il avait mis un masque de clown comme les autres. Le clown à sa droite agita une sacoche en toile de sac, il en sortit ses cadeaux pour les autres, des poupées vaudou macabres avec sourire rouge et cheveux verts. Le clown à sa gauche appela la sienne « Batman », le clown à sa droite appela la sienne « Harvey Dent », le clown sur le fauteuil passager avant appela la sienne « Hamilton Hill », Farlan Relya appela la sienne « Carmine Falcone », Crane balança la sienne par la fenêtre de la voiture. Farlan dit :
" Je me demande si on a recruté le bon chimiste pour cette opération ? Vous n’avez pas le sens de l’humour docteur, faîtes donc comme le patron. "
Des sans-abris en loques complétement hagard bloquèrent la rue. Relya actionna son avertisseur, les sans-abris s’en foutaient. Farlan baissa la vitre et pointa un pistolet-mitrailleur, il tira en l’air et vida un chargeur entier. Le boucan était assourdissant, les douilles retombèrent. Les sans-abris baissèrent la tête et décampèrent. La voiture continua sa route, direction la station d’épuration des eaux de la ville.
C’était un bâtiment industriel impressionnant. L’endroit était squatté par des clowns du Joker. Crane suivit Farlan en avançant entre des épaves humaines qu’ils avaient ramené ici pour faire les expériences de ses produits toxiques avant de les balancer dans les conduits d’eau de la ville. Il y avait des matelas sur le sol, des bacs d’urines, des drogués en quantités, des SDF en orbite. Ils traversèrent des salles en enjambant les épaves. Crane se boucha le nez, les odeurs montaient et se mélangeaient : sueur, fumée et relent de nourriture pourrie. Farlan s’allongea sur son matelas : oreiller en satin, drap de soie et plumes autours.
" Pas mal ! Idéal pour passer quelques jours de divertissement ! "
Crane ignora Farlan et toussa. Il éternua, écrasa un étron accidentellement et ficha un coup de pied dans un bac à urine. Relya se releva théâtralement en ajustant son masque de clown et lui montra son labo à côté :
Crane en fut émerveillé, l’environnement qu’il adorait par-dessus tout, celui du savant fou, du chimiste complétement tordus.
Des réchauds, des cuves, des barils métalliques, des vases à becs, des bouilloires, des casseroles, des étagères, des pots sur lesquels on avait scotché des étiquettes.
" Je me suis procuré tout ce que vous avez demandé docteur. "
Des filtres, des sacs de chaux, des pompes aspirantes et des tubes à essais. Le labo sentait mauvais, les agents caustiques se déposaient, de la poussière de chaux en pagaille. Crane éternua, il n’écoutait plus Farlan qui lui parlait, il scrutait les étagères et déchiffrait les étiquettes : chloroforme, ammoniaque, sels de sulfate, acide chlorhydrique, anhydride acétique. Il ouvrit les bocaux, huma les mixtures et palpa les poudres. Farlan sourit :
" Vos cobayes sont à côtés, vous les avez vu. "
Crane lui répondit en haletant, comme prit d’une joie malsaine :
" Je vais leur faire des injections à base de caféine ! Ça dilatera leurs vaisseaux sanguins, ce qui me garantira des résultats plus précis ! "
" Vous avez besoin de quelque chose ? "
" Oui, il me manque un type de cobaye, il me faut des enfants ! Leurs cauchemars sont tellement plus faciles à interpréter, je vais rendre mes hallucinogènes encore plus effrayants ! "
Lucy Godhammer/Little Red
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Localisation : Au couvent, ou dans les égouts de Gotham…
Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Mar 21 Fév - 20:39
« Dead to the world !, and Cthulhu's come : Let Earth abhor this thing. Let every mind prepare for doom, As anguish and woe he'll bring… - Mademoiselle Lucy, cessez ce raffut ! - Up from the sea, R'lyeh did rise : The cultists awestruck dumb. With ancient rites so wretched and perverse, Cthulhu's time has come ! - Assez !, hurla la vieille nonne en frappant sur son bureau. »
La petite blonde pouffa de rire et ne se limita pas à cela : effectivement, elle garda coincé dans son regard celle qui se cachait derrière des petites lunettes rondes. La fixer de cette façon la rendait folle, d'autant plus qu'elle radotait la même chose. Après tout, c'était, semble t-il, un manque de respect. Ce qu'on a cessé de lui enseigner depuis son arrivée ici, pour ne pas dire incarcération. Sevag lui manquait et elle faisait tout pour pouvoir passer du temps à l'extérieur, dans les jardins. Ce jour-là entre autre, la pluie battait Gotham de ses flèches humides. La meilleure punition restait de la laisser dehors sans dîner. Soyons honnêtes : c'était ce qu'elle attendait.
« Vous me faites honte, mademoiselle. Ces chants d'hérétiques n'ont rien à faire entre ces murs. Vous serez privée de dîner ce soir. Dehors ! Que je ne vous revois plus dans nos locaux tant que vous n'aurez pas confessé vos péchés ! »
Lucy se laissa glisser jusqu'au bout de sa chaise et tendit les jambes, puis se laissa tomber les pieds les premiers par terre pour se mettre debout. Tête haute, l'air fière, elle jeta un dernier regard à la bonne sœur avant de se diriger vers la porte, qui s'ouvrit miraculeusement…enfin, grâce à la main moite et fripée de la sous-directrice, qui l'attendait de pied ferme. Il n'y avait pas à lui demander quoi que ce soit cette fois, la petite Godhammer avait gagné un exil d'une soirée dans les jardins, sous une pluie torrentielle. La nonne la regarda avec de grands yeux.
« Vous n'êtes pas sensée…regardez ce qui tombe dehors, vous allez attraper la mort. - Pff. J'm'en fiche. »
Alors que la porte se refermait, la directrice avait les coudes sur le bureau et les mains liées. « Mon Dieu, pardonnez cet enfant… », pleura t-elle sur sa paperasse. De son côté, l'enfant fut emmenée vers le cloître puis vers les jardins, manteau rouge sur le dos. Elle fila à toute vitesse, comme si elle essayait d'éviter les gouttes d'eau. Ce qui était totalement faux puisqu'elle tourna sur elle-même, visage incliné vers le ciel, en tentant de réceptionner avec sa bouche les lâches du Ciel. Avec toute cette pluie, l'odeur de Sevag n'était que trop difficile à sentir. Sa tête retomba correctement et elle chercha du regard la grille où elle avait l'habitude de voir son ami, son père, sa moitié. La gamine trottina jusqu'à cette fameuse grille et s'assit par terre sans faire attention une seule seconde à la gadoue. Les jambes allongées devant elle, Lucy prit la grille de façon à ce que chacun de ses doigts rentrent dans les trous qui la constituait. Le regard inquiet, elle colla son visage dessus et chercha du regard le gigantesque loup qui manquait manifestement au rendez-vous.
« Sevag ? », murmura t-elle pour elle-même, puisque cet appel n'aurait sans doute pas d'impact sur le destin.
Ses perles émeraude furent de plus en plus humides. Son cœur se serrait. Lui et Lucy étaient deux part complémentaires, deux fragments d'une entité fondamentale. Ils étaient interdépendants, dans le bon sens du terme. Néanmoins, elle ne supportait pas de le voir être retardé de la sorte. Surtout que cela n'était jamais arrivé depuis le début de son séjour ici, où il avait dû échapper aux pompiers de Gotham qui l'avaient remarqué. Elle déglutit bruyamment et se mit à pleurnicher, tout en répétant incessamment le nom de son ami : « Sevag… »
Quelques minutes plus tard.
« Lucy ! LUCY !, hurla une femme. Sans doute l'une des nonnes qui empestent le couvent. - Quoi, répondit nonchalamment la gosse. - Venez-vite ! »
Ce qui motiva la gamine à se lever et à venir, ce fut la façon dont elle l'appela. Par son prénom, entre autre. Le genre de choses qui n'est jamais arrivé jusqu'à aujourd'hui. Il devait sans doute il y avoir vraiment un problème. D'autant qu'elle était désormais de mauvaise humeur, la petite Godhammer ne broncha pas. Elle marcha d'un pas lourd jusqu'à l'une des portes, le manteau et la jupe maculés de boue fraîche. Après avoir volontairement traîné, on la poussa à l'intérieur du bâtiment violemment. Sa réaction fut vive.
« Pourquoi tu m'pousses comme ça, grognasse ! - Il faut évacuer le bâtiment, rejoignez les autres Lucy, vous êtes en danger… - Ouais, bien sûr, rétorqua t-elle, insolente. »
La petite blonde rejoignit les autres après avoir craché sur le carrelage de l'entrée. On ne lui avait même pas fait remarquer qu'elle était dégueulasse. Enfin, qu'elle était « négligée » comme ils disaient. Le genre de mot qu'on utilise qu'une seule fois par an dans un ménage normal. Elle se fondit dans la masse des autres orphelins et finit par se glisser comme un fauve par la porte principale entrouverte. Dès qu'elle sentit l'air pollué de Gotham, elle traça droit devant en courant à toutes jambes. Son flair la guida jusqu'aux bas-fonds, là où se trouvait Sevag. Elle souleva sans problèmes l'une des bouches d'égouts et la reboucha après avoir commencé à descendre l'échelle incrustée dans le béton. Une fois les pieds à terre, elle rugit tout en courant le long de ce serpent de déchets. À ce rythme, elle se dirigeait vers la zone industrielle, qui nécessitait des évacuations fréquentes en terme de déchets liquides. Alors qu'elle prit à gauche dans l'une des intersections de ces souterrains qu'elle connaissait comme sa poche, la silhouette d'un loup gigantesque lui apparut.
« Sevag ! », se réjouit-elle, avant de fondre dans ses bras comme si elle avait retrouvé son ours en peluche préféré.
L'animal lui lécha le visage en guise de réponse et lui donna un petit coup de museau sur le ventre. Quelques grognements, des râles divers ; les deux êtres étaient simplement en train de dialoguer. Elle quitta son manteau pour sa cape rouge qu'elle avait stocké dans un renfoncement du mur, caché par un gros caillou. L'enfant chevaucha l'animal en s'accrochant à sa peau recouverte d'un épais pelage noir. Le loup continua à grogner, claquant parfois de la mâchoire.
« Des clowns ? Mais c'est drôle les clowns ! On y va, hein, dis, tu veux bien ? »
Il lui répliqua vivement. Un sourire illumina son visage pâlichon. Le monstre quadrupède quant à lui s'élança jusqu'à ce qu'ils atteignent la bouche d'égout désirée. Une fois dessous, elle descendit de l'animal et grimpa à l'échelle pour soulever la bouche d'égout en question. Lucy balaya du regard le paysage industriel qui s'offrait à elle. Bizarrement, ils n'étaient pas à l'extérieur, il y avait des tentures au dessus de leur tête, comme prolongement à une entrée d'usine. Il y avait des vieux qui pissaient par terre, d'autres qui avaient des yeux retournés, ou même des femmes qui se grattaient je ne sais quoi. La petite fille sortit de là, même pas remarquée par la foule autour, qui semblait stagner entre le stade d'humain et de légume. Le gros loup parvint à monter en adoptant une forme homo-lupine, qu'il conserva une fois à l'extérieur. Il mesurait plus de deux mètres de haut. La gamine ne prit pas la peine de refermer le tout et prit la main du géant poilu. Ils commencèrent à déambuler tranquillement entre tous ces humains. Enfin, ce qu'on appelait des humains. À un moment donné, elle s'arrêta devant l'un deux et le pointa du doigt en rigolant.
« Regarde, on dirait un résidu de poulpe ménopausé ! Hihi. »
Le principal concerné cracha par terre en faisant des bruits bizarres.
« Hé, mais t'es un gros dégueulasse, toi !, avoua t-elle le plus franchement du monde. - T'es qui, d'abord ?, fit une voix derrière eux. - Ta mère ! »
Silence. L'interlocuteur soupira, visiblement agacé. Heureusement que c'était une gosse et qu'elle était…bien accompagnée, dirons-nous. Sinon, elle serait partie dans le mur. D'ailleurs, elle se rendit compte qu'il avait un masque de clown, comme Sevag avait pu le raconter tout à l'heure.
« Tu vas nous suivre petite, on doit te référencer… - Bah, t'es pas sexy comme clown. - Qu'est-ce qui te fait dire ça, mouflette ? - Hihi. »
Au fil de leur conversation douteuse, ils marchèrent jusqu'à atteindre un endroit digne des épisodes les plus fameux de Star Trek. Elle ne lâcha pas Sevag et changea radicalement d'attitude, prenant un air innocent et puéril.
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Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Dim 18 Mar - 15:35
La toxine de la peur. L’éternel sujet de recherche de Crane depuis qu’il avait été étudiant en médecine il y a longtemps. Il était en train de mélanger ses substances ignobles avec de l’ammoniaque et utilisait 3 plaques chauffantes. Il nettoya ensuite les vases à bec pendant que son mélange était en train de filtrer. Il venait d’obtenir la fournée-test n°8. Les 7 premières tentatives d’accroître la puissance d’impact de son gaz hallucinogène sur l’esprit humain avait raté. Il avait foiré le processus. Il avait appris. Il avait ajouté des étapes intermédiaires dans son travail de savant fou. Il fit bouillir de l’eau. Il la laissa refroidir, il mesura la température, impeccable. Il ajouta de l’anhydride acétique dans son récipient et le filtra dans 3 cristallisoirs, il les mit à chauffer et obtint la bonne température. Il obtint la consistance voulue et l’odeur désiré, celle du vinaigre. S’il fallait mettre un parfum à son gaz qui déchainait les pires peur, c’était bien celui-là. Il renifla son mélange encore imparfait, les vapeurs lui piquèrent les narines et lui infligèrent de brèves visions angoissantes. Il entrevit du sang sur les murs et des cadavres dévorés par les insectes au sol. Le grand défi de Crane au service du Joker : réussir à liquéfier son gaz de panique pour le déverser dans les conduites d’eau de la ville.
Crane fut pris d’une inquiétante quinte de toux et ses yeux étaient rouges. Il vivait au labo depuis des jours, travaillait 10 heures d’affilés, respirait les agents caustiques. Il développait des allergies. Les clowns du Joker dormaient dans les pièces les plus éloignés du labo, ils craignaient les expériences chimiques du Dr Crane. L’ex-psychiatre dormait toute la journée. Il travaillait toute la nuit. Les bruits de la journée chez les épaves toxico lui tapaient sur les nerfs. Il n’aimait pas ses cobayes, aucun intérêt à les faire souffrir et hurler de terreur. Pas comme les autres patients de l’asile d’Arkham. Il dormait pour ne rien entendre.
Crane examina la fournée n°9. Voilà, odeur idéal, couleur idéal, masse idéal. Un bon saupoudrage de diacétylmorphine et ça serait bon. Crane travaillait toujours seul. Les clowns du Joker n’osaient pas entrer dans le labo. Même sans sa tenue d’Epouvantail, il leur faisait peur. Parmi les épaves, il y en avait deux ou trois qui restaient lucides, il s’envoyait à la figure leurs opinions respectives dans de longues discussions : Dent contre Falcone, Batman contre Joker. Qui est le plus fort ? Crane examina l’unique pendule de son laboratoire. Puis il reporta son attention sur les cristallisoirs. Il dosa le carbonate de sodium, il dosa le chloroforme, il remplit trois tubes à essai. Crane sortit du labo et s’approcha des épaves humaines sur leurs matelas. Il donna des coups de pieds dans les seaux à urine. Les camés se recroquevillèrent. Il observa leurs yeux et leurs bras. Il vit les traces de ses piqûres. Sur leurs bras et sur leurs jambes. Des traces de test. Crane dispersa des rats qui trainaient. Il s’approcha d’un cadavre que les rats avaient investis, ils rongeaient son visage et lapaient le sang par terre. Crane s’avança et examina le matelas de luxe du chef des clowns qui l’avait recruté, Farlan Relya. Il ronflait sous son masque dans ses draps en soie.
Ça marchait ! Les résultats étaient là, tout se mettait en place, il y était arrivé, bientôt il répandrait ses substances hallucinogènes dans les conduites d’eau de la ville. Il fit cuire toutes ses mixtures toute la journée. Il filtra, il manipula les carbonates, il purifia, il affina, il mélangea. Il fit de nouvelles piqûres sur les cobayes, ils vomirent et partirent en orbite. Il remonta au labo et rajouta de l’éther et de l’acide chlorhydrique. Il travailla toute la nuit. Il attendit. Il prépara une dizaine de seringues, prépara une dizaines de bonnes doses. Il s’écroula de sommeil et dormit 9 heures d’affilées.
Les clowns menés par Farlan lui amenèrent 8 enfants cobayes comme promis. Crane remarqua la gamine en chaperon rouge :
" Qu’est-ce que c’est que ça ? "
" Elle était avec un loup, on a eu peur, on a blessé la bête en lui tirant dessus, il s’est barré, on a pris la gosse. "
" Un loup ? "
" Oui et il n’arrête pas de revenir, je crois qu’il la veut, mais on n’arrête pas de tirer dessus pour le maintenir à distance. "
Les enfants se mirent à jacasser : bouhouhou on veut maman ! On veut papa !
Crane s’approcha d’eux tout sourire avec son plateau de seringues, la moitié des enfants pris peur et ils détalèrent en courant et en hurlant les bras en avant et les larmes aux yeux. Les clowns coururent après les enfants et ramenèrent les fuyards. Les gosses gesticulaient de terreur, difficile de leur mettre un garrot, de faire saillir leur veine et d’injecter les doses. Les mioches se raidirent et tremblèrent. Crane observa leurs yeux. Leurs pupilles se contractèrent et se réduisirent à des trous d’épingles. Ils vomirent violemment et aspergèrent le labo. Ils se ramollirent et se zombifièrent. Ils tombèrent à plat sur le plancher. Sauf deux d’entre eux qui titubèrent et se cognèrent l’un à l’autre. On emmena les gosses sauf une. La petite blonde en rouge que Crane n’avait pas piqué, il la gardait pour la fin. Il n’y avait plus personnes dans le labo, tout le monde était partis, il restait juste la gamine et le brave docteur. Crane la fit assoir et prit un fauteuil, ils étaient attablé sur le plan de travail entre les becs bunsens et les tubes fumants.
" Alors mon enfant, comment tu t’appelles ? Tu veux un bonbon ? "
Crane souriait à pleines dents, trop affable. Il avait une belle tête de carnassier.
" Tu aimes te déguiser pas vrai ? Moi aussi ! Regarde. "
Il fouilla sous le comptoir et sortit son masque d’Epouvantail qu’il posa sur sa tête.
" Est-ce que tu as peur ma petite ? Tu sais, j’aime faire peur. Halloween est ma fête préférée. Je suis aussi psychiatre, tu sais ce que c’est ? Ce sont les médecins de la tête. Est-ce que ton papa et ta maman en ont vu ? Ils t’ont emmené voir un psy parce qu’ils se disputaient entre eux et qu’ils disaient que c’était de ta faute ? "
L’Epouvantail gloussa et posa un bonbon à la fraise encore dans son emballage sur la table, juste entre elle et lui.
Lucy Godhammer/Little Red
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Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Dim 18 Mar - 23:24
S'ils avaient commencés à marcher tranquillement jusqu'au lieu dit, la marche amicale se stoppa brutalement. Des cris, des tirs, la petite blonde n'y comprit pas grand-chose. Toujours est-il que sa main lâcha celle du gigantesque loup qui s'était dressé sur ses deux pattes à l'image d'un lycanthrope. Ils échangèrent un regard bref, furtif, sans qu'ils n'aient à dire quoi que ce soit. L'animal prit la poudre d'escampette et s'éloigna un maximum de l'endroit. En théorie. Car il est vrai que le plan ne pouvait en aucun cas être plus fort que le lien qui unissait la bête à la gamine. Le clown qui n'avait l'air de rien lui prit le bras et tenta de l'attirer vers l'avant. Elle se révulsa d'un coup de bras en arrière, braillant son mécontentement.
« Me touches pas toi ! »
L'homme qui la tenait ne lâcha qu'au moment où il fut entraîné de tout son poids vers l'arrière. En fin de compte, ce n'était pas elle qu'il avait fait avancer mais lui qui avait prit un retard conséquent (et médiocre, en plus de ça). Il s'écrasa sur ce sol maculé d'urine et de substances toxiques, manquant de perdre son masque. Sa prise sur le bras de la gamine n'avait plus lieu d'être. Alors, opportuniste qu'elle est, elle envoya son pied dans son entrejambe, botte la première. L'homme se statufia, un rictus de douleur sur le visage. Mains en coquilles sur son membre, le temps semblait s'être arrêté pour lui. La gamine trottina jusqu'à la porte, le cœur serré quoique satisfaite. Il est vrai que ce n'était pas facile d'être comme ça « loin » de Sevag. Les tirs fusaient, résonnant même plusieurs fois d'affilées. Elle se retourna brièvement et continua son chemin, engloutie petit à petit par les ténèbres du local.
Une armoire à glace, elle aussi masquée, se présenta à la porte. À vrai dire, son masque ne dissimulait que la moitié de son visage étant donné la largeur du crâne. Il s'accroupit pour pouvoir se mettre à la hauteur de la gamine. Le plus grotesque fut sans doute le ton qu'il employa pour s'adresser à elle, convaincu de bien faire.
« Bah alors tu t'es perdue, princesse ? - Oui, fit-elle en accompagnant ses dires avec des yeux de cocker. - C'est quoi ton nom ?, osa t-il tenter… - Lucy, rétorqua t-elle innocemment. »
Le géant, plutôt aimable avec les enfants - elle en était d'ailleurs quelque peu surprise - la guida jusqu'à une autre salle. Elle rejoignit un groupe d'enfants, entassés dans un coin, attendant visiblement la fin des haricots. On la plaça avec eux. Sans daigner retirer son capuchon, elle enroula une mèche de ses longs cheveux blonds autour de son index, et ce plusieurs fois. On les menèrent jusqu'au dit laboratoire - elle l'avait entendu de la bouche d'un certain Farlan, un de ces clowns grotesques qui pullulaient dans ce coin de Gotham. On parla d'elle, mais elle fit mine de ne rien entendre, car encerclée par sept autres gosses qui jacassaient incessamment.
L'un d'entre eux s'adressa à elle.
« Dis, renifla t-il, elle est où ta maman à toi ? », fit une voix de garçon.
*Pff, les garçons, ça sent mauvais…*, songea t-elle, plantant un regard assassin dans le mouflet qui faisait une taille de plus que lui.
« T'ferais mieux de chercher la tienne, lâcha t-elle, cinglante. »
Non, elle n'appréciait pas qu'on parle de ses "parents". Parce que pour elle, elle était née de tout sauf d'humains. Ce qui, en soi, n'était pas tellement faux. Y faire référence, c'était une manière de lui dire qu'elle avait été une erreur. Ce qu'elle ne supporterait ô grand jamais d'entendre, quant bien même on le lui aurait soufflé. Elle n'était pas une erreur, parce qu'elle était une créature de Dieu, pas celle qui a péché, mais une autre création qui a tout de plus honorable. Maître loup était bien placé pour le savoir. En parlant de lui, un clown dont les cheveux étaient raidis par la sueur entra en catastrophe dans la pièce, alors que la nuée de gosses était partie se faire piquer par des abeilles bio-industrielles.
« Docteur, le loup a disparu, il était dans les locaux, on ne comprend pas ce qui a pu se passer… »
Little Red jeta un coup d'œil à l'homme qui venait d'entrer. Ils en déduiront rapidement qu'il n'y a plus lieu de s'inquiéter. Disparu, s'il avait réellement voulu les attaquer, il l'aurait fait depuis longtemps. Car ce ne sont pas de simples balles calibre 12mm qui allait arrêter un monstre pareil, croyez-moi. Les personnes s'en allèrent progressivement, emportant les corps des enfants pour pouvoir les stocker au même endroit que les autres, sans doute en train d'être rongés par des rats carnivores. Lucy fut la seule à rester là, debout, en face de cette porte en métal d'où on pouvait voir de nombreuses traces de rouille. Un homme à lunettes, le même que tout à l'heure, la fit entrer. Lui aussi lui parlait comme une trois fois rien. Ceci la fit sourire intérieurement; la seule expression extérieure qu'elle arborait présentement étant d'un candide parfait.
Trop petite pour pouvoir s'asseoir sur ces chaises hautes caractéristiques des salles de laboratoire, c'est lui qui la fit s'asseoir, acceptant de se faire soulever du sol par le « docteur ».
« Alors mon enfant, comment tu t'appelles ? Tu veux un bonbon ? - J'm'appelle Lucy, commença t-elle, le fixant de dessous son capuchon, et toi ? »
Alors il lui fit une remarque sur son déguisement. Enfin, déguisement étant un bien grand mot pour désigner ce capuchon rouge et cet accoutrement digne des plus anciens contes pour enfants. Cette question relevait d'ailleurs d'une certaine stratégie, mais sans doute que Crane était encore ignorant des desseins de la jeune fille. Comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Comment pouvait-on soupçonner un être aussi pur ? C'était tout bonnement impossible que de concevoir une chose pareille ! L'adulte dégotta dans l'un de ses tiroirs un masque, qu'il se permit de poser sur sa tête. La première phrase qu'il prononça après s'être armé de ce déguisement fut de trop…
« Est-ce que tu as peur ma petite ? Tu sais, j'aime faire peur. »
Lucy ne put se retenir et pouffa de rire. Un rire cristallin, éclatant, qui ne s'était pas retenu de résonner dans la pièce qui était visiblement très mal isolée. Des dents blanches et alignées à la perfection s'étaient présentées au visage maladif du grand brun, et, pour les observateurs, on pouvait remarquer des canines étrangement développées. La gosse balança ses pieds d'avant en arrière, écoutant le speech du médecin.
« Halloween est ma fête préférée. Je suis aussi psychiatre, tu sais ce que c'est ? Ce sont les médecins de la tête. - C'est toi qui devrait en avoir besoin, tronche de paille, se moqua t-elle ouvertement. - Est-ce que ton papa et ta maman en ont vu ? Ils t'ont emmené voir un puy parce qu'ils se disputaient entre eux et qu'ils disaient que c'était de ta faute ? »
Elle ne répondit pas à cela et fixa le bonbon qu'il venait de placer entre eux deux. Instinctivement, elle tira son bras vers celui-ci, et commença à le déballer.
« Ça sent mauvais ici, fit-elle remarquer. Compréhensible vu l'efficacité de son odorat. »
Lucy prit entre son index et son pouce le petit cube rosâtre, signe qu'il était parfumé à un fruit rouge quelconque. N'étant pas très confiseries, mais plutôt carnassière, elle se hissa sur le rebord du plan de travail et laissa tomber le bonbon dans l'un des tubes fumants. Ploc. La fumée se fit plus abondante. Il fallait vraiment être idiot pour ne pas remarquer que la confiserie était pleine de toxines une fois plongée là-dedans. Elle se laissa glisser sur les fesses pour tomber bottes les premières sur le carrelage dont la blancheur laissait à désirer. Little Red passa entre les différents récipients qui étaient disposés non pas sur le plan de travail mais directement sur le sol, dont une cuve de taille conséquente, qui attira son attention.
« C'est quoi ça ? »
ex-Epouvantail
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Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Mar 20 Mar - 19:38
L’Epouvantail exultait ! Enfin un défi à sa hauteur, une petite fille qui n’avait absolument pas peur de lui. C’était rare, voire impossible, si les adultes étaient pleins d’appréhension en sa présence, c’était encore pire pour les enfants. Il se décida d’abord à faire peur à l’enfant et ensuite seulement à utiliser son gaz hallucinogène pour l’achever. Cette garce allait comprendre qu’on ne riait pas impunément au nez du maître de la peur et qu’on ne le désignait pas par des surnoms grotesques. La gosse se mit à parcourir son labo tout en désignant une cuve et en l’interrogeant sur son contenu.
" Ça ? C’est du crésyl, je m’en sers pour nettoyer l’évier mais aussi mes aiguilles de toutes traces de sang. "
" S’il en reste de votre truc docteur, je suis partant. "
L’Epouvantail se retourna et vit Farlan Brown, il venait de retirer son masque de clown et souriait à pleines dents.
" Quel genre d’observations pouvez-vous faire sur des enfants aussi chétifs ? Ils ne valent pas le coup comme cobaye, ce qu’il vous faut docteur, c’est un type solide, comme moi ! Pour pouvoir évaluer la qualité de votre camelote. J’ai testé la novocaïne et quantité de drogues, je suis toujours en quête des meilleurs trips. "
L’Epouvantail observa le fond des cristallisoirs. Il collecta le reste du produit, le filtra, le siphonna, le fit chauffer. Farlan ironisa :
" Vous ne m’aimez pas Crane ? Je me trompe ? Vous m’en voulez toujours pour la façon brusque avec laquelle je vous ai recruté pour le Joker ? "
L’Epouvantail rafla un garrot et remplit une seringue. Farlan lança un crayon de coloriage en direction de la petite blonde et continua :
" Il y a une rumeur qui court comme quoi c’est vous qui avez créé ce grand chambard à l’usine Axis Chemicals, mais j’y crois pas, pour moi docteur, vous êtes du genre gagne petit. "
L’Epouvantail lui serra les bras, fit saillir ses veines, il en choisit une grosse bleue, sa respiration haletait sous son masque.
" Dîtes moi docteur ? Vous êtes sourd ou muet ? "
L’Epouvantail serra le garrot et le piqua. Farlan se raidit, trembla, gerba comme une lance à incendie, arrosa le plancher, il arrosa les chaussures de l’Epouvantail, il sourit, tituba et dansa devant le mini chaperon rouge. Il dansa le Be-Bop, il dansa le twist, il fit une embardée, se raccrocha aux étagères en renversant quantité de flacons et sortit en trébuchant. L’Epouvantail se frappa le front avec un air catastrophé : oh non, ça ne marche pas.
Il revint vers Lucy, il s’assit en tailleur face à elle et la regarda à travers son masque horrible.
" Tu es une petite fille très courageuse. J’aimerais que nous parlions un peu. Où sont ton papa et ta maman ? Qui sont-ils ? Que font-ils ? Pourquoi es-tu toute seule ? "
Il s’amusa à jouer avec ses doigts seringues pour essayer d’effrayer la fillette.
" Tu as bien peur de quelque chose mon enfant ? Tu sais de quoi les enfants ont peur en général ? De la cave de leur maison. Là où il fait toujours noir. Dès qu’ils arrivent devant la porte de la cave, les enfants reculent d’un pas, le cœur cognant dans la poitrine. Ils ont peur, ils imaginent que dès qu’ils feront un pas dans l’escalier qui descend vers le noir, une main putréfiée va venir ramper sur les marches pour saisir leur cheville. Et lorsqu’ils descendent malgré tous les marches, les enfants sentent que la porte va se refermer toute seule et obstruer la lumière et alors là ça sera la fin de toute chose pour eux. Ils sentiront alors dans le noir la pire chose jamais vu, pire qu’Attila, pire que les abominations de 100 films d’horreur. Le grondement grave de la chose va retentir dans leurs oreilles avant qu’elle ne se jette sur eux pour déchirer leurs entrailles. L'odeur de la cave est toujours pire que dans les autres endroits. Et quand l’enfant s’enfuit de la cave, il croit que la chose va presque le laisser sortir, mais elle l’attrape par sa chemise au dernier moment et le fait tomber dans la mort. N’as-tu jamais eut peur de la cave petite ? Car vois-tu ce labo c’est la cave de ta maison, celle où tu n’as jamais osé rentrer et le monstre qui se tapie dans l’ombre c’est moi. "
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Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Sam 7 Avr - 22:28
« Ça ? C'est du crésyl, je m'en sers pour nettoyer l'évier mais aussi mes aiguilles de toutes traces de sang. - Mouais… - S'il en reste de votre truc docteur, je suis partant. »
La gamine sourit intérieurement de la bêtise dont pouvait faire preuve cet abruti clownesque. Elle pivota gracieusement, faisant claquer ses petites bottes noires contre le sol. Elle décrivit un arc de cercle en contournant le plan de travail du psychiatre, faisant de grandes enjambées à chaque fois. L'enfant laissait agir Crane qui, elle le savait éperdument, allait laisser ses pulsions prendre le dessus, ou, qui sait, cette folie que le regard de Lucy connaissait tout autant. Sa folie à elle relevait d'une bestialité monstrueuse tandis que lui n'était qu'un humain névrosé jusqu'à l'os. La voix du docteur n'avait pas retentit depuis quelques longues secondes et ceci lui mit la puce à l'oreille. L'index de l'enfant glissa contre les tubes fumants et autres récipients, un sourire malsain accroché aux lèvres. Elle commença à chantonner tandis que le faux-clown s'écrasa au sol comme une masse après avoir emporté dans sa chute quelques traces de ce mobilier grotesque.
Mais alors, le psychiatre, qui se disait médecin de la tête, s'affaissa au sol en face d'elle et joignit son regard au sien. Lucy s'arrêta de marcher nette, et le fixa, ses grands yeux verts n'offrant qu'une indifférence non dissimulée. Et, qui sait, peut-être était-elle en train de cacher merveilleusement bien ces envies dévastatrices.
« Tu es une petite fille très courageuse. J'aimerais que nous parlions un peu. - Nous, ouais, y a intérêt, parce que tu n'arrêtes pas de monopoliser la parole depuis tout à l'heure… - Où sont ton papa et ta maman ? Qui sont-ils ? Que font-ils ? Pourquoi es-tu toute seule ? - Tu vois le cimetière de Gotham ? Elle attendit sa réponse. Bah c'est pas là. La gamine pouffa de rire. »
Dans un de ses sourires, elle dévoila une rangée de dents saillantes. Des dents anormalement blanches, et dont les canines étaient aussi affûtées que des lames de rasoir. Alors le doc' se laissa aller dans une tirade qui semblait réciter comme une poésie macabre. Elle l'écoutait d'une oreille faussement intéressée, accentuant le rictus qui se dessinait sur ses lèvres roses. Son esprit se figea sur l'une de ses phrases.
« N'as-tu jamais eut peur de la cave petite ? - Je suis née dans une cave, lui avoua t-elle volontairement, et la cave, c'est ma maison. - Car vois-tu ce labo c'est la cave de ta maison, celle où tu n'as jamais osé rentrer et le monstre qui se tapie dans l'ombre c'est moi. - J'ai hâte de voir ça, tronche de paille, le défia t-elle. Elle approcha son visage du masque et passa sa langue sur sa rangée de dents supérieures. Si toi aussi t'es un monstre, alors allons-y. »
La petite blonde lui arracha son masque du visage et le balança loin derrière elle. Son second geste fut de grogner férocement, lèvre supérieure retroussée sur ses dents longues et tranchantes. Un engouement étrange parcourait néanmoins ses mouvements alors que son visage était tordu par une bestialité sans nom.
« Jouons ! »
ex-Epouvantail
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Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Jeu 12 Avr - 13:26
L’Epouvantail aimait les défis à la hauteur, mais cette gamine allait trop loin, non seulement c’était l’une des premières personnes qu’il rencontrait à ne pas du tout être effrayé par son apparence, mais en plus rien de ce qu’il disait ne réveillait ses angoisses. Pire, elle le narguait, elle s’empara de son masque et l’envoya valser à l’autre bout de la pièce. Crane se leva aussitôt et approcha ses mains avec rage pour l’empoigner mais une voix l’en empêcha :
" Docteur, cesser donc vos facéties et passons à la suite du plan, il faut empoisonner les conduites d’eau de la ville. "
C’était Farlan Brown le clown en chef qui était revenus dans la pièce, son trip précédent ne semblait pas avoir eu plus d’effet sur lui. Il était toujours sous l’emprise de la substance de Crane mais semblait visiblement plus robuste que la plupart des gens d’un point de vue psychique et restait lucide.
" J’en reveux encore, je veux dépasser les limites, je veux planer, recommençons ! "
Crane le fixa du regard avec une haine non dissimulé, il ne supportait plus le déplaisant personnage.
" Vous savez ce que j’aime chez vous docteur ? C’est ce côté apeuré envers moi. Vous n’arrêtez pas de l’ouvrir avec les autres clowns dès qu’il s’agit de parler de la peur, mais face à moi vous la bouclez. "
Farlan se fit saillir les veines, Jonathan Crane sourit et s’approcha de son plan de travail. Il oublia brièvement l’ignoble gamine qui osait lui résister. Il prépara l’eau, il prépara une seringue, il prépara une dose de sa substance, il la fit chauffer, il la siphonna dans la seringue. Farlan se mit à rire. Crane de dos lui bouchait la vue, à lui et à la petite fringuée en rouge. Ils ne pouvaient pas voir ce qu’il faisait. Il ajouta de l’ammoniaque, il ajouta de la mort-aux-rats. Il ajouta de la strychnine. Farlan s’impatienta :
" Vous êtes plus lent que d’habitude docteur "
Crane se retourna et lui mit un garrot, Farlan comprima sa veine. Crane l’observa avec un regard malsain et la tamponna, il y enfonça l’aiguille et poussa le piston leeeentement. Il avait des yeux qui disaient :
Déguste moi ça.
Farlan tituba, il s’urina dessus, il s’effondra en tressautant en plein sur le plan de travail du psychiatre devenu psychopathe. Il brisa les flacons tressauta et se débâtit. Crane recula d’un pas, se plaçant à côté de l’enfant et observa. Farlan toussait de l’écume, il toussait du sang, il se sectionna la langue d’un coup de dent et retomba au sol. Crane s’approcha, il lui marcha sur la tête. Avec sa main pleines de seringues au bout des doigts, il l’agrippa et le traina jusqu’à un conduit d’aération avant de le balancer dedans. Il se retourna vers la gamine.
" A nous deux… tu vas connaître la peur… "
Il ramassa son masque et le replaça sur son visage avant de pointer sa main vers la petite pour lui projeter son gaz hallucinogène. Il se retint en entendant des bruits. Des voix et des bruits de bottes dans la pièce à côté. L’Epouvantail laissa la fille et sortit de son labo pour observer.
Là, 10 clowns du Joker, avec des fusils d’assaut et un lance-flamme. Ils se dispersèrent en abordant les rangées de matelas contenant les drogués-cobayes. Ils leurs tirèrent dans la tête à bout portant. Les douilles vides roulèrent sur le sol, les têtes éclataient. Une fois que les clowns eurent finis le boulot ils se regroupèrent dans un coin et braquèrent le lance-flamme. Ils cramèrent les rangées de corps de près. Puis ils se tirèrent d’ici. L’Epouvantail comprit ce que sa signifiait : les flics arrivent, on nettoie les lieux. Les flammes crachotèrent, les clowns se dispersèrent. Crane retourna voir l’enfant :
" Il n’y a plus que nous deux mon enfant, savoure la peur. "
Et il lui balança son gaz toxique dans la figure.
La pièce changea d’apparence, les murs n’étaient plus en fer, ils étaient organiques et bougeaient. L’Epouvantail retira son masque et Crane la regarda en souriant.
" Nous avons tous peur, ceux qui ne connaissent pas la peur ne sont pas humain car la terreur, l’horreur et l’angoisse sont encore plus présents dans nos têtes que l’amour, la joie et l’amitié. "
Tandis qu’il parlait, Lucy pu constater qu’il avait les dents en mauvais états, elles étaient jaunâtres, deux canines lui poussèrent. Il fit un bruit choquant de déglutition et grimaça un sourire, ses yeux devinrent jaune aussi, extrêmement vieilli, ses cheveux semblaient maladif. Les vêtements de l’Epouvantail se décolorèrent, des rides se creusèrent profondément dans son visage. Ses doigts étaient devenus des griffes. Il se mit à parler mais sa voix était éraillé et produisait des grincements. Son haleine avait une odeur de choses mortes.
" Au bout de la peur il y a l’oubli, tu vas tout oublier, tu ne penseras plus à rien à part ça… la peur absolu. "
Il poussa des glapissements en se mettant à marcher vers elle.
" Je vais te bouffer, je vais sucer tes os, déchirer ton ventre de mes dents, sentir ton cœur pulpeux dans ma main. "
Lucy Godhammer/Little Red
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Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Mar 24 Avr - 23:30
[HJ : J'ai essayé de répondre, au moins j'aurais clos le sujet. Désolée pour l'attente.]
Lorsque l'abruti au sol cessa de bouger, la gamine fut prise d'un fou rire. Ah ! Il s'était bouffé la langue comme un idiot, et maintenant, il allait se faire bouffer à son tour par les hélices du conduit d'aération. L'enfant en avait presque les larmes aux yeux tellement c'était tordant. Il y avait du sang, de la sueur, de la pisse, mais qu'est-ce que c'était amusant ! Le petit chaperon rouge aimait la couleur pourpre, ce n'était pas nouveau. La faim la dévorait dès lors où elle posait son regard émeraude sur ces gouttes d'hémoglobine, si ce n'était plus. Elle salivait. Elle salivait toujours dès qu'un sac à viande se pointant face à elle. Mais là, ce médecin de la tête était vraiment chtardé, et il excitait cette faim qu'elle allait devoir assouvir le plus tôt possible. Ses grands yeux verts pétillaient d'une folie bestiale inespérée chez une gamine de neuf ans.
Mais alors un gaz épouvantable lui chatouilla les narines. Elle toussota, cracha par terre et le fixa méchamment. Non, elle n'appréciait guère cette odeur, d'autant que son appareil olfactif était développé plus que la moyenne. Elle continuait de saliver. Ceci s'exacerba dès lors où les murs en ferraille furent remplacés par un semblant de peau. Les murs étaient vivants, ils bougeaient, la pièce vivait et eux se trouvaient à l'intérieur, pris au piège. Tout ce qui attira l'attention de la gosse fut cette chair qui bougeait autour d'elle. Décidément, elle n'en pouvait plus. Elle avait trop faim, elle voulait déchiqueter, arracher les os, bouffer les yeux, se faire une corde à sauter avec ses tripes. Tronche de paille était trop sûr de lui. Il n'avait pas peur, et il voulait qu'elle ait peur, mais tout ce qu'elle ressentait à cet instant, c'était de l'envie, elle ravalait constamment sa salive, les yeux écarquillés, fixant ces murs parfois pris de spasmes.
« Au bout de la peur il y a l'oubli, tu vas tout oublier, tu ne penseras plus à rien à part ça… la peur absolu. »
Elle ricana. L'ambiance était sordide, elle montrait une rangée de crocs aiguisés. La rage tordait les traits de son visage. La faim déformait son corps, qui commençait à se courber vers l'avant, l'échine tendue. Oubli…oubli…, répéta t-elle, faisant volontairement écho des paroles du médecin. Son odorat l'alerta également sur l'arrivée de Sevag, qui déboula dans la pièce organique en rugissant. Il balança tous les instruments du laboratoire en l'air lors de son passage et se pointa derrière sa compagne, qui ne bougeait pas d'un cil.
« Je vais te bouffer, je vais sucer tes os, déchirer ton ventre de mes dents, sentir ton cœur pulpeux dans ma main. - J'aime pas qu'on me pique mes idées. - RRraaaoooor !, fit l'énorme loup. Il l'incitait à renoncer à sa faim pour s'enfuir. »
Lucy fronça les sourcils et cracha par terre, près des pieds de tronche de paille. Elle lui offrit son plus beau des sourires.
« La prochaine fois je te boufferais. Elle chevaucha l'animal. Ils partirent à toute vitesse. JE TE BOUFFERAIS !, hurla t-elle dans le couloir avant de disparaître, assommée par le gaz qu'elle avait senti. »
ex-Epouvantail
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Sujet: Re: Event1: Mission 3 - Dark Water Mer 25 Avr - 19:05
En arrivant, le loup respira lui aussi le gaz de l’Epouvantail et se mit à halluciner comme l’enfant. Une violente odeur de décomposition se mit à assaillir son esprit et son museau se révulsa. Il eut l’impression que des mains griffues surgissaient du sol pour tenter d’attraper ses pattes. L’animal devint violent et fit tomber les ustensiles, heurta le plan de travail dans un grand bruit mais fuit la queue entre les jambes lorsque l’Epouvantail se mit à pousser des grognements encore pire que les siens. Ils étaient puissants comme ceux d’un animal en cage. Les mains de l’Epouvantail se transformèrent en des pattes couvertes d’une épaisse toison brune frisée qui n’avait rien à envier à Sevag. Les grognements fous continuaient alors que la gamine montait sur l’animal. L’effrayant bruit se rapprochait. La créature se mit à émettre des sons entre le rire et la parole alors que l’enfant se moquait de lui. Il avança calmement vers eux en explosant les planches au sol sur son passage d’une manière totalement folle et cauchemardesque, les planches lévitaient en l’air. Ils partirent avec violence de la pièce mais ils avaient respiré le gaz et ses effets continuaient encore. Même si Crane était resté dans son labo, les hallucinations continuaient.
Un hurlement partit une nouvelle fois de l’être maléfique, un son de rage pur qui aurait effrayé le Joker lui-même malgré sa folie. Sevag fonçait à travers un couloir à fenêtres surdimensionnées. Plus la bête fonçait plus la porte au bout du couloir semblait hors de portée. Derrière eux une chose se déplaçait, une grande masse d’ombres qu’ils n’arrivaient pas à distinguer nettement. L’Epouvantail grondait en produisant des sons inarticulés et presque humains. La figure de l’être démoniaque sortit de l’obscurité juste en face de la fille et son animal comme s’il s’était téléporté de l’autre côté. Son masque se creusait comme s’il aspirait les choses. Sa mâchoire inférieure tomba comme si elle s’était décrochée et se mit à gronder, de l’écume jaunâtre coulait par tous ses orifices. Sevag se mit à le mordre à l’avant-bras, mais ce fut l’hallucination qui poussa la bête vers lui et tenta de l’attirer dans les ténèbres avec la gamine. L’Epouvantail lança un cri de rage à vous crever les tympans pour les obliger à abdiquer.
Sevag bondit la gueule ouverte et arracha la tête de l’Epouvantail. Il emporta une partie de son crâne dans sa gueule tandis qu’un torrent de sang se mit à ruisseler, la créature hurlante et sanglante donna des coups de griffes à Lucy et sa monture. L’Epouvantail se dressa au-dessus d’eux comme s’il lévitait. Il cracha des jets filamenteux de salive qui giclaient dans tous les sens. Des caillots de morve vert-noirs suivirent. L’un d’eux atteignit Sevag qui eut une hallucination douloureuse : le liquide brulait sa peau comme si c’était de l’acide. Les deux pattes du monstre se refermèrent sur le cou de Little Red, ses griffes allaient lui arracher la gorge et la condamner à la folie pour toujours mais Sevag détala brusquement avec elle.
L’Epouvantail ne pouvait pas oser les poursuivre plus loin, ils étaient déjà dans la rue ou presque, ils venaient de sortir du bâtiment, il ne pouvait pas oser les chasser, il ne pouvait pas oser, pas oser…
Il osa.
Ils pouvaient entendre derrière eux les sons inarticulés de la chose. Ils étaient sur le bitume, l’hallucination les poursuivait en traversant le trottoir. Sang, larmes et morves se mêlaient sur ses vêtements ocre. Des trainées pâteuses s’écoulaient de son masque arraché. Son costume était craqué en plusieurs endroits et laissaient passer des touffes de poils rudes comme s’il se muait en un loup encore pire que celui de Little Red. Il était tellement près d’eux dans cette folle course poursuite qu’il pouvait presque les touchers. Il dégageait une odeur de chair putréfié. Son masque s’ouvrit encore plus pour laisser apparaître des crocs déchiquetés. Il lança un coup de pattes qui ne manqua Lucy que de quelques centimètres. Le monstre y avait mis tellement de violence que le capuchon de la fille fut soufflée en arrière. L’Epouvantail émit un gargouillis étouffé comme s’il s’étranglait avec ses propres miasmes, avalant l’air en bouffées monstrueuses.
En se retournant, la fillette pu constater que déjà l’Epouvantail avait changé de forme. Il avait un ricanement hideux, son masque dégoulinait comme s’il était fait de cire, ses lèvres de tissus cousus se retroussèrent comme en un sourire ignoble et ses yeux étaient deux éclats de flammes.
« Au bout de la peur il y a l’oubli, ce n’est que le début, un jour le cauchemar te tuera ! »
Et la rue fut complétement vide, la chose avait disparus. Sevag s’arrêta éreinté entre un dépôt ferroviaire de Gotham et une série de maison abandonnée. Ils purent apercevoir un bref éclair marron de la même couleur que l’Epouvantail qui disparut dans une bouche d’égout qui s’ouvrait dans le trottoir.